Monsieur le président.

Chapitre 1

Histoire : Monsieur le président. 

***

Chapitre 1

***

- Monsieur le président, le général est là.

Faites le entrer Suzanne.

Le général pénètre dans la salle avec la salutation militaire. Ce truc qu'ils font quand ils se tiennent droit debout, un main alignée le long du corps et l'autre pointée près de l'oreille, bref vous aurez compris.

- Bonjour Monsieur le président dit le général d'un ton respectueux.

- Bonjour général. Prenez place dit-il en lui désignant le fauteuil en face de lui.

- Merci monsieur.

- Savez-vous pourquoi je vous ai fait appeler?

- Non Monsieur.

- J'ai une mission pour vous.

- Encore? S'exclame le général.

Il le regrette aussitôt et tente de se rattraper.

- Enfin... ce n'est pas ce que je voulais dire. Je... Je vous demande pardon monsieur.

- Général l'appelle le président en se levant, un verre à la main.

- Oui.

- Qu'est ce que vous venez de dire?

- J'ai...

- Avez-vous dit oui?

- Euh... Je crois bien.

Le président jette le verre contre le mur et hurle dans les oreilles du général, d'un ton saccadé.

- Quand le président vous parle vous répondez Oui Monsieur, Non Monsieur sinon vous la fermez général. Vous m'avez compris?

L'homme assis avait les oreilles en feu, il reprend ses esprits avant de répondre.

- Oui Monsieur.

- Très bien!

Le président se rassoit en face du général et lui dit.

- Je disais que j'ai une mission à vous confier. Avez-vous quelque chose contre ça?

- Non Monsieur.

- Parfait!

- En quoi consiste ma mission?

Le président tire un tiroir et y prend une enveloppe, dedans se trouvait une photo qu'il tend au général. Ce dernier comprend aussitôt.

- Cet homme complote contre moi, arrêtez le. C'est votre dernière chance. Si vous foirez ce coup, je m'assurerai que vous ne serez plus général.

- Mais Monsieur. Il y a quand-même des jeunes qui ferait mieux ce travail que moi. Je suis général à présent, je ne devrai plus me salir les mains avec des meurtres. Mon statut ne me permet pas...

- Refusez vous la mission?

- C'est à dire qu'il y a des mercenaires qui feraient ce boulot...

- Oui ou non? Répondez par oui ou non général. S'énerve le président.

- Non Monsieur.

- Parfait. Dans ce cas partez et ne revenez que quand ce sera fait.

Le missionnaire s'en va ainsi et le président le suivait du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse. Ensuite il avait présidé le conseil des ministres après quoi il n'a pas perdu de temps pour retrouver la ministre de la santé dans une salle vide. Un coup vite fait loin des gardes qui attendaient dehors et de la première dame. À part les gardes beaucoup ne connaissent pas le véritable visage du président. Il a du charisme, il a de l'allure, il a de la présence et il est très séduisant mais de là à coucher avec la ministre de la santé... C'est tout simplement scandaleux! Si seulement les gardes pouvaient parler. Si seulement les murs pouvaient parler. Si seulement la première dame se promenait plus souvent dans les recoins du palais, elle verrait. Elle verrait ce genre de scène entre le président et la ministre. Mais comment peut-elle voir si elle aussi est occupée à faire autre chose. Qui a dit que la présidence n'offrait pas de répit? Qui a dit que les présidents n'avaient pas de temps?

Allons voir ce qui se trame au palais.

#RebbeiL
Mardi 14 Juin 2016 - 02:20
Publié en 2017