☆Chapitre 72:☆

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P.D.V: Hayden:

Un mois. Un putain de mois qu'il m'a pris Victoria. Un mois que je ne vivais plus. Mon père m'engueulait souvent à cause e mes notes qui avaient considérablement chuté mais, qu'est-ce que je m'en foutais de ses notes de merde. Il veut que je devienne médecin comme lui. Je ferais ce que bon me semble, en attendant, je n'ai envie de rien d'autre que de retrouver la personne que j'aime le plus au monde après ma mère, elle. Victoria.

J'errais dans les couloirs de l'école, mélangeant les lycéens et les collégiens. J'étais seul. Chloé passait beaucoup de temps avec Thomas. Il avait changé. Aussi dur et froid que ce mot est, c'était vrai. Il avait vraiment changé. Il ne traînait plus avec sa bande de cons, il ne buvait plus, ne couchais plus. Il restait sagement aux côtés de Chloé. Sa cote de popularité avait baissé mais il s'en foutait disait-il. Il sait même battu la semaine dernière car un gars traînait trop près de Chloé. Il était clairement amoureux d'elle.

Je lui en voulais toujours pour ce qu'il avait fait subir à ma Victoria. Quand j'y repense, je me trouve con de ne pas avoir réagi avant. Je me dégoûte même. Mais, je me demande s'il voulait vraiment lui faire du mal comme il l'a fait. Tout ce que je sais, c'est qu'il avait fait du mal à ma princesse et ça, je ne pouvais pas le pardonner.

Je colle mon dos contre le mur du bâtiment attendant où la récré se termine.

Chloé accompagné de Thomas, s'avance vers moi.

《Hayden, elle est ou Victoria ? Tu n'es quasiment jamais là depuis un moment, demande-t-elle.

Je regarde Thomas d'un mauvais oeil. Il avait peut-être changé, je me méfiais quand même de lui.

《 Elle est malade, mentis-je nerveusement.
- Malade ? Bon, je passerais chez elle ce soir, dit-elle.
- Non ! m'empressé-je de dire. Enfin je veux dire que... reprenais-je plus doucement.
- Que quoi Hayden ? me demande-t-elle en fronçant les sourcils.

Je baisse la tête, soupirant.

《 En fait, Victoria a disparu, lâché-je tristement.
- Quoi mais ? Comment...enfin...je...ce n'est pas possible ! bafouille-t-elle.
- C'est son frère, dis-je. C'est un vrai connard. C'est lui qui l'aenlevé.
- Je connaissais Vincent, le frère de Victoria. Il préparait quelque chose mais je n'ai jamais su ce que c'était. Je ne pensais pas qu'il allait s'en prendre à Victoria, dit Thomas.
- Pourquoi t'en a jamais parlé ?! crié-je énervé. Au lieu de la faire souffrir comme tu le faisais tu aurais pu lui dire que son frère n'était pas très net !
- Calme toi Hayden, Lance Chloé.
- Laisse Chloé, commence-t-il doucement.Je sais que j'ai été un gros connard avec elle et je regrette vraiment tout ce que j'ai faits.
- Bah tu peux le regretter ! Parce qu'elle n'est plus là maintenant ! crié-je en le poussant.

L'image de Victoria souriante me revient en tête. Ma colère redescend d'un coup. Je baisse la tête, ferment brusquement les yeux, fronçant les sourcils et serrant les poings. Je passe à côté d'eux et rentre rageusement dans le bâtiment avant de m'enfermer dans les toilettes.

Ce qu'elle me manque. Je me passe de l'eau sur le visage et relève la tête, croisant mon reflet dans le miroir. Pour la énième fois, je fronce les sourcils et mon poing s'abat sur le verre. Il se brise en mille morceaux. Le sang qui tâche les quelques bouts rester en place.

Me foutant royalement de l'état de ma main, je remets rageusement mon sac sur mon épaule et presse le pas pour sortir de cet enfer qui m'oppresse et m'empêche de respirer.

Sans vraiment savoir pourquoi, je me retrouve devant la maison de Victoria. Comme la dernière fois, je rentre par-derrière et me précipite dans la chambre de Vincent. Tout est parfaitement rangé.

J'ouvre les tiroirs de sa commode, fouillant à la recherche du moindre petit indice qui pourrait m'aider à retrouver Victoria. Des feuilles aussi inutiles les unes que les autres, je les jette par terre. Je m'arrête et regarde le sol attentivement. Je m'accroupis et regarde toutes les feuilles une par une. J'en ramasse une seule. " Centre Hospitalier du Cham."

Cet hôpital, il se trouve à environ trente minutes d'ici? Que va-t-il faire là-bas ? Je sors de la maison et cours jusque chez moi.

Mon père est là, il est médecin dans cet hôpital. Coïncidence ? Je ne pense pas. Je n'espère pas.

Je rentre en trombe, découvrant mon père sur le canapé aux côtés d'une femme de son âge. Elle ressemble beaucoup à Chloé.

《 Tu rentres déjà Hayden ? demande mon père en jetant un coup d'oeil à sa montre.
- Je n'ai pas cours.
- Je vois, répondit-il en souriant. Hayden, je te présente Hélène Spencer ma collègue depuis peu.
- Enchantée, dit-elle en me souriant.

Je lui réponds par un sourire. Spencer ? Comme Chloé Spencer ? C'est sa mère !

《 Ma fille Chloé est dans la même école que toi, dit-elle.
- Oui, c'est mon amie, dis-je brièvement.

Elle me sourit de nouveau et je monte dans ma chambre.

Alors que j'allais refermer ma porte de chambre, mon père bloque la porte et rentre.

《Tout va bien Hayden ? demande-t-il en posant une main sur mon épaule.
- Euh oui... Enfin papa...j'ai une question.
- Je t'écoute, dit-il en souriant.
- Est-ce qu'il y a un nouveau patient dans ton service ?
- Je ne sais pas, je n'y suis pas allé depuis hier soir. Je suis de garde ce soir. Mais pourquoi ça t'intéresse ?
- Juste une question, tu pourras me dire demain ?
- Bien sûr.》

Je le remercie.

《 Mange, tu maigris à vue d'oeil mon fils. Reposes-toi, tu as l'air complètement épuisé. Je t'interdis d'aller en cours si tu n'as pasrécupéré, je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.
- Mais et les cours papa ? demandé-je étonné.
- Ta santé avant tout mon fils. J'ai été stupide de vouloirs t'imposer ton avenir, tu es libre de faire ce que bon te semble.Peu importe ce que tu veux faire plus tard, je t'aimerais toujours autant. Je suis déjà fier de toi. Mais te voir triste comme ça, me rend triste.
- Papa, je suis désolé je ne voulais pas t'inquiéter.
- Ce n'est pas grave. Je veux juste que tu sait que je suis présent si tu veux me parler, d'accord .
- Oui, merci papa.》

Il me prend dans ses bras puis ressort de ma chambre en prenant soin de refermer la porte derrière lui.

C'est la première fois que je vois mon père se faire autant de soucis pour moi.

Je m'affale sur mon lit et fixe le plafond. Je cherche à tâtons le t-shirt de Victoria. Je le pose sur mon nez et respire son odeur à pleins poumons. Elle a quasiment disparu.

Je ferme les yeux, serrant fort son t-shirt. Son image me vient en tête et je sombre très vite dans les abîmes des ténèbres.

Immortelle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant