Une sortie fragile

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VI.

Mes parents travaillent un weekend sur deux.

Ce week-end-là ils ont décidé de partir chez des amis à eux, ils m'ont donc demandé ce que je faisais alors j'ai décidé d'aller chez ma tante et mon oncle, je me suis dit que voir mes cousins et ma famille me fera un peu de bien.

Chez mon oncle et ma tante, mon cousin était venu avec un ami que je connaissais de Facebook, la soirée passe, j'ai fumé avec lui, mais j'ai été très malade et j'ai donc décidé de prendre une douche et me coucher directement.

Vers 3 heures du matin, je reçois un appel, je me dis que c'est bizarre car normalement les gens dorment à 3 heures, donc je décidais quand même de répondre j'entends une voix qui m'était familière mais je ne comprend pas tout au début, donc je demande à la personne qui elle est et ce qu'elle m'a dit ...

« C'est Léo, je suis avec des potes de Paname, dit leur qu'on a baisé ! »J'ai raccroché immédiatement, je me suis mise à lire les anciens messages avec lui, j'ai pleuré en me rendant compte à quel point il m'a détruit...

Une bonne heure plus tard je me suis rendormis. Les personnes de mon collège viennent souvent me voir pour m'humilier ou pour me poser des questions osées pour que je sois blessé, par exemple : "ouais t'es enceinte !" "C'est chaud les rumeurs qui courent sur toi!!".

J'essayais de faire abstraction de tout ça, mais c'était tellement dur, je n'avais plus envie d'aller en cours pour me faire insulter, humiliée, harcelée je n'avais plus envie de sortir pour ne plus me ressasser ce moment si angoissant et remplis de violence, je n'avais plus envie de rien, plus goût a la vie.

Les mois passent mais je n'oublie pas, jusqu'au jour où dans le quartier où j'habitais il se passa un grand marché, j'ai donc ce jour là pris la décision de sortir avec des amies.

Je savais que Léo et son groupe allaient être là, mais je ne voulais plus vivre dans la peur chaque jour de sortir et de me priver de m'amuser avec mes amies.

Au début, nous étions chez une amie, pour se préparer qui n'habitait pas loin du stade de foot où se trouvent les jeux d'enfants où a commencé l'enfer...

Puis nous somme parti, nous promener au grand marché, qui se trouvait sur la place au milieu du quartier, puis nous avions voulu aller faire peur aux garçons qui se trouvaient à un autre aire de jeux à trois pas du marché.

Les garçons nous avaient assuré que Léo n'était pas là. Arrivé à l'aire de jeux, nous nous cachions, puis nous avancions doucement, nous sommes arrivés par surprise puis nous avons crié pour que les gars aient peur. Je suis restée un moment bloqué sur moi-même, car en fait Léo était là, quand il m'a vu, il a couru vers moi, je n'ai pas eu le temps de partir, puis m'a mis un coup de poing qui m'a bousculé vers un arbre puis a pris ma tête et m'a mis un coup de genou.Mes "amies" pleuraient, et aucun des gars n'a bougé...

Je suis donc parti en pleurant, récupérer mon sac chez la personne où nous étions avant de sortir puis j'ai commencé à rentrer chez moi...

Les filles me cherchaient partout, m'harcelaient de messages mais je ne voulais répondre à personne. En rentrant j'étais obligé de passer par l'aire de jeux où Léo m'avait agressé puis j'ai entendu la voix d'un des gars m'appeler.

Je n'ai pas voulu répondre et j'ai continué mon chemin, il m'a appelé, j'ai décroché il m'a redemandé de venir, je lui ai dit que je n'avais pas envie, que je voulais rentrer, il forçait mais je disais non.

Vu qu'il était à côté il m'a rejoint en courant, en me disant qu'il avait dit à Léo de ne pas me frapper, qu'il voulait me parler...

J'ai donc fini par lui dire oui, il m'a remmené à l'aire de jeux puis nous nous sommes assis sur un banc et avons parlé.

Les filles nous voyaient d'où nous étions, elles m'envoyaient des messages pour me dire qu'elles ne voulaient plus me parler. J'ai donc pris mon sac, je suis parti et je suis rentré chez moi, j'ai été dans ma chambre, puis j'ai pleuré encore et encore.

Le viol d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant