CHAPITRE 31

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Il fait nuit, mais rien ne pourra nous empêcher de partir. Philipp m'a menti, trahie et il n'est pas question que je le laisse s'en tirer comme si il était le gentil homme qui accueille des survivants dans sa ville alors qu'il n'est qu'un sadique sans pitié, rancunier et égoïste. Je ne vais pas me gêner pour m'en prendre à lui si jamais il me bloque le passage pour partir avec Michonne, Maggie et Glenn.

Je cachai mon couteau de chasse dans l'une de mes bottes. Je rangeai mon arme de poing de ma ceinture, mis une veste de cuir sur mes épaules, mon sac sur mon dos et sortis de la chambre que nous avions occupés durant des jours, Michonne sur les talons.

La maison était calme, signe que Philipp n'y est plus depuis un bon moment. Je sorti de la demeure et me laissai guidée par Michonne dans la nuit jusqu'à l'endroit où mes amis étaient retenues depuis un bon moment à subir probablement une torture quelconque. Je n'avais jamais connue un Philipp violent mais il fallait maintenant s'attendre au pire.

Après quelques minutes de marche à travers la ville qui semble dormir, nous atteignîmes un bâtiment simple ne semblant pas à un lieu de torture glauque. J'attrapai le fusil que j'avais coincé dans ma ceinture, le pointai devant moi avant de me tourner vers Michonne pour constater si elle est prête à passer à l'action.

Elle posa son regard sur moi en dégainant son katana de l'étui qu'elle porte toujours au dos. Elle hocha la tête pour me faire comprendre qu'il est temps de passer à l'action.

J'expirai bruyamment et ouvrit la porte de l'immeuble en pointant mon arme devant moi, un petit couteau en plus dans ma main gauche. La pièce principale est plongé dans la pénombre totale et aucun bruit ne vient rompre ce moment de stress et de suspense intense qui me tors le ventre. La pièce semblait à un salon normale d'une maison américaine, mais plus rien n'est normal de nos jours. Rien ne porte à croire que cet endroit renferme un carnage pareil, mais les apparences sont souvent trompeuse, surtout dans ce que le monde est devenu maintenant.

Je me retournai une deuxième fois vers mon amie qui décida de passer devant pour nous guider. Elle plaça sa lame devant elle et nous guida à travers une grande cuisine avec de beau meuble ne semblant pas avoir été utilisé depuis des années. Nous nous arrêtâmes finalement devant une porte dans un couloir à côté de la salle à manger. Michonne se retourna comme pour me demander si j'était prête à ce qui allait suivre. Je hochai à mon tour la tête et nous nous aventurâmes dans un escalier qui descends vers la terre, une lampe était allumée sur une table basse dans le sous-sol de la bâtisse. La deuxième salle de séjour était pourvu d'un petit canapé de la table où est posé la lampe ainsi qu'au fond une porte simple. Je désignai la porte à mon amie et elle approuva, à ce moment, des bruits de pas se firent entendre au dessus de nos têtes. Ma panique grimpa en flèche alors que je réfléchis le plus vite possible à nos possibilité.

La première, entrer dans la pièce que cache cette porte, découvrir je ne sais quoi et risquer de tomber sur plusieurs hommes armés.

La deuxième, attendre que la personne soit en bas pour la confronter.

Dans tout les cas le pire risquerait d'arriver, je me dirigeai donc rapidement vers la porte pour l'ouvrir mon arme pointée face à moi.

Je retins mon souffle en voyant un petit couloir en ''T'' où débouche deux portes. Je me dirigeai rapidement vers celle de droite et Michonne me suivit, c'est mieux que nous restions à deux au cas où la personne qui se dirigeai vers nous attaque. J'ouvris la seconde porte en trombe et y découvrit Maggie, assise sur une chaise les bras repliés sur sa poitrine presque complètement dénudée et la tête baissée pour que ses cheveux courts lui recouvre le visage. Je hoquetai de surprise et me dirigeai rapidement vers la jeune femme en déposant mon fusil sur la table et enlevant ma verste de cuir pour la mettre sur les épaules de Maggie. Michonne referma la porte et nous fumes éclairé par la seule ampoule de la petite pièce ressemblant à une salle d'interrogatoire. Maggie leva les yeux vers moi en refermant la veste sur elle. Je pus enfin voir les marques bleutée/rouge sur son visage mince.

Je sus alors que le gentil Philipp n'était qu'un souvenir lointain dans un monde où le plus gros problème était de choisir le linge que l'on porterait le matin en se réveillant. Maintenant, je sus que la guerre entre son groupe et le mien fut déclaré.

Mon amie se leva brusquement et me serra dans ses bras jusqu'à ce que je ne puisse plus respirer. Je lui rendis son étreinte mais me dépêchai de lui faire comprendre que quelqu'un approche et que nous devions rester alerte et prêtes à se défendre.

J'entendis soudain le son d'une porte s'ouvrir à une vitesse moyenne. Ça ne pouvait être que celle du petit couloir puisque celle où nous nous trouvons est close. Je me retournai vers mes amies les regardant une à une en armant mon fusil le plus silencieusement possible puis le pintai devant nous en espérant que nous ayant une minute ou deux de plus de répit avant de trouver Glenn.

Un autre son se fit entendre mais notre porte ne s'ouvrit pas. je soupirai subtilement et perçu une voix à travers les murs sans pour autant entendre le sujet de la ''discussion''. Maggie se pencha soudainement vers moi est chuchota doucement.

''Glenn est dans l'autre embranchement du couloir, je les ai entendus.'' déclara t'elle avec une voix presque inaudible et enrouée.

Je me reculai et vis les larmes perler aux coins de ses yeux. Cela me fit comprendre que Glenn est peut-être dans un état semblable ou même pire que celui de Maggie. J'enlevai le charger de mon arme de poing et y vérifia la quantité de munition au cas où cela prenne une tournure dramatique.

Je pris une grande inspiration et ouvrit doucement notre porte pour avoir un visuel sur celle en face de nous qui est entre-ouverte et d'où un mince filet de lumière s'échappe. je lançai un dernier regard en direction de mes amies, puis m'élançai vers l'abattoir.


***

Merci à ceux qui lise toujours et qui me donnent des avis ainsi que quelques critiques! J'apprécie, vraiment :)

-A. xxx

Survivants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant