Me vois-tu ? #4

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"Cours...cours sans te retourner. Quoi qu'il arrive, ne te retourne pas."

Je continua ma course à toute allure. Mes poumons était en sang, j'haletais comme un bœuf mais malgré les appels incessant de mon corps qui me suppliait de m'arrêter, je courus à toute jambe vers mon seul espoir. Si je fessait l'erreur de m'arrêter, rien qu'une fraction de seconde, je me ferais emporté par les ténèbres.

Les arbres défilèrent les uns après les autres. Concentrée sur ma fuite et à cause de l'obscurité de la nuit, j'en aperçue pas la branche morte à terre et trébucha. J'essaya de toutes mes forces de me relever mais je resta figée. Je n'arrivais plus à bouger le moindre petit orteil. La panique et la peur déjà présentes m'envahit de plus belle, au point frôlé la folie. Plus je me débattais avec mon esprit pour réussir à me remettre debout, plus j'entendais les cris perçants s'approchaient de moi.

-"LAISSEZ MOI TRANQUILLE !"

Une mâchoire plus grande que celle d'un ours apparut devant mon visage pétrifié. Elle était arrivé de nulle part. Je poussa mon dernier cri avant que celle-ci se reverse sur moi.

***

-"NON !"

Je repris mon souffle petit à petit, en luttant pour me remettre de cette horrible cauchemar.

J'étais allongée au pied de ma bibliothèque, couverte de sueur. En regardant autour de moi, je vis quelques livres éparpillé sur le sol. J'en déduis que mon sommeil vu agité. Je n'avais pas l'habitude de bouger en dormant, même l'or d'un cauchemar comme celui-ci. Je me dit que tout cela n'était qu'un mauvais rêve et qu'aujourd'hui tout irait pour le mieux. Que je suivrais ma petit routine habituelle. Mais la réalité me frappa de plein fouet quand je vis sur le rebord de la fenêtre, qui se situait à la droite de ma penderie, mon cher oncle regardant ma génitrice pleurait sur l'épaule de mon paternel. Cette scène me rappelle alors les évènements d'avant mon sommeil. Je me crispa et regarde en direction de l'horloge frontal au dessus de mon lit, il était 23h30.

-"Je n'ai pas dormi longtemps, ça non plus c'est pas dans mes habitudes." Dis-je dans un murmure presque inaudible. Les larmes me monta de nouveau et pour la deuxième fois de la soirée, je me retrouvais seule en pleure dans mon espace personnel. Avec pour seul compagnie, ma détresse inconsolable.

***

Vendredi, je ne suis pas allée en cours. Je suis restée enfermé dans ma chambre, sans donner aucun signe de vie. Quelques fois, j'entendais qu'on frappait à la porte. Une petit voix suivait le bruit de la main qui tape de le bois. Elle demandait comment j'allais, je n'y répondais même. La question était de la plus grande stupidité.

Je n'avais jamais autant entendu mon téléphone sonnait. Il hurlait à la mort. Le bruit du petit oiseaux qui me servait de sonnerie devenait insupportable. Sur l'écran, dans messages non lus, des appels manqué. Je ne pris même pas la peine de jeter un coup d'œil sur l'objet des messages de mes meilleurs amis, encore moins de les rappeler.

Je me doutais bien quel était l'origine de tout cela. Je n'avais pas l'habitude de m'absente et sans les prévenir. Ils devaient sûrement s'inquiétés. Je n'avais aucune envie de leurs répondre. Je n'avais plus envie de rien.

Je me sentie un peu égoïste et envieuse. Tout les jours des personnes vivent sans ne rien voir et ne s'en portent pas plus mal. Certains n'ont jamais vu la lumière du jour. Depuis leurs naissances, ils vivent dans leurs propre pénombre. Et moi, je perdais toutes raisons de vivre en même temps de perdre l'un de mes cinq sens.

***

Je ne retourna en cours que le mercredi. Je prétexta des vomissements pour expliquer mon absence à mes amis. Ils eurent du mal à me croire, n'étant pas habitué à ne pas être prévenu. Je leurs ai donc dit que je n'en avais pas la force. Je me força à garder mon éternel sourire, mort depuis quelques jours, et de rester le plus naturel possible. Sous un œil soucieux, ils n'en rajoutèrent pas. N'ayant pas d'autre choix que de me croire.

***

L'après-midi, je me força à manger un peu. Mes forces m'aurait abandonné si j'avais continué à ne rien faire passé dans mon estomac. Je ne mangea pas pour autant beaucoup. Les aliments n'avait aucun goûts, chaque bouché me fatigué.

Après mon bref repas, un bol de soupe à la tomate avec une petite tartine de beurre, je m'allongea sur le canapé et zappa sur toutes les chaînes. Rien n'était intéressant. Entre série stupide et journal dépriment, tout été à dormir debout. Le temps me semblant long, très long.

Finalement, j'éteignis le grand écran et ferma les yeux. J'étais épuisé, malgré ma demi journée de cours, j'avais eu l'impression que des années c'était passé. Je voulu tombé dans les bras de Morphée. Malheureusement, un bruit strident se fit entendre. Mon téléphone. Je grognas et tourna sur moi tout en attrapant un coussin pour le posé sur l'une de mes oreilles. Je ne voulais avoir aucun contact avec le monde extérieur. Le bruit se répéta, il sembla ne pas se stopper. Je décida donc de me lever, avec peine, et décrocha.

-"Allô...?"

-"T'es sure que tu vas bien ?"

C'était Steeve.

-"Mais oui, t'inquiète pas. C'est passé."

-"Ça sonne faux."

-"C'est toi qui te fais dès film."

Il eut un silence.

-"Pourquoi tu m'appelles ?"

-"Pour prendre de tes nouvelles."

-"T'en a eu au matin !"

-"Tu vois que ça va pas ! Ça s'entend au son de ta voix !"

-"Si t'as rien à me dire, m'appelle pas !"

Sur ces paroles, je raccrocha en lançant mon téléphone sur le canapé.

Aucun contact avec l'extérieur.

Do you see me ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant