CHAPITRE 25

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  J'observai l'horizon, le soleil se levant éclairant le ciel avec une touche d'orangé. J'avais dû débattre fortement pour que Philipp me laisse partir en ravitaillement. J'avais tout fait pour qu'il me laisse partir seule, mais avec sa tête de cochon, s'était perdu d'avance. Il avait plutôt conclu avec moi que deux de ses hommes et une nouvelle venue dans la ville m'accompagne. J'étais plutôt réticente au début, parce que j'avais plaidé avoir besoin d'un moment seule, mais lui, chiant comme il est, en avait décidé du contraire. J'avais fini par me dire que c'était mieux de sortir accompagnée que de ne pas sortir du tout.

Et maintenant, me voici en haut de la tour de guet, attendant que les autres se lèvent pour quitter la ville. Je suis épuisée, depuis des semaines que je ne dors presque plus, voir pratiquement pas. À force je vais finir par devenir un rôdeur seulement parce que j'aurai manqué de sommeil, quelle mort honorable.

Je dépose mes pieds mollement sur la rembarde de la tour, calant ma carabine à plomb (arme simple, mais très silencieuse) sur mes cuisses et buvant les dernières gorgés de mon café maintenant froid. J'observai la forêt alors que le soleil ne touche pratiquement plus la ligne de l'horizon.

Je me remémore le moment où j'avais tombée sur Daryl, alors que mes pensées convergent vers le fait que je ne suis qu'une pauvre conne qui ne fait que procrastiner. Cette chose stupide que tout le monde fait. Remettre au lendemain quelque chose que l'on peut faire aujourd'hui. Cela semble si simple dit comme cela, mais sur le moment, avoir la force de m'ouvrir à Daryl avait été trop difficile.

Je soufflai, essayant de me concentrer sur ma sortie éminente. Peut-être trouverais-je des traces de leur passage ou peut-être même tomberai je sur eux! C'est avec c'est espoir grandissant que je franchis le portail de Woodbury une demie heure plus tard.

***

Je regardai par dessus mon épaule une dernière fois avant de me faire une action qui me vaudra cher. Je regarde une dernière fois les disciples de Philipp s'activer à amasser des victuailles en tout genres pour nourrir la petite ville . Je m'en voulu un peu de m'enfuir comme une lâche au lieu de les aider. Avant de changer d'idée submergée par les remords, je me retourne et me glisse hors de l'entrepôt. Je referme la porte subtilement et arme mon arc pour la pointer devant moi.

Des champs à perte de vue se trouve sous mes yeux alors que j'envisageais mentalement la possibilité de me retrouver coincé sous les rôdeurs alors que je mettrais les pieds hors de l'entrepôt. Je souffle en abaissant mon arc observant plus attentivement les alentours. Les prés me faisant face sont recouvert de neige et des arbres, probablement des pommiers, dépourvus de feuilles prennent place aux limites des terres.

Je reprends vite mes esprits espérant que mes "compagnons" de ravitaillement n'aient pas remarqués que je manquais à l'appelle. Je jette un dernier coup d'œil au champ et m'élance vers l'avant du bâtiment. Je cours rapidement pour me rendre au bout du bâtiment. De légers flocons se dépose sur moi alors que je prends soudainement conscience d'un détail important. Mes pas sont visibles dans la neige. Je me maudit intérieurement avant de réévaluer mes possibilités. Un garage perpendiculaire à la bâtisse me fait face. C'est ma seule option de m'enfuir rapidement. Certes mes traces seront visibles, mais je les sèmerai à pieds plus tard.

Je m'élance plus rapidement que jamais et atteint la porte de côté du petit garage. Je m'adossai au mur me préparant à ouvrir la porte et y découvrir un bordel pas possible, parce qu'il faut le dire, notre monde n'était maintenant plus qu'un dépotoir grouillant de morts.

J'expirai lentement et ouvris la porte en pointant mon arc devant moi. Contrairement à ce que je pensais, je ne vis aucun rôdeurs dans ce coin là non plus. Je mis pieds dans le garage où se trouvait deux tracteurs, une moissonneuse batteuse et un vieux pick-up rouillé. "Jackpot" chuchotai- je pour moi même.
  Je m'avançai dans la bâtisse pour faire le tour du véhicule. Il semblait vraiment en mauvaise état, espérons seulement qu'il fonctionne.

  J'ouvris la portière côté conducteur et montai dans la voiture menaçant de crouler sous mon poids. Je déposai mon arc sur le siège passager puis débuta mes recherches en quête d'une clé quelconque pour démarrer ce tas de rouille. J'ouvris les deux coffres à gants de biais à moi, les virant à l'envers pour trouver ce que je cherche. Je grognai en les vidant complètement ne voyant que des paperasses inutiles ainsi que des factures de tout genres.

Je regardai sous les bancs avant, puis poursuivit mon exploration de la voiture vers l'arrière, espérant les trouver finalement. J'accotai mon ventre sur le porte-verre pour étirer mon bras le plus possible dans l'espoir d'une dernière tentative. Je mis finalement les doigts sur un objet métallique froid alors que des mains me griffèrent le dos. Putain pensai je alors que mon veston se fais mettre en lambeaux. Je me retournai vivement pour essayer de repousser le rôdeur qui m'avait surprise. Je me rageai intérieurement de ne pas avoir refermé cette maudite portière, tandis que le rôdeur qui devait être en état de "semi-conscience" lorsque je suis entrée, redoubla d'effort pour me bouffer.

Je place mes mains sur ses épaules pour le repousser mais elles s'enfoncèrent dans sa peau en forte décomposition. J'essaie de penser à une façon de me sauver de cette malencontreuse situation. Je réssens soudainement une sensation de déjà-vu. J'ai vécu une épisode semblable à l'hôpital et lorsque je me défoulais en faisant le ménage après ma commotion. Ce qui me fis repenser à Daryl une fois de plus. Ce n'est pas le moment de penser à lui, mais quand on y réfléchit, il risque de ne tout simplement plus y avoir de moment pour penser à Daryl si je ne trouve pas d'échappatoire, et vite.

  Je mis de plus en plus de force sur ses épaules mais tout ce que cela causa, fut l'enfoncement de mes mains dans son épiderme. À force de s'affaissée, sa peau ne recouvrait plus une majeure partie de sa clavicule. J'eu un haut le coeur en renforçant ma prise sur le rôdeur en attrapant ses deux clavicules.

  Je me sens faiblir alors que je suis pratiquement couchée sur la banquette avant tandis que l'infecté  est pratiquement étendu sur ma cage thoracique m'empêchant ainsi de respirer correctement.
  Je sens que je ne tiendrai pas plus longtemps, c'en est fini de moi, je ne survivrai pas. J'aurais dû continué à aider les hommes de mains de Philipp au lieu de m'enfuir pour rechercher mes amis alors qu'il n'y a pratiquement plus aucune chance de les retrouver.  J'aurais dû m'affirmer plus tôt auprès de mon ancien groupe, leur dire que je les aimais et que je leur étais reconnaissante qu'ils m'aient accueillit. Mais maintenant les regrets seront tout ce que j'aurai toujours sur la conscience, même morte. Je poussai un long soupire avant de diminué la force que j'exerce sur les clavicules de celui qui allait mettre fin à mes jours.

***

Salutation!

Oh mon dieu,
Merci, pour les 1.01k de j'aimes! Sincèrement je pensais jamais les atteindre! Et merci pour les 9.17k de lectures, sincèrement, je trouve cela incroyable qu'autant de personnes aient lu ou bien aient ne serait-ce que cliqué sur ma fiction pour voir de quoi ça avait l'air. Ça me remonte le moral de voir que ce que j'écris en intéresse au moins quelques uns!

-A

Survivants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant