Chapitre 4

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Histoire : Monsieur le président

Chapitre 4.

Révélation.

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Mesdames Messieurs, ce que vous venez d'entendre sont les révélations du chef de l'état...

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Le choc après avoir écouté une discussion entre le président et un inconnu. On entend clairement le chef de l'état déclarer qu'il ne quittera pas le palais et on sous-entend d'après sa déclaration qu'il aurait une maîtresse. Le peuple Talandais demande des explications...

***

Une révélation bouleversante a réveillé le pays ce matin. Les populations sont massivement sorties dans les rues de la capitale pour manifester leur mécontentement après avoir entendu les mots du président.

(***)

Les journalistes se donnaient à coeur joie pour détailler l'information reçue ce matin par toutes les chaînes de télévision. Le soir, une autre information de taille avait encore suscité la déception. Une photo du président avec la ministre de la santé, une photo salace et révélatrice. Sur cette image, aucun doute, il se passe quelque chose entre ces deux-là. Le Président lui tenait les fesses et elle lui tirait la cravate en riant. Comment ne pas être choqué? Comment ne pas se poser de question? S'il n'a pas pu être fidèl à sa femme, le serai-t-il avec le pays? Qui croire?

Tant de question sans réponse.

Depuis le palais une réunion d'urgence se tenait pour trouver une solution à la situation pendant que le président et la première dame se déchiraient dans leur chambre.

- Je me doutais que tu me trompe. Je le savais.

- Ce n'est pas ce que tu crois. C'est la seule fois. C'est la seule femme.

- Tu as pensé à notre fille? Comment elle va se sentir la pauvre?

- Je suis désolé. Je suis sincèrement désolé ma puce. Je... j'aurai dû être plus discret et arrêter quand elle me l'a demandé.

- Ministre de la santé, j'y crois pas.

- Tu vas me quitter?

- C'est ça ta question? Est ce que je vais te quitter? Oh que oui je vais te quitter et je passerai le reste de ma vie à te faire payer ce que tu m'as fait.

- Mets toi un peu à ma place. On ne peut pas passer plus 10ans avec la même femme à faire les mêmes choses. Je m'ennuyais sexuellement et puis ça fait combien de temps qu'on ne le fait plus.

Elle le giffla de toute ses forces jusqu'à ce que sa tête pivote.

- On ne baise plus par ce que tu dis n'avoir jamais de temps. Espèce d'ingrat, je me suis cassée le cul pour te fourrer dans ce palais et c'est comme ça que tu me remercie. Te souviens tu de combien de nuit blanche j'ai passé à tes côtés pour t'aider à prendre les bonnes décisions dans la gestion de ce pays. En gros j'ai pris toute les décisions importantes pour ne pas nous couler, j'ai dirigé ce pays jour et nuit alors que c'est toi qu'on appelle Monsieur le président, le chef de l'état, son Excellence et j'en passe. C'est toi qu'on adule, c'est toi qu'on vénère et moi je suis dans l'ombre, dans ton ombre. Je dois...

Elle se mit à pleurer pendant que lui se servait un verre de whisky tranquillement. Elle s'en va saisir le verre qu'elle jette sur la moquette.

- Écoute moi bon sang lui crit-elle dans ses sanglots.

- Ne me cherche pas Linda.

- Combien de fois ai-je fait des choses que je n'aimais pas à cause de toi.

- C'est ça le rôle d'une première dame. Quand tu es avec moi, c'est comme ça et il me semble que t'aimais bien ça.

- Parce que tu te soucies de ce que j'aime? Laisse moi rire.

- Tu as aimé jouer à la femme parfaite avoue le. Tu as aimé vivre dans ce palais, dis le pour une fois.

- Tu crois que... Tu crois que j'ai aimé ça? Tu crois que j'ai aimé les dîner de noël, les galas, les réceptions à la con. Tu crois que j'ai aimé visité des hôpitaux et me sentir impuissante face à la souffrance des personnes malades, tu crois que...

- Mais tu t'en fous de la souffrance des gens. Arrête de jouer à la sainte s'il te plaît.

- Tu crois quoi aujuste?

- Ton rôle est d'être à mes côtés peu importe dans quelle merde je me suis mis.

- T'es une ordure.

Il la quitte et se rend dans la salle de crise. Silence totale, les gens étaient un peu gênés de lui parler du sujet.

- Quelle solution avons-nous? Demande-t-il.

Ils se mirent tous à parler à la fois.

- Une personne à la fois.

- Euh Monsieur nous avons plusieurs solutions. Vous pourriez avouer que...

- Avouer quoi?

- Euh... votre... votre liaison avec... la ministre.

- Cette liaison comme vous dîtes n'a jamais existé.. Avons nous d'autre solution?

- Vous pouvez aussi nier mais pour celà il faudrait...

- On ne peut pas nier dit un autre.

- Pourquoi? Demande le président.

- Parce que la ministre vient de décéder. Un suicide me dit ma source et c'est une source fiable.

- Ce n'est pas possible.

- Si on nie maintenant ça soulèvera beaucoup de question. Il faut trouver une nouvelle solution.

Le Président faisait semblant d'être bouleversé par l'annonce du décès de sa maîtresse mais ce n'est pas le cas, il en était le commanditaire. Il l'a fait pour selon lui, limiter les dégâts.

À la fin de la réunion, il avait proposé d'interdire tout simplement le débat sur ce sujet à toute les télévisions et journaux du pays. Il n'a ni nié ni avouer.

Durant ses sorties les jours suivants il n'a parlé que de l'éducation pour une année scolaire sans perturbation mais aussi du droit des femmes, du chômage. C'est bien calculé et aucun journaliste n'osait poser la question qui fâche et personne n'avait encore parlé de procédure de destitution du président car oui il a trahi le pays et pas qu'un peu.

Certaines personnes étaient mises sur écoute partout et ces mêmes personnes disparaissaient une à une car en sachant trop sur le régime et ses magouilles.

Pour quelqu'un qui voulait rester au palais, tout les moyens sont bons.

D'ailleurs... On ne se demandera jamais assez pourquoi nos chefs d'état s'accrochent ainsi au pouvoir au fil des années. Qu'y a-t-il dans les palais?

#RebbeiL

3 novembre 19:22

Monsieur le président. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant