Tag You're It

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Looking at me through your window
Boy, you had your eye out for a little
"I'll cut you up and make you dinner
You've reached the end, you are the winner"


La pièce était sombre et une forte odeur de métal et de sang s'en dégageait. En face de Théo se trouvait, dans un conteneur cylindrique rempli d'un liquide verdâtre, un loup-garou alpha nazi connecté à de nombreux tuyaux. Dans la pièce d'à-côté se trouvait un jeune homme fermement attaché à une table chirurgicale, se débattant et poussant des hurlements. Théo ne lui était pas visible de là où il se trouvait, il avait un dossier à la main sur lequel était écrit le nom « Donati Donovan ». La chimère, le dossier toujours en main pris la parole, tout en s'approchant du captif.

- Tu as de la chance qu'ils m'autorisent à te parler. Ce n'est pas dans leur habitude. Mais je ne vais pas avoir beaucoup de temps. Ces mecs, tu vois, ils ne croient qu'aux chiffres et aux résultats. Ils pèsent le pour et le contre et décident très vite.

Le jeune homme attaché à la table chirurgicale du nom de Donovan regarda Théo d'un air interrogateur avant de prendre à son tour la parole.

-  Ils décident quoi ?
-  Si tu meurs ou pas, dit Théo comme s'il s'agissait d'une évidence. Tu sais ce que j'ai là ? continua la chimère. Ton évaluation psychologique quand tu postulais pour être shérif adjoint. L'Inventaire Multiphasique de la Personnalité. Tu sais ce que c'est ? C'est un test qui évalue les comportements anormaux. Il peut dire si on est un menteur ou si on est sur la défensive ou totalement dérangé. Tes résultats sont très décevants, Donovan. D'après les notes obtenues, tu as tous les traits d'un psychopathe. Et ça... ce n'est pas bon, dit-il en frappant le jeune homme sur le torse avec le dossier. Et ce n'est même pas la peine que je te parle de ton test d'Irritabilité. Je te lirais juste un commentaire en conclusion « Inapte pour rentrer dans les forces de l'ordre. » Ça craint non ?  Tu ne seras jamais un flic comme ton père. Mais ce n'est pas grave parce que... tu as autre chose en plus maintenant. Le pouvoir. Le vrai pouvoir. La force, la vitesse, les sens hyper développé. Qu'est que tu vas faire avec un tel pouvoir ? Je sais ce que tu penses, te venger de Stilinski. Tu veux lui casser les jambes, lui couper les oreilles... lui arracher les dents. Mais le problème, c'est que tôt ou tard, la souffrance physique, devient supportable. La vraie souffrance, c'est la souffrance émotionnelle. Celle-là continue à faire mal. Et si tu veux infliger à Stilinski cette souffrance qui va totalement le dévaster ne t'en prends pas à lui. Attaque-toi à quelqu'un qu'il aime, lui chuchota Théo.

Le regard de Donovan brillait d'une lueur dangereuse. Il savait exactement qui attaquer, le jeune Stiles Stilinski, le fils de shérif. Mais Théo avait encore autre chose en tête.

- Mais avant ça. Tu vas me rendre un petit service, ajouta-t-il tout en brandissant son téléphone portable. Tu vois cette fille, dit le garçon, montrant la photo d'une jolie jeune fille à la bibliothèque du lycée. Tu vas t'entraîner sur elle. Tu vas me montrer ce que valent tes pouvoirs, sur elle.
- Tu veux que je la tue ? demanda Donovan.
- Oh non, je veux juste que tu la fasses crier de douleur. Tu sauras quand arrêter, conclut il avec un sourire malicieux.

Théo imaginait déjà les cris de la jeune fille. Elle avait refusé de lui révéler sa nature, maintenant, elle devait en payer le prix.


[Prénom]

Je n'avais ni vu ni adressé la parole à Théo de toute la journée. Son comportement m'avait non seulement énervé, mais aussi rendu perplexe. Il avait été agressif et impatient comme s'il avait un quelconque droit sur moi. Je me demandais si je n'avais pas fait erreur sur lui. Peut-être aurais-je dû le repousser, ce soir-là sur le pont. Mais il été trop tard pour faire marche arrière, maintenant. J'étais en ce moment dans ma voiture, empruntant le petit chemin habituel dans la forêt pour rentrer chez moi. Il faisait plus sombre que d'habitude, j'avais quitté la bibliothèque du lycée plus tard aujourd'hui. Avant, la forêt de Beacon Hills m'effrayait, je ne m'y aventurais jamais seule, mais maintenant que je m'étais habituée à la solitude, j'aimais bien cet endroit. Je savais que si je me faisais attaquer il y aurait bien plus de chance que mon adversaire soit blessé plutôt que moi. Cependant, cette idée ne m'enchantait pas tellement, je n'avais aucune envie d'être arrêtée pour meurtre avant même d'avoir quitté le lycée. Mais maintenant, je contrôlais suffisamment bien mes pouvoirs pour assommer quelqu'un sans pour autant lui causer une commotion cérébrale. Si seulement j'avais juste assommé Summer au lieu de lui causer un traumatisme cérébral. Que des regrets. Je roulais tranquillement quand j'entendis un étrange cliquetis, c'était ma voiture. Elle se mit à virer toute seule à droite et à gauche et le volant était dur à contrôler. J'essayais de freiner doucement, j'avais probablement crevé un de mes pneus. Heureusement, je réussis à m'arrêter sans inccident, je coupais le contact, mes phares toujours allumés et sortis de ma voiture pour examiner mes pneus. Ils étaient remplis de clous. Étrange... Un des clous n'était pas bien rentré dans mon pneu avant-droit, je le retirais. Il était recourbé vers le haut. Ces clous n'étaient pas là par hasard... Je ne savais pas qui avait fait ça, mais si je roulais lentement, je pourrais atteindre ma maison sans problème. Je n'étais plus rassurée d'un coup. Je me concentrais afin de pouvoir entendre un bruit suspect et je l'entendis. Quelqu'un, quelqu'un était là, j'entendais sa respiration et je n'osais pas me retourner. Il fallait que je parte, je m'apprêtais à rentrer dans ma voiture quand je sentis une main se poser fermement sur mon bras, une horrible douleur s'empara de moi, je poussais un hurlement. La personne qui m'avait attrapé me projeta violemment au sol à quelques mètres de ma voiture. Je regardais rapidement mon agresseur, c'était un jeune homme au teint clair et aux cheveux bruns, ses yeux étaient entièrement blancs, comme... comme ceux d'un wendigo et il sentait comme Tracy et Théo. Ce type allait me dévorer si je ne faisais pas quelque chose ! Je me relevais rapidement et m'enfonçais dans la forêt. Je me cachais derrière un arbre et restais immobile. Il était-là, il avait mon odeur.

Psychopathe ~ Theo RaekenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant