Le contrat

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Je ne cesse de penser à ma nuit d'hier, cela m'énerve. Je prends mon oreiller et je me mets à crier dedans telle une enfant. Vers midi, je décide d'aller au parc. Assise sur un banc, j'observe ces enfants qui croient que la vie est rose, qu'il n'y a que des fleurs et tout... ces enfants dont l'innocence pâtira un jour et dont la réalité les rattrapera.

Ça faisait une heure que j'étais là et y' avait 3mecs qui n'arrêtaient pas de me draguer . J'étais  pire que saoulée j'ai du changé de banc 3 fois et là il y a un qui sort de nul part et me dit :

- Noémie ! (inconnu)

Je le regarde mal, j'avais un regard qui disait : "Tu veux quoi ?"

- Tu es plus belle le jour !!

- Pourquoi tu viens me dire ça ! Qu'est-ce que j'en ai à faire d'être belle le jour et moche la nuit ? Si tu ne sais pas draguer, va prendre des cours au lieu de me déranger, s'il te plaît. (disais-je agacée)

- Parle bien, je ne suis pas ton pote.

Je n'ai pas voulu répondre. Je me suis levée et j'ai tracé ma route, mais il m'a retenu par l'avant-bras et m'a dit :

- Ma jolie, tu ne peux pas partir comme ça. Tiens, je veux que tu passes la nuit avec moi. Je te donnerai 509€.

- 509€ ? Je n'ai rien à foutre de ton argent. Tu penses vraiment que je vais passer la nuit avec toi ? Si déjà le jour t'es aussi moche, je n'imagine pas la nuit. Même pour 1000€, je n'accepterai pas de passer la nuit avec toi. Et puis 509 euros, tu es radin ? Arrondis au moins à 600, crevard..

Je retire mon bras de sa main, le toise, le regarde mal, et je m'en vais. Cela m'exaspère, je déteste ça. Tout le monde sait ce que je fais comme métier dans ce quartier. Tout le monde me pointe du doigt, tant mieux, mais pourquoi m'agacer ?

De retour dans mon appartement, je vais me faire un truc à manger et me prépare pour mon rendez-vous de ce soir avec l'autre. Dit comme ça, on aurait dit que j'avais un rencard avec lui, beurk.

Assise sur son canapé, il était sous la douche. J'avais mon téléphone en main, je jouais à Candy Crush Saga. Puis, je sens une présence dans la chambre. Je relève la tête, et c'est votre pote, tout beau, tout frais, avec une serviette autour de la taille et un torse doté des atouts. À chaque fois, je bave intérieurement. Je le regardais sans détourner mes yeux.

- Arrête de baver.

- Qui bave ?

- Ton oncle.

- Ton insolence.

- Aujourd'hui, c'est ton ? Hier, c'était vous, waouh.

Je ne dis rien et me contente de continuer à jouer à mon jeu.

- Viens, on va manger un truc.

J'ai mis du temps à bien enregistrer ce qu'il me disait, donc je réplique d'un air étonné.

- Pardon !

- Viens, on sort.

- Euh, pourquoi ?

- En quoi ça te regarde ? C'est mon désir, n'est-ce pas ? Et à ce que je sache, t'es là pour ça, non ?

La prostituée  : en réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant