CHAPITRE 33

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La nuit est froide et le ciel est couvert de nuage, ce qui , en gros, signifie que je ne peux m'orienter ou bien voir grâce au soleil. Je me séparai encore une fois du couple pour aller éliminer un rôdeur qui nous aurait entravé la route d'ici peu. Je traînai les pieds jusqu'à lui, Maggie et Glenn m'attendant derrière puisque ce dernier a de la difficulté à avancer. J'enfonçai mon couteau de chasse dans le crâne du rôdeur en décomposition et retournai aux côtés de mon ami.

La route est déserte, une carcasse de voiture non-utilisable par-ci par-là, mais jamais rien qui pourrait-être utile pour nous, surtout que Maggie manque de plus en plus de trébucher à chaque pas qu'elle effectue, bientôt, je serai surement dans le même état si nous ne trouvons pas un moyens d'avancer tout en ne perdant pas trop d'énergie.


***


Le soleil pointe à l'horizon, réchauffant nos visages en manque de sommeil. Nous marchons toujours côtes à côtes, n'arrêtant qu'une seule fois, de peur de se faire rattraper par des hommes de mains que pourrait nous envoyer Philipp.

Mes jambes avancent d'elles mêmes, comme par automatisme. Ce qui devait arriver, arriva. Je trébuchai sur une branche morte et m'étalai de tout mon long sur le sol, manquant de faire tomber mes amis à ma suite. Je gémis toujours le visage contre l'asphalte froid comme de la glace, manquant de motivation pour me relever. Mes yeux s'embuèrent de larmes sans que je ne le veule et je me recroquevilla en position fœtale laissant aller le stress et tout le ressentiment accumulé à l'égard de Philipp.

Je restai dans cette position longtemps, probablement trop. Jusqu'à' en oublier Maggie et Glenn, tous deux blessés et probablement plus exténués que je ne peux l'être mais plus forts mentalement. Je pleurai, jusqu'à en oublier Philipp et sa probable attaque éminente, jusqu'à en oublier Michonne qui est retourner dans la gueule du loup pour ramener Sasha. Tout ce à quoi je pense tourne autour de la mort de ma fille, de mon existence médiocre depuis le début de ce merdier et au fait que si Daryl n'était pas présent pour moi, je ne serais plus. Plus rien ne me retiendrais, le monde n'est plus que mort et survie, surtout que maintenant, survie signifie, meurtre sanglant et inutile pour le simple plaisir de psychopathe. À quoi bon?

***

Le soleil tape de plus en plus fort sur mon crâne de minutes en minutes et j'ai la nette impression que je tourne en rond depuis trop longtemps, emportant mes amis dans ma propre confusion. Je me sens comme incomplète, vidée. J'ai tellement hâte de pouvoir m'écrouler sur un lit au côtés de mon hommes et de ne plus me casser la tête, de ne plus avoir toujours peur de se faire tirer dessus lorsque l'on s'y attend le moins.

Glenn et Maggie n'ont rien dit depuis plusieurs heures, probablement parce qu'ils savent que je suis à cran et qu'un rien pourrai provoqué un ouragan.

Je marche perdant toujours plus espoir à mesure que le temps avant, puis je la vois. Je vis la tour de garde de la prison. J'en fus tellement joyeuse que je tirerai sur le bras de Glenn pour qu'il avance plus vite. Je ne fis même pas attention à la fumé épaisse qui tournois au dessus de la prison. Alors, je me rendus compte. Un trou béant avait été fait en plein milieu de la section où mes amis s'étaient installés. le feu s'étale rapidement sur l'étendue de gazon qu'était la cour. Des putains de rôdeurs errent partout entre les clôtures de la place qui était fortifié quelques jours auparavant. Je me laissai tomber sur les genoux, désespérée de voir ce qu'est devenu leur havre de paix et certaine que Daryl y est resté, il erre probablement lui aussi parmi ces cadavre ambulants.

Une main se posa sur mon épaule droite alors que je suis trop confuse pour laisser ne serait-ce qu'une larme couler.

Je ne me laissai pas le temps de réfléchir plus et me levai. Je me mise au courir vers la prison, le plus vite que ma condition de "morte-vivante" me le permet. Je du déraper au moins 5 fois avant d'atteindre le grillage tout défoncé de la cour extérieure. Je ne pris pas la peine de ralentir, d'un instant à l'autre des geeks vont me repérer et ma seule chance de retrouver des survivants s'effrite rapidement. Ma tête tourne, mes yeux couvre la surface devant moi rapidement alors que j'essaie d'atteindre la porte du bâtiment d'où la fumée ne cesse de fuir. Des mordeurs tendent les bras vers moi à mon passage je pris la peine de ne pas regarder leur visage pour ne pas tomber sur un ancien membre de ma famille qui n'y aurait pas survécut.

Les muscles de mes jambes me brûlent, toujours plus de secondes en secondes alors que je réussi à atteindre cette putain de prison. Je repoussai un rôdeur qui me bloquai l'entrée et me lançai littéralement sur le semi-automatique que je trouvai, reposant sur la table commune. je vérifiai le chargeur en une fraction de secondes et je me relançai à la recherche d'un survivant, en espérant qu'il y aurait.

Je fis le tour de la prison une fois, deux fois, puis arrêtai de compter le nombre de fois que je tournai en rond. je retournai une dernière fois au dortoir qu'ils s'étaient approprié, m'arrêtant à chaque cellule et tuant les indésirables rôdeurs qui m'obstruent le chemin. Je grimpai dans le petit escalier en colimaçon de métal qui occupe le fond de la salle. Je marchai en ralentissant le pas pour atteindre, pour la énième fois aujourd'hui, la chambre qu'occupait Daryl quelque jours auparavant. J'avais tout de suite su que c'était la sienne car il y avait oublié son fidèle blouson avec des ailes d'anges sur le dos. J'avançais à travers la pièce et pris la veste dans mes mains. Mes yeux s'embuèrent de larmes alors que je collai mon nez dessus pour pouvoir sentir l'odeur de mon homme. Je fermai les yeux un instant pour me ressaisir et pris une grande inspiration pour faire diminuer la peine qui commence à me tirailler.

Peut-être qu'au fond je ne méritais pas d'avoir trouver quelqu'un à qui me rattacher, peut-être que je ne mérite vraiment plus d'être une des dernières personnes vivantes sur cette putain de terre. La vie ne vaut peut-être vraiment plus la peine d'être vécu. J'essuyai la dernière larme que je m'autorisai à verser et mis la veste avant de lancer un dernier regard a la cellule pour finalement sortir de ce trou infesté. Je me souvins tout d'un coup que j'avais complètement laissé Maggie et Glenn livrés à eux-même et je me remise à courir comme une dégénérée en finissant d'épuiser mon stock de balles sur des pourritures tout en essayant d'atteindre l'endroit où j'ai abandonner mes amis. Espérons seulement qu'ils y seront toujours.


***

Survivants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant