Dépendance amoureuse

5

La journée passe très vite, je suis si bien avec Sébastien. Lorsque je l'ai rejoint nous avons décidés d'aller manger, il était déjà 13h30, puis nous sommes allés au jardin des plantes, voir les animaux qui s'y trouvent– il sait que j'adore ça. Tout est plus simple quand il est là, je ne pense plus à rien. Sur le Boulevard Saint-Michel, nous nous promenons main dans la main tranquillement et mes pensées négatives m'ont définitivement quittées. Tout paraît simple avec Sébastien, il sait ce que j'aime et ce dont j'ai envie : nous ne faisons pas les magasins car il sait que quand il fait beau je préfère marcher et discuter. Nous nous rapprochons du Jardin du Luxembourg où les touristes et les parisiens se sont amassés pour profiter su soleil. Arrivés dans le parc, nous voyons les affiches de la nouvelle exposition. La queue n'est pas très longue et nous pourrions finir notre journée sur une note très positive.

- On va voir l'expo ? me propose-t-il en souriant si largement que je ne peux qu'accepter.

- Bien sûr, et après je t'offre un café !? je rétorque.

Il éclate de rire en me prenant par les épaules et en m'embrassant les cheveux. Nous sommes dans la file d'attente de l'exposition Le cercle de l'art moderne, collectionneurs d'avant-garde au Havre. Je devine facilement qu'il avait tout prévu, il n'est pas du genre spontanée et préfère savoir où il va. Pour ma part, j'aime le laisser me guider à travers Paris. La file d'attente avance assez rapidement. Sébastien m'embrasse une dernière fois devant la porte d'entrée par laquelle nous nous engouffrons.

Mes bagages sont presque prêts, je ne prends pas grand-chose, j'ai encore pas mal de vêtements chez mes parents. Je viens de passer deux semaines chargées, entre Sébastien qui s'est fait porter pâle quelques jours pour pouvoir rester un peu avec moi et mes visites de musées, galeries d'art et librairie en tout genre mais je finis par m'ennuyer un peu. Mon stage commence dans dix-sept jours, je commence à stresser et ai décidé d'aller me ressourcer un peu chez mes parents.

- Je ne veux pas que tu partes, me dit Sébastien d'un air boudeur, bloquant la porte de ma chambre.

- Arrête, dis-je en riant devant sa moue. Ne fais pas ton bébé.

J'essaie de forcer le passage en lui lançant mon sac de voyage dans les jambes. Il arrive à l'éviter et saute sur moi, me faisant automatiquement tomber à la renverse sur mon lit. Je suis bloquée sous son poids et il en profite pour m'embrasser langoureusement. Cela fait plusieurs fois que nous nous retrouvons sur ce lit. A chaque fois, c'est pareil, il m'embrasse, je l'embrasse, il me touche, je le touche, il me déshabille, je le déshabille et...c'est tout. Avec un peu de chance, il a peut-être décidé qu'avant mon départ il serait bon de « concrétiser », histoire de me dire au revoir de la meilleure façon qu'il soit. Il m'embrasse de plus en plus intensément et lorsqu'il s'arrête, j'ai envie de lui hurler dessus, mais je me rends compte qu'il ne cherche qu'à savoir l'heure qu'il est, probablement pour savoir le temps qu'il lui reste. Il se décale légèrement sur le côté pour ne plus m'écraser de tout son poids, puis se penche à nouveau et nos langues de touchent à nouveau. Je sens ses mains partout sur mon corps, cela m'excite tellement que je n'arrive pas à contenir mes gémissements. Les minutes semblent s'écouler au ralenti, j'ai tellement envie de lui que je ne pense plus à rien...tant pis pour mon train. Sa respiration s'accélère, ses mains se baladent partout, VRAIMENT partout, c'est plus que ce à quoi j'avais eu droit jusqu'à présent. Je me cambre alors que sa main droite s'attarde sur ma culotte mouillée. Je tente de lui enlever son tee-shirt, en vain, il résiste encore et toujours et se la joue Christian Grey !! Cependant, ses doigts experts continuent leurs tours incessants et j'en oublie la frustration de ne pouvoir sentir sa peau.