Les vents de Natsu

Chapitre trois

Ne vous imaginez pas que rester enfermé dans un placard à balais pendant ce qui m'a semblé une éternité m'a permit d'éclaircir des mystères inconnus de tous ( par exemple, pourquoi les hamburgers sont-ils si délicieux en milieu naturel et si mortels à la cantine ? ) ou de découvrir le sens de la vie. Nan. Je me suis retrouvé assis dans un coin, tout seul, à discuter avec un balais fort sympathique que j'ai décidé d'appeler Jonny, et à me demander quelles conneries j'avais bien pu faire pour me retrouver là.

Finalement, Jonny ne se révélant pas être un grand bavard, j'ai décidé d'appeler à l'aide au cas où quelqu'un penserait à ma pauvre âme innocente, coincée dans un endroit trop sombre avec un balais qui commençait vraiment à me faire peur ( et sa coupe de cheveux était affreuse ).

En même temps, je me demandais pourquoi Lucy m'avait fait ça. Ça ne me paraissait pas très sympa jusqu'à ce que je me rende compte qu'elle voulait probablement me faire passer un message.

Puis la porte s'ouvrit : lumière sacrée, un chœur d'alléluias, et un ange blond apparut devant moi. Je me pris un seau de peinture blanche. J'étais recouvert de matière sacrée jusqu'au bout des pompes.

( bon, finalement l'ange s'est révélé être Lucy. Lorsque j'ai voulu la prendre dans mes bras, elle s'est écartée brusquement comme si j'avais une maladie contagieuse. )

"- Je comprends mieux maintenant ! Tu m'as enfermé ici pour me montrer le calvaire que tu vis tous les jours avec ta maladie de peau, tu es seule et enfermée dans ta bulle. Et la peinture c'est pour que je comprenne mieux pourquoi tu veux que personne ne te touche ! "

Elle a semblé impressionnée par mon esprit de déduction. Elle était tellement surprise qu'elle a ouvert la bouche et qu'elle m'a dit....

" - Tu es encore plus stupide que ce que je ne pensais. C'est aussi désespérant qu'amusant. "

Donc voilà. Actuellement, je suis un peu paumé.

"- Ben quoi ? "

Elle me regarde d'un air méprisant.

"- Tu pense sérieusement qu'une personne aussi parfaite que moi pourrait avoir une maladie ? Même bénigne ? "

Elle conclut sa tirade en enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt.

"- N'est ce pas, Gray ? "

C'est à ce moment que je remarque la présence de l'exhibitionniste.

"- Ah, tiens, t'étais là toi. "

Mais il m'ignore et toussote, mal à l'aise ( ou gêné ? C'est dur à savoir avec lui. ).

"- Bi-bien sûr. "

Je me demande soudain pourquoi elle a bien pu faire tout ça. Faire croire qu'elle avait une maladie, m'enfermer avec Jonny pour finir par me jeter un seau de peinture... ( bien que j'aurais plutôt tendance à croire que c'était le glaçon sur pattes pour me faire un coup pareil. Mais si ça se trouve le pot s'est retrouvé la par hasard ? ). Toutes ses actions n'ont aucun sens.

Tout à coup, j'ai une nouvelle illumination. Je me frappe le poing dans la paume, fier de moi.

"- Mais en fait, tu es juste folle ! "