Une île pleine de mystères

Le commencement

— Monsieur ! Monsieur ! Est-ce que vous m'entendez ?

Lentement, Étienne ouvrit les yeux. Au début, il ne distinguait que des ombres, des formes floues qui l'observaient. Peu à peu, sa vision s'éclaircit. Plusieurs hommes se tenaient autour de lui, le dévisageant avec inquiétude.

— Où... où suis-je ? balbutia-t-il.

— Vous êtes à bord de notre bateau, répondit un homme chauve doté d'une moustache épaisse. Nous sommes les gardes côtes. Nous vous avons trouvés sur une des ailes de l'avion. Comment vous sentez-vous ?

— Je..., commença Étienne. Puis soudainement, il se redressa tellement vite que certains des hommes qui étaient présents sursautèrent. Où est Alvina ?

— Alvina ? répéta l'homme à la moustache. Vous voulez parler du bébé ?

Etienne opina du chef.

— Ne vous inquiétez pas. Elle est là.

L'homme indiqua un coin de la pièce. Emmaillotée dans des draps blancs, Alvina dormait paisiblement sur plusieurs cartons disposés de telles sortes qu'on aurait presque dit un berceau.

— Nous avons été obligés d'improviser, dit l'homme en souriant d'un air triste. C'est votre fille ?

Étienne sortit du lit sur lequel il était allongé et se dirigea vers Alvina. Il l'observa un moment comme pour vérifier qu'elle allait vraiment bien. Puis il se retourna vers l'homme :

— Oui. C'est ma fille.

Par la suite, l'inconnu, dont le nom était Rudolph Stanton, informa Étienne que l'enfant et lui étaient les seuls survivants. Les gardes côtes avaient ratissé les environs mais, exceptés une mer ensanglantée et des cadavres, ils n'avaient rien trouvé d'autre. Étienne ne fut pas surprit.

Ce qu'il se demandait par contre c'était comment Alvina et lui étaient sortis de l'ile. Et comment se faisait-il qu'elle était à nouveau un bébé ? C'était à ne plus rien comprendre. Avait-il rêvé ? Si c'était le cas, il aurait aimé ne jamais se réveiller... Qu'allait-il faire maintenant? Les choses allaient-elles se terminer ainsi...?

A ce moment, il y eut comme un feu qui s'alluma au-dedans de lui.

L'histoire... le garçon... Il s'en rappelait toujours...

Étienne sourit.

Non ce n'était pas un rêve. Et non ce n'était pas la fin. C'était juste le commencement.