Claustrophobia.

6

Pendant au moins dix minutes voir un quart d'heure, je n'ai pas osé regarder la personne qui me scrutait.

Lorsque je me tourne vers la dite personne, mon regard croise celui d'un homme, dans ma tranche d'âge, vingt-cinq ans je dirais. Pendant une dizaine de seconde il y eut un "eye contact" où nous ne nous lâchons pas des yeux, mais, me sentant gênée, je baisse les yeux, puis les remontes aussi tôt pour détaillé le jeune homme face à moi. Il est beau, très beau, avec énormément de charme. Il porte un tee-shirt noir simple, avec une veste en cuir, je ne vois pas le bas à cause du bar, mais visiblement il a les cheveux bouclés plutôt indisciplinés, et il les caches à l'aide d'une casquette, chose qui lui va plutôt bien je trouve.

Ma meilleure amie me ramène à la réalité en me donnant un coup de coude ce qui m'arrache un gémissement de douleur, lorsque je pose les yeux sur elle, je comprend qu'elle veut bouger, et vite. Un mec à l'apparence absolument négligé la colle, beaucoup trop d'après moi, et d'après elle aussi, et je vois qu'elle ne sait plus comment s'y prendre pour le faire dégager.

-Bébé, tu viens ?

Le pauvre type, parce que oui, il me faisait vraiment de la peine avec son apparence, il devait clairement avoir la quarantaine déjà, il posa les yeux sur moi l'air de dire «tu vois pas que tu dérange là ?»

-Vous êtes ensemble, comme en couple ?
-Oui pourquoi ? Un soucis ?
-Non, non aucun.
-Alors bébé, tu viens ?
-Oui mon amour.

Nous ne posons pas un regard de plus sur l'homme et nous allons, main dans la main avec Auxane jusqu'aux toilettes.

En sortant des toilettes, lorsque j'étais tournée vers la porte pour m'assurer qu'elle me suivait, j'ai malencontreusement bousculé quelqu'un, éternelle timide que je suis, je m'empresse de m'excuser, le visage cramoisie.

-Oh mon dieu, je suis désolée, je regardais pas devant moi, excuse moi.
-Eh, y a pas de mal, t'inquiète, c'est rien.
-Oui mais j'aurais dû faire attention, désoler.
-Arrête de t'excuser c'est vraiment pas grave.
-Je...
-Comment tu t'appelles ?

Il n'arrête pas de sourire, mais pas un sourire moqueur, plus rassurant, ce qui me détendit malgré ma gêne.

-Clotilde, et toi ?
-Framal.
-Ce n'est pas ton prénom, je me trompe ?
-C'est vrai, mais tout le monde m'appelle comme ça.
-Tu ne me diras donc pas ton véritable prénom ?
-Seulement si on se revoit.
-L'avenir nous le dira alors.

Et c'est ce moment qu'à choisit mon amie pour se manifester.

-Clo' on rentre ?

J'hoche la tête, fis un sourire timide au dénomé Framal, puis nous nous mettons sur la route du retour avec Aux' . Lorsque nous rentrons, il est minuit passé et nous sommes crevées alors nous partons nous coucher directement.

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