Chapitre 23

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- « Tu es certain que tu ne veux pas partager les frais ? », lança Marinette depuis la salle de bain du luxueux hôtel où elle se trouvait avec Adrien. « J'ai vraiment l'impression de profiter de la situation... »

- « Mais on partage, Princesse », répliqua joyeusement le jeune homme depuis le lit sur lequel il était assis, tout en achevant de lacer ses chaussures. « On a pris ta voiture et tu as payé l'essence, je paye la chambre. »

- « Je ne suis pas certaine que ça se vaille », rétorqua sa compagne avec une moue sceptique, alors qu'elle rejoignait Adrien d'un pas vif. « Je suis prête », rajouta-t-elle victorieusement en pilant devant lui.

- « Moi aussi », renchérit le jeune homme, avant d'attraper la main tendue de Marinette qui l'aidait à se relever.

Il se remit debout d'un mouvement fluide, profitant de son élan pour glisser ses doigts autour de la taille de sa compagne. Alors qu'elle poussait un léger cri de surprise face à cet assaut inattendu, vacillant sur les hauts talons sur lesquels elle était artistiquement perchée, il la serra contre lui, l'empêchant de tanguer plus encore. Le jeune homme laissa échapper un petit rire, qui s'étrangla dans sa gorge quand une bouffée du parfum floral de Marinette monta jusqu'à lui. Enivré par cette ensorcelante odeur, Adrien posa ses lèvres sur la douce peau de sa compagne, respirant cet arôme avec délice tout en couvrant méticuleusement sa gorge de délicats baisers. Ses mains se détachèrent de la taille de la jeune femme pour courir le long de son dos, poursuivant leur course jusqu'à ses omoplates puis finalement jusqu'à sa nuque, tandis qu'il emprisonnait sa bouche d'un langoureux baiser.

- « Chaton... », murmura ensuite Marinette en riant, s'éloignant si peu que ses lèvres frôlaient encore les siennes. « On va être en retard à la mairie... »

Alors qu'Adrien grommelait d'inintelligibles protestations, sa compagne lui assena une pichenette affectueuse sur le bout du nez.

- « Ne discute pas », lui intima-t-elle avec un tendre sourire. « Je ne tiens pas à me fâcher avec les futurs mariés. »

- « Surtout quand le fiancé fait environ deux mètres de haut ? » répliqua Adrien d'un ton espiègle.

- « Si tu n'es pas content, tu pourras toujours te plaindre à Mylène du choix de son futur époux », rétorqua sa compagne en riant.

Adrien répondit d'une grimace malicieuse, puis, laissant retomber ses bras, attrapa la main de la jeune femme pour entrelacer ses doigts avec les siens. Il porta rapidement ses phalanges à ses lèvres pour y déposer un bref baiser, avant d'entrainer sa compagne en dehors de la chambre d'hôtel où ils venaient de se changer après presque deux heures de route.




Une fois dehors, ils furent accueillis par un petit vent frais qui les fit tous de frissonner de la tête jusqu'à la pointe de leurs orteils. Les températures avaient beau s'être considérablement adoucies ces dernières semaines, cette froide brise leur rappelait avec autorité qu'il faudrait encore attendre une dizaine de jour avant l'arrivée officielle du printemps.

- « Adrien, par ici », lança Marinette en indiquant du doigt l'une des rues voisines.

Le jeune homme offrit galamment son bras à sa cavalière, puis tous deux se dirigèrent en direction de la mairie de la ville tout en bavardant gaiement. Chemin faisant, Marinette jeta un regard aux alentours avec un franc sourire. En dépit des bourrasques de vent qui persistaient à souffler, le temps était absolument superbe. Le ciel était d'un bleu limpide, seulement parsemé de quelques nuages d'un blanc immaculé dont la jeune femme était persuadée qu'ils seraient certainement du plus bel effet sur les photographies.

Un soir d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant