Chapitre 27

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Allongé sur le dos dans le lit de Marinette, Adrien fixait distraitement le plafond de la chambre, tandis que les matinaux rayons de soleil de ce printanier week-end filtraient paresseusement à travers fentes des volets encore fermés.

Marinette, quant à elle, était encore plongée dans un profond sommeil. Adrien ignorait si c'était parce qu'elle recherchait instinctivement la chaleur de son corps, mais la jeune femme s'était douillettement pelotonnée contre lui, passant un bras autour de sa taille et enfouissant sa tête dans le creux de son cou. Non pas que le jeune homme s'en plaigne, au contraire. Il savourait avec un plaisir non dissimulé la présence de la jeune femme, allant jusqu'à bouger précautionneusement pour entourer de son bras les épaules nues de Marinette et la serrant ensuite un peu plus fort contre lui.

Il passait à présent ses doigts dans la chevelure d'un noir bleuté de sa compagne, jouant négligemment avec ses mèches soyeuses tout en s'enivrant de leur parfum. Un léger soupir s'échappa des lèvres entrouvertes de la jeune femme, caressant doucement la peau d'Adrien qui se sentit frémir à cet éphémère contact. Le regard d'Adrien erra un instant vers le visage de sa compagne, suivant la délicate courbe de son nez, admirant le dessin de sa bouche superbement ourlée, avant de glisser vers ses épaules rondes et de descendre jusqu'à sa fine taille. Les vagabondages des yeux du jeune homme s'arrêtèrent là, le reste de l'anatomie de sa compagne disparaissait ensuite à son grand regret sous les draps dans lesquels elle était encore à moitié emmitouflée.

Poussant à son tour un infime soupir, Adrien ramena péniblement ses pensées sur le point auquel il réfléchissait avant que son attention ne soit happée par l'envoutante proximité de Marinette, tout en continuant de jouer machinalement avec ses cheveux bruns.

Fronçant légèrement les sourcils, le jeune homme effectua un rapide petit calcul mental. Neuf, dix, onze... Cela faisait à présent onze jours qu'il n'avait pas remis une seule fois les pieds dans son propre appartement. Et encore, il n'était pas sûr que la dernière fois puisse réellement compter, dans la mesure où il s'était juste contenté de passer chez lui prendre quelques chemises et autres affaires supplémentaires, avant de repartir directement chez Marinette. S'il devait faire une estimation, Adrien dirait qu'il passait 95% de son temps chez sa charmante compagne, 3% de son temps chez lui accompagné de Marinette, et 2 malheureux % seul dans son gigantesque appartement. De telles statistiques donnaient depuis quelques temps de nouvelles idées au jeune homme, d'autant que Marinette et lui sortaient ensemble depuis maintenant presque une dizaine de mois.

Un léger grognement le tira soudain de ses réflexions.

Les paupières de Marinette papillonnaient mollement, laissant entrevoir ses yeux dont le bleu lumineux perçait à travers le voile de sommeil qui embrumait encore son regard.

- « Bonjour, Princesse », murmura Adrien avec un tendre sourire.

- « Mmmm, bonjour, mon chaton », répondit-elle en s'étirant paresseusement, avant d'étouffer un léger bâillement. « Bien dormi ? »

- « Très bien », répondit Adrien en se penchant pour déposer un délicat baiser sur ses lèvres encore entrouvertes. « Et toi ? »

- « Très bien aussi... Mais j'apprécie surtout le révei-iiiiiiiiiiiiiiiiiiiil !! » glapit-elle brusquement quand son compagnon la saisit soudainement par la taille pour la faire rouler par-dessus lui.

A présent allongée sur Adrien, Marinette porta vivement sa main à sa figure pour écarter de son visage les mèches brunes qui lui bouchaient la vue, découvrant par la même occasion le sourire malicieux qui dansait sur les lèvres de son compagnon. Les yeux verts de ce dernier étincelaient d'une lueur espiègle alors qu'il relevait la tête pour déposer un léger baiser sur le bout du nez de Marinette.

Un soir d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant