Chapitre VIII: Oui Malgré Moi

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Je passe un jour
Aujourd'hui c'est dimanche, ça vous dit : le jour du mariage "mariage forcé" . Les mêmes rituels se font dans la maison, rien n'a changé jusqu'à takusaan c'est-à-dire la prière de 17 heures,cinq ou six vieux du quartier, habillés en grands boubous sont venus dans la maison. Assis sur la natte avec le vieux de la maison, ils discutaient jusqu'à ce qu'un gamin, très mal habillé et le corps recouvert de sable, arrive en courant avec un sachet de cola à la main, le leur tendit puis s'evapora.
C'est juste le mariage qu'ils concrétisent.
Antara n'est pas sortie, elle était dans sa chambre avec Chacha, et les jumelles et bien sûr en train de pleurer. Sa tête était posée sur les genoux de Chacha.
Vas trouver le vieux et dis-le lui. Il n'a pas le droit. Déplore Chacha très échauffée.
Maman Aicha était là, restée debout à compatir avec ses traits de visage attristés.
Antara continuait de se lamenter sur son sort. Que faire ? Est-ce que parler ne va va empirer les choses ? C'est déjà le "bordel ". Elle se leva tout d'un coup pour se diriger vers le grand place des vieux en pleine action. Elle les interrompt.
-Vous ne pouvez pas faire ça.
Un des vieux se redresse, soulève la tête et parle à l'encontre d'Antara.
- Jeune fille  impolie!
Une suivante voix dans le lot s'élève
-Pourtant sa mère est bien élevée
Un autre mêle son grain de sel
-Tu devrais remercier ton père. Y'en a qui, vraiment donnent leurs filles à n'importe qui. Or, Imam fait parti de ta famille. Il prendra très bien soin de toi. Tu verras bien; il a une maison et désormais sa propre boutique. Qui ne tente rien n'a...
A peine qu'il termine, Antara reprend tellement elle était sur les nerfs
-Vous savez quoi vous n'avez qu'à bouffer Imam. Je ne veux pas de lui.
Son père se leva dans l'intention de la frapper. La main levée, le regard coléreux et dur, il l'a fixe. Puis, il rabaisse sa main. Tout en lui jetant par la face des flaires de haine, il la fixe.
-Ta mère n'a pas manqué de me faire part de l'histoire de ce blanc. Qu'Allah te pardonne. c'est le mariage avec mon cher neveu, c'est la rue. Maintenant.!
Tout en haussant les sourcils et gardant les yeux bien ronds à travers son regard ferme et dur.
Antara troublée dans le noyau d'un dilemme. Et pourtant elle doit se décision. Ardue qu'elle soit, elle doit être prise.
Son père n' arrêtera donc jamais. Il insiste pour avoir sa réponse.
-Alors ? C'est bon oui. La rue ou le mariage ?
-... Le ma... ma..maria. Respire à fond et continue avec sa petite voix tremblante. Mariage
-C'est mieux pour toiDégages maintenant je ne veux pas blesser la femme de mon neveu préféré.
Hélas le mariage sera scellé de force; mariage forcé "nak". On est ? Pourtant elle est à quinze jours du bac. "Putain".
Elle est tellement attachée à Maurice.

Flash Back
Les cours étaient terminés, Antara s'était vue avec Maurice. Une rencontre pas comme les autres; ils étaient à l'hôtel de Maurice à parler de tout et de rien, à écouter et chanter en même temps "Helo" de Beyonce, à faire des vers de poésie les enjambements et rimes, à regarder des photos de la France que Maurice avaient prises et pleins de trucs merveilleux en amoureux.
Maurice l'admirait avec tant d'amours et de tendresses, ses yeux étincelaient. Chacun a son talent d'Achille.
-Tu es tellement... Magnifique .
Elle lui sourit
-Et beaucoup plus quand tu sourit
Son visage rayonne de bonheur car inonde son coeur "Lou fés thi xol, fégne thi kanam".
Ils étaient debout face à face, Maurice faisait promener sa main sur le mignon visage d'Antara. Elle lui soulève la tête par le menton pour être sûr qu'elle la regardait. Il l'embrasse un peu avec soin, tendrement, l'admire combien elle est belle les yeux fermés, il reprend , il n'a plus lâcher comme s'il est devenu accro aux lèvres d'Antara. Antara répondait aux baisers. Les mouvements de leurs lèvres communiquaient si bien, l' amour propre était au rendez-vous. Il faisait 28°.
Antara n'avais plus son burqa, juste une robe bien serrée,
boutonnée jusqu'à la poitrine.
Mau avait une main sur les hanches d'Antara, il fait promener  son indexe délicatement sur son visage, avant de faire descendre sa main et déboutonner la robe. Il y avait enlevé sa chemise. Mau jeta Antara sur le lit sans que cette dernière ne révolte, il l'a rejoint. Antara s'est redressée, prête à se lever. Mau l'a retenue par la main, ils se sont longtemps regardés et les deux partenaires de love se sont mis à explorer les longs et doux baisers. Mau lui a enlevé sa robe; elle n'avait plus qu'un boxer et un madonna, sa main était sur son visage.
-Pourquoi te caches tu ? A demandé Maurice
-...
-Tu n'as pas à avoir honte.
En lui enlevant la main il lui fit un bisou sur la joue
Elle a sourit et a commencé à se détendre en respirant profondément.
- est-ce qu'on en était ?
Tout deux ont rigolé. Mau avait reprit les lèvres d'Antara, il s'est arrêté, ses doigts fins carressaient sa poitrine avec delicatesse.
Les tensions étaient au-dessus, les pouls sautaient plus fort, les désirs les attiraient en acier, chacun voulait encore plus de l'autre. Le vent frais faisait bouger les rideaux de mouvements magnifiques.
Antara était couchée sur le dos, une jambe etendue, l'autre pliée, une main posée sur le ventre, l'autre explorait le visage de Maurice ; ce dernier était penché sur le côté gauche et répondait au face to face de sa conjuguée, comme si c'était le dernier jour, ce moment était précieux, bienheureuse inconscience.
Mau avait cet habitude de ne pas s'arrêter à juste la regarder, mais aussi de vérifier la véracité de ces heures.
Ils avaient changé de position et étaient désormais en forme dessus-dessous.
Leurs mains s'enlacaient et s'ondulaient dans l'air. Ils fleurtaient tendrement.Maurice était sur Antara, il lui touchait la poitrine. Le contrôle n'etait plus au rendez-vous. Ils étaient comme Ève et Adam, impossible de résister au serpent.
Et voilà qu'ils ont exécuté ce que le désir leur a ordonné de faire.

À suivre...

@DijaRassoul

Décision ArdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant