5| Envie de partir

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Je me réveille en sursaut. Encore un cauchemars. Je porte ma main à mon cou par automatisme. Je n'ai jamais eu de collier. Même si j'en ai toujours rêver étant petite. Je repense à ce que m'avais dit mon père concernant le sien. Un jour, il serait mien. Il faut que j'aille le chercher.
Je me lève et m'habille en vitesse. En me baissant pour mettre mes chaussures, je me tape au bord de la commode.

- Aïe !

Je jure et prends ma veste. Ça fait déjà deux semaine que je suis là mais je ne suis toujours pas habituée à cette chambre. J'ai du mal à m'y faire. Je ne suis jamais vraiment sortie de chez moi et encore moins pour dormir. J'aime mon petit confort et changer mes habitudes m'est très désagréable. Je sors de ma chambre et me retrouve nez à nez avec Benjamin.

- Ah salut Léa ! Je pensais que tu dormais encore !

- Salut Benji. Non je viens de me lever.

Je lui sourit rapidement et il fronce les sourcils.

- Ça va ? Tu es bizarre...

- Oui, oui tout va bien, tout va bien.

Je ne suis pas très bonne menteuse et je crois qu'il l'a remarqué. Mais je ne vais tout de même pas lui dire que je compte sortir d'ici. Ma tante me l'a strictement interdit.

- Bon, si tu le dis ! Je venais te trouver parce que ta tante te cherche. Elle a des choses à te dire.

- Jordan est rentré ?

- Je ne sais pas, elle ne m'a rien dit.

Un élan d'espoir s'empare de moi. Je remercie Benjamin et cours, presque, jusqu'au bureau de tante Odette.
Une fois arrivée, je toque à la porte. Ma fois mes projet de départ sont repoussés à plus tard. La voix d'Odette retentit.

- Entrez !

J'entre et trouve ma tante assise à son bureau en face de deux mecs plus musclés l'un que l'autre. Décidément ! Ils sont tous comme ça ici. À côté d'eux j'ai l'air d'une petite fourmi.

- Ah ma chère nièce ! Messieurs je vous présentent ma nièce, Eléanor. Eléanor, je te présente Ben et Jerry.

En entendant leur nom, j'ai envie d'éclater de rire. Enfin un peu d'humour dans ce monde ! Mais je me retiens car ça n'a pas l'air d'être une blague et je ne compte pas offenser ces deux hommes dès notre première rencontre. Surtout que je ne ferais pas le poids face à eux ! Durant les présentations, Ben et Jerry se sont retourner et j'ai cru que mes yeux avaient un problème. Ils ont la même tête. Exactement la même tête. Super ! Déjà qu'ils ont des prénoms ridicules, il fallait encore qu'ils soient jumeaux. Ils en ont de la chance dis donc ! Mais qu'est ce qui m'arrive ? Ce n'est pas mon genre de critiquer comme je le fais actuellement. Je les regarde l'un après l'autre et tente de leur sourire.

- Enchantée.

Les deux hommes sourient à leur tour et je me tourne face à ma tante. Je l'interroge du regard du motif de ma présence dans son bureau.

- Léa, ces deux charmants jeunes hommes que tu vois là, seront chargés de t'apprendre à te défendre.

J'écarquille les yeux.

- Me.. Me défendre ?

Je ne comprends pas. Ma tante me regard d'un air triste.

- Oui, te défendre.

Je fronce les sourcils.

- Messieurs, pouvez vous nous laisser quelques instants s'il vous plaît ?

L'un des deux, Ben ou Jerry, je ne sais pas, acquiesce et prend la parole.

- Pas de soucis madame Sparks.

Ils sortent tout les deux du bureau, me laissant seule avec ma tante.

- Écoute Eléanor. Ce qu'il t'es arrivé, il y a quelque jour, n'est pas un petit événement arrivé par hasard. Margaret l'avait clairement planifié.

Plus elle parle, plus je sens la vague d'espoir qui s'était emparé de moi, il y a
quelque instant, se transformer en de la tristesse et de l'incompréhension.

- Je ne peux rien te dire de plus pour l'instant mais il faut que tu fasse ce que je te dis et que tu me fasse entièrement confiance d'accord ?

Je hoche la tête, ne sachant pas si je le pense vraiment.

- Chaque jour, tu ira à tes entraînement avec Ben et Jerry. Tu verras, ils sont très gentils. Ils t'apprendront à te défendre pour que, quand tu sortiras d'ici, tu ne craigne rien et puisse te défendre toi-même. Crois moi, tu en as vraiment besoins.

Je tente un sourire et lui répond d'un nouveau mouvement de tête.

- Bien... Tu commences demain à 18h. Je t'enverrais Benjamin et il t'emmènera dans la salle où se dérouleront tes entraînements. Tu as l'air de bien t'entendre avec lui et ça me fait plaisir.

- Merci tante Odette. J'irai.

- Bien. Viens me voir si tu as besoins de quoi que ce soit d'accord ?

- Oui j'y manquerai pas.

Je tourne les talons et me dirige vers la porte afin de sortir et de faire ce que je m'apprêtais à faire, jusqu'au moment où un détail me revient en mémoire. Je me retourne et chercher le regard de ma tante. Elle a déjà ses yeux rivés sur les feuilles étalée devant elle sur son bureau.

- Tante Odette ?

Elle lève les yeux afin de me regarder et sourit gentiment.

- Oui ?

- Est ce que Jordan est rentré ?

Son sourire disparaît immédiatement après ma question. De la tristesse s'empare de son visage.

- Non, il n'est pas rentré.

Je baisse les yeux. Tout est de ma faute.

- Ne t'en fais pas. Je suis sûre qu'il va bientôt revenir. Comme je l'ai dit. Jo est un dur à cuire. Je t'avertis dès que j'ai des nouvelles.

Je relève les yeux et la regarde à nouveau.

- D'accord.

Sur ce, j'ouvre la porte et sors du bureau. Une fois la porte refermée derrière moi, je m'appuie sur celle-ci et soupir. Je ravale les larmes qui montaient gentiment et décide de marcher en direction de la salle de contrôle que j'ai vu en arrivant le premier jour. Je suis bien déterminée à sortir d'ici.
Je traverse les couloirs, en espérant croiser personne qui puisse me reconnaître. Au bout de quelque minute, je me retrouve à l'entrée de la salle de contrôle. La dernière fois, tous les travailleurs mon reconnu et se sont arrêter de travailler. Si ils me reconnaissaient, je ne pourrais jamais sortir. Je fais un tour sur moi-même cherchant une solution. Je finis par prendre un pile de livre posée sur une petite étagère à ma droite. Les livre forme une sorte de tour de Pise, cachant mon visage.
Au bout d'une poignée de petites minutes, qui m'ont paru être des heures, j'arrive devant les porte de l'ascenseur. Les personnes devant leur écran  ne m'ont pas reconnu mais j'ai plusieurs fois risqué de tout faire tomber ma pile de livre et ça aurait été très compliquer de poursuivre mes projets. Je pose les livres par terre à côté de moi et appuie sur un petit bouton incrusté dans le mur. Les porte de l'ascenseur s'ouvrent automatiquement, me permettant d'entrer. Une fois a l'intérieur, les portes se referment me plongeant dans le noir. Un instant plus tard, les portes se réouvre et je sors en vitesse. A voir, ce n'est pas si difficile de sortir. Pas de code, pas de garde, rien. Je passe devant l'accueil et ,par chance, l'endroit et à nouveau désert. J'ouvre la porte, descend les trois marchés et prends un énorme goulée d'air.
De l'air frais, enfin...

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant