Les vents de Natsu

Chapitre six

Je crois que je me suis endormi. Je ne suis pas vraiment sûr, en fait, parce que c'est vraiment réel, mais il me semble que dans la vraie vie les marshmallow ne parlent pas...

"- Bien sûr que si, je parle ! " me contredit-il. " Et je suis goût fraise ! Tu veux goûter ? "

"- Je ne dirais pas non, mais est ce que ça ne va pas te faire mal ? "

Le marshmallow rebondit sur place.

"- Natsu. Je suis un marshmallow. Mon destin est d'être bouffé. Alors BOUFFE MOI ! "

"- Aye ! Avec plaisir ! ", m'exclamais-je joyeusement avant de croquer dedans.

Le plaisir fut de courte durée. A peine avais-je commencé à me délecter du délicieux parfum à la fraise de ce cher monsieur qu'une douleur sourde à la tête me réveilla brusquement. Tout ça pour me faire hurler dessus sans motif apparent.

"- NAN MAIS TU ES VRAIMENT MALADE TU AURAIS DÛ TE FAIRE SOIGNER IL Y A DES ANNÉES DÉJÀ ESPÈCE DE SINGE ATTARDÉ ON SE DEMANDE QUI A PERMI QUE TU SOIS ENVOYÉ DANS UNE ÉCOLE PLUTÔT QU'UN ZOO MAINTENANT J'AI UNE TRACE C'EST HORRIBLE JE VAIS PEUT ÊTRE MOURIR DU SIDA OU D'UNE MALADIE CONTAGIEUSE N'IMPORTE LAQUELLE JE NE MÉRITE PAS ÇA JE SUIS TROP BELLE POUR SUBIR UN TEL SORT ! "

Lucy reprend son souffle et je cligne des yeux, impressionné par ses capacités vocales, avant de continuer :

"- TU M'AS MORDU TU DEVRAIS AVOIR HONTE ET MÊME TE SUICIDER DANS L'INSTANT POUR AVOIR OSÉ POSER TON IGNOBLE BOUCHE SUR MON COUDE JE VAIS PEUT ÊTRE DEVOIR LE COUPER TU IMAGINES UNE PERSONNE COMME MOI SANS COUDE JE SERAIS COMPLÈTEMENT TRAUMATISÉE À VIE ET CE SERA ENTIÈREMENT DE TA FAUTE !!! "

Ahhhh... Donc c'était elle le marshmallow... ! Je me disais bien, le goût fraise ne sortait pas de nulle part.

"- Mais qu'est ce que tu faisais assise dans mon lit de toutes façons ! C'est de ta faute si je t'ai mordu en dormant ! "

Je me retiens d'ajouter " enfin je crois ", puisque de toutes façons son regard indique clairement qu'il ne me reste plus très longtemps à vivre.

"- Dans ton lit ?!! EXCUSE MOI ?!! NE PRENDS PAS TES DÉSIRS POUR DES RÉALITÉS, TÊTE DE PASTÈQUE ! "

Je pousse un doigt dans mon conduit auditif dans un vain essai pour diminuer sa puissance sonore. Ceci dit, c'est vrai qu'elle n'a pas tord. On est pas dans ma chambre... Mais on est où, là, en fait ?

"- Humm... Si je peux poser une dernière question avant de finir empalé sur un pic recouvert de poison, à moitié dévoré par des piranhas et balancé du haut d'une falaise, on est où là ? "

"- Dans le bus. Mais ne t'inquiète pas, je ne t'empalerais nulle part. "

Avant que je laissé échapper mon soulagement, elle ajoute :

"- Du moins pas moi-même. Ca ruinerait mes ongles, et personne ne veut que ça arrive, n'est ce pas ? "

Elle lève un sourcil en me regardant comme si la réponse était évidente.

"- Bi-bien sûr. "

"- Bien. Maintenant, sortons de ce bus. Ca pue la sueur, ici, c'est atroce. Je me demande bien ce que j'ai fait pour me retrouver dans une classe de porcs. Tu auras une dernière utilité pour moi. J'espère que tu sauras t'en montrer digne. Non pas que je pense que ça arrivera. "

Je ne relève même pas son langage fleuri sur notre classe.

"- C'est à dire ? "

Elle secoue sa main parfaitement manucurée ( c'est vrai que ce serait dommage de gâcher ça, lol ) et souffle.