C'est décidé, je part

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Je referme violemment la porte, en secouant la tête pour chasser ces vilaines larmes. Ses menaces ne me font rien. Il ne me fait plus peur à présent. Je m'étais dit de ne pas me plaindre, que partout dans le monde, il y avait des enfants qui criaient famine, et qui vivent bien pire. Est-ce de l'égoïsme de se plaindre malgré tout? Après tout, je suis supposé être heureux, puisque j'ai un foyer, de la nourriture, contrairement à d'autres qui n'ont pas cette chance. Malheureusement, penser à ça ne me rend pas de meilleure humeur. J'attends d'entendre le claquement de la porte de la chambre de mes parents. Mes bras se déplient enfin, quand la porte se referme en un coup de vent brusque. C'est maladif. Quand j'étais plus jeune, j'attendais toujours ça quand mon père venait me disputer. Cette manie est resté j'imagine. Petit je n'étais pas un garçon parfait. Impulsif, capricieux, turbulent... Et j'en passe. J'ai appris à maturé avec le temps, et heureusement! Même avec ce temps passé, je garde toujours mon petit caractère assez énervant, qui peut parfois devenir violent. En effet, quand je suis énervé, en colère, ou même triste, il m'arrive de paniquer et de faire des crises d'angoisse assez intenses. Je n'ai alors aucun contrôle de mon corps dans ces moment-là. Par conséquent, certains symptômes au début de mes crises me disent si cela va dégénérer. Comme par exemple, je peut subir de fortes migraines, accompagnées de nausées et de sueurs froides. Parfois, ça se bouscule tellement que des convulsions se rajoutent! C'est horrible, je vous le jure.
Il est parti. C'est le moment ou jamais pour m'enfuir. Ma mère découvrira mon absence probablement demain matin, au moment ou elle hurlera mon prénom pour que je lève mes fesses hors de mon lit. Les connaissant ils vont alerter les flics de ma fugue, pour démontrer qu'ils tiennent à la sécurité de leur fils adoré. C'est seulement quand ils me retrouveront, que mon père se chargera de me faire regretter ce que j'ai fait. Il n'a aucun scrupule. Il ne se gardera aucune gène. Même les familles d'appartenance parfaites cachent de nombreuses choses...
Je pousse un soupir de frustration, pour ensuite lever mon bras afin d'attraper mon sac de cours. J'en extirpe mes cahiers, ma trousse etc. Je n'aurais plus besoins de ces trucs, vu que je ne reviendrais plus jamais remettre les pieds ici. Je refuse qu'on me retrouve, je ne veux pas. Je partirais tellement loin, qu'on ne pourra pas retracer mon chemin. Peu importe ou le destin me mènera, cela n'a plus d'importance.
Je commence à vider les moindres pochettes de mon sac. Tout en le faisant, je ne peux m'empêcher de me remémorer mes quelques bons souvenirs après 16 ans d'expérience avec des gens que je ne saurais décrire. J'aime particulièrement les moments dans lesquels mon père m'accompagnait dans les fêtes foraines, les seuls vrais moments où il me laissait sous-entendre qu'il m'aimait. Enfin, tout cela remonte à plusieurs années. Sinon pendant tout ce temps, j'étais malheureux. Je compte bien changer cela. Je serais heureux, une fois parti et libéré de ce calvaire. Personne ne me manquera, et je ne manquerais à personne. Je n'aime personne, et je ne compte pas changer cela.

Il avait tout pour plaire {EN PAUSE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant