Chapitre 1 : 30 saucisses.

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"- Qu'est-ce que tu veux, gamin...?"

Sans, les mains dans ses poches de survêtement, fixait l'humaine plantée devant lui. Un lourd silence s'installa, seulement atténué par les bruits extérieurs qui entouraient les deux individus. Une tension imposante écrasait l'ambiance pourtant paisible.

"- Tu sais ce que je veux.

-... N'en dis pas plus."

Sans disparut brièvement dans la cuisine. Lorsqu'il revint, il se pencha doucement vers le visage de Frisk, qui restait immobile. Il leva le bras devant elle, et posa une saucisse sur le haut de son crâne. Un sourire illumina son visage.

"- Hé hé, t'es vraiment incroyable ! Donc tu es persuadée de pouvoir en tenir une trentaine sur ta tête ?

- Je suis remplie de détermination ! s'exclama-t'elle, croisant les bras avec sérieux."

Sans aimait beaucoup passer du temps avec l'humaine. Cela faisait quelques années déjà qu'elle avait entrepris son voyage et libéré tous les monstres de l'underground. Frisk et Toriel vivaient dans une petite maison voisinant celle de Sans et Papyrus. La jeune fille passait le plus clair de son temps libre avec ses amis squelettes, créant un lien très intime avec eux.

Le temps passait, et le squelette empilait les saucisses sur sa tête, ricanant à chaque fois à l'idée de battre le précédent record de Frisk. Au bout de la 29ème saucisse, Sans s'arrêta.

"- Ok gamin, j'te crois ! Je peux pas en mettre plus de 29, tu vois... J'ai pas le bras assez long pour 30, mais j'ai le bras assez long pour 29.

- Allez, t'en es capable ! Tu imagines, 30 saucisses sur ma tête ? On ne peut pas passer à côté d'un tel nombre ! Utilise tes pouvoirs.

- Gamin, mes pouvoirs sont destinés à être utilisés en cas d'urgence... Et c'est en effet un cas d'extrême urgence, fit Sans en haussant les épaules, un sourire farceur sur le visage. Prépare-toi..."

L'œil gauche de Sans brilla d'une lueur bleuâtre tandis qu'il levait sa main vers Frisk. D'un geste d'une précaution sans pareille, il souleva la trentième et dernière saucisse et la guida vers le sommet de la pile. Il la posa délicatement, une goutte de sueur perlant sur son front, et poussa finalement un soupir de soulagement.

"- Hé bien, gamin...

- JE SUIS RENTRÉ !!!"

Papyrus avait ouvert la porte de la maison à la volée, des sacs de courses dans les mains. Le bruit fit sursauter Frisk, ce qui provoqua la chute de la pile de saucisse sur sa tête.

"- Heya, Papyrus, déclara Sans, un peu frustré.

- Papyrus, bonjour ! s'exclama Frisk en sautant à son cou, laissant par terre les saucisses."

Le grand squelette se gratta la nuque, gêné, et serra l'humaine contre lui d'un geste amical et doux. Sans le regarda faire, impassible. Pourtant, il se disait intérieurement que Frisk ne lui faisait jamais de câlins, à lui... Ce n'est pas plus mal, je suppose, pensa-t'il en mettant ses mains dans ses poches. De toutes façons, Papyrus était le plus doué pour montrer son amour aux gens. Sans, lui, n'arrivait pas à montrer à Frisk ce qu'il ressentait.

"- J'ai acheté de quoi faire des spaghettis ! expliqua le squelette à Frisk, qui l'avait lâché. Je compte sur toi pour rester à la maison ce soir et manger ta part, j'ai déjà prévenu Toriel ! Mais tâche de manger proprement, cette fois, humain...

- Chouette ! Je peux rester dormir ici, dis ? Dis ? C'est les vacances alors je peux dormir où je veux, normalement !

- Bien sûr, Sans dormira sur le canapé et toi tu iras dans son lit, alors !

Un désir ardent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant