Chapitre 2

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Salut ! Je voulais ENCORE remercier les personnes qui m'encouragent (spéciale dédicace à pepsiswagg pour le "tu surpasserais ma prof de français").

J'en profite aussi pour dire que la couverture de la fic ne m'appartient pas mais appartient à AngelMJ.

Et pour finir, je ne m'y connais (heureusement) pas donc, si vous trouvez des trucs qui ne sont pas vrais à propos de la prison,...

***

J'ai mis cette phrase sur le compte des réflexes. C'est vrai, il m'arrive souvent de dire, par exemple, un "t'en a trop pris, gros!" devant une vidéo wtf. C'était devenu un réflexe. En plus, j'étais fatigué et stressé. Ça ne pouvait être qu'un réflexe. J'ai entendu des bruits de pas dans le couloir et je me suis précipité aux barreaux de ma cellule en criant:

-"On ne m'a même pas interrogé, comment peut-on prouver que c'est moi qui ai fait ça ?"

Le gardien, toujours aussi dégoutté à ma vue, m'a répondu:

-"Oh que si, on vous à interrogé et les interrogatoires sont filmés pour preuve."

-"Dans ce cas, j'estime avoir le droit de voir l'enregistrement."

Il a semblé étonné par ma demande mais s'est ressaisit:

-"Je vais voir ce que je peux faire."

Et sur ces mots, il est parti. Quelques minutes après, il est revenu, accompagné de deux hommes, pour me conduire dans une pièce vide. Pas totalement vide, en fait. Il y avait juste une table, une chaise et un pc sur la table. Je me suis installé, non sans craintes, et ai commencé à regarder l'enregistrement tandis que les gardiens bloquaient la porte. J'ai été foudroyé sur place en voyant, assis et menotté devant un inspecteur, le patron. Théoriquement, c'était moi déguisé en patron, mais j'ai tout de suite compris que ce n'était pas moi qui parlerait. J'ai rapidement jeté un œil à ma tenue. On m'avais refilé un vieux vêtement une pièce qui avait sûrement déjà été porté. C'est vrai qu'on allait pas me laisser un costume. J'ai reporté mon attention sur la vidéo.
L'inspecteur a commencé:

-"Monsieur, une question simple, avez-vous commis ce crime ?"

-"J' comprendrai jamais pourquoi on en fait tout un plat ici alors que je connais des tas de pays où c'est pas si grave. C'est vrai, quoi, faut les éduqués, les gamins."

L'inspecteur a ouvert de grands yeux (ce qui semblait amuser le criminel) avant de continuer:

-"Mais, euh... Donc vous ne niez pas avoir fait ce dont on vous accuse ?"

L'autre continua en faisant semblant de n'avoir rien entendu:

-"J'veux dire, même vos papes le font."

C'est à ce moment là que, moi, devant l'écran, j'ai senti avec effroi ma bouche marmonner:

"Ça me rappelle que j'ai reçu leur livraison de pornos. Dès que j'sors d'ici, je la leur envois."

Et à partir de ce moment là, je n'ai plus vraiment fais attention à la vidéo. Je cherchais désespérément une explication. Un des gars qui m'avaient accompagné m'a sorti de mes pensées en me disant de retourner à ma cellule. Je me suis lentement levé et me suis dirigé vers la sortie. Mes yeux ont glissé sur le badge de l'homme et, de nouveau, sans rien y pouvoir, j'ai dit d'une voix rauque:

-"Eh, gamin, ta femme elle s'appelle pas Tatiana ?"

L'autre m'a regardé, méfiant. J'ai senti un sourire se dessiner sur mes lèvres. Un sourire malsain.

-"On dirait que j'ai raison... Dis lui bonjour de ma part."

Le gars m'a attrapé par le col et m'a dit, menaçant:

-"Comment tu sais comment elle s'appelle, hein ?"

-"Ben attends, tu crois qu'elle t'attend toute la nuit pendant ton service ? Elle travail dans un de mes bordels. D'ailleurs, c'est une de mes filles les plus rentables."

Je me serais pris un sacré poing dans la gueule si l'autre mec ne m'avait pas enfermé dans ma cellule. Puis, lentement, je me suis dirigé vers la couchette et m'y suis étendu, les bras derrière la nuque. Après environ une heure, où plus rien ne s'est produit, deux autres gardiens ont pris la relève. L'un deux parlait de sa petite fille de neuf ans qui ne voulait plus avoir une chambre rose et qui a renversé un pot de peinture blanche sur le mur. Et là, ce qui devait arriver arriva:

-"Ça me rappel, la dernière fois que j'ai vu une chambre rose-bonbon tachée d'blanc, c'était quand..."

Je n'ai même pas cherché à savoir la suite de ce que je venais de dire. Pendant que les gardiens devenaient blancs comme un linge, je cherchais toujours l'explication logique. Et je l'ai trouvée. Elle était bizarre mais tout s'expliquait. Pourquoi je n'avais plus le contrôle de mon corps et de mes paroles, pourquoi, depuis le début de l'émission, je me réveillais le matin en ayant l'impression de n'avoir pas dormi de la nuit, pourquoi je n'arrivais pas à arrêter de fumer,... Parce que j'étais habité par une sorte d'esprit, une âme.

L'âme du démon.


L'âme du démonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant