Chapitre 5

5.9K 316 4
                                    

💙

Nous sortons du restaurant et repartons travailler dans un silence apaisant, du moins pour moi. Du coin de l'œil, je distingue que Barbie à l'air assez confuse quant à ma proposition et je préfère ne rien dire pour lui laisser temps d'assimiler.

Vers quatorze heures, je pars chez ma thérapeute, le docteur Zoé Staffier. J'ai pris rendez-vous avec elle, elle a toujours été là pour moi et il me semble important de parler de tout ça. Sur le chemin, je passe acheter des tulipes blanches chez le fleuriste. Zoé est devenue une amie, une maman et une confidente à tel point que parfois j'en oublie notre relation professionnelle. Malgré ça, je pense que c'est justement ce lien de confiance qui m'a poussé à autant me confier et à pouvoir avancer.

-Bien le bonjour, Castiel. Me dit Zoé en me faisant entrer dans son cabinet.

-Bonjour Zoé, pour vous. Je lui tends le bouquet de fleurs.

-Merci, je vais les mettre dans l'eau. Aller vous installer.

Zoé part prendre un vase et je fais quelques pas dans la pièce, c'est dingue de voir que rien n'a changé. Cela fait dix mois que je ne suis plus venu ici. La dernière fois, c'était à une soirée privée et cette nuit-là, j'ai bien failli replonger. Ce qui m'a conduit à la voir. Dans le même temps, j'ai appris qu'une vieille connaissance avait eu des nouvelles de Lilou. Après tout ce temps, elle était encore vivante. Je dois dire que maintenant tout ce que j'ai de Lilou c'est un vague souvenir, elle est comme irréelle. Bien qu'elle m'ai laissait une certaine amertume.

Aujourd'hui, je reviens ici. Dans ce même espace qu'autrefois. Le canapé de son cabinet ici est marron, le poisson : Bill, est toujours à sa place près du cadre du diplôme de Zoé et la table basse est toujours recouverte de magazines en tous genres. Les romans à l'eau de rose sont toujours empilés dans sa bibliothèque, bien qu'ils aient l'air plus abîmés. Je m'assois sur le canapé et Zoé revient avec les fleurs à présent dans un joli vase bleu et elle le pose à côté de Bill.

Le docteur Staffier s'installe sur son fauteuil en face de moi et prend un stylo ainsi que son calepin.

-Alors Castiel, racontez-moi ce qui ne va pas ?

Une seule chose s'est conservée entre nous : c'est le vouvoiement. Pour rester professionnel, nous devons garder cette règle entre nous. C'est comme une limite à ne pas franchir.

-Les cauchemars recommencent.

-Y a-t-il d'autres symptômes ? Tremblements, hallucinations ?

-Non, juste les cauchemars sont présents.

Parce qu'il y a eu des tremblements et des hallucinations et encore bien d'autres choses comme les douleurs fantômes. Quand j'ai appris que quelqu'un avait de nouveau été en contact avec Lilou, je suis devenu fou. J'ai commencé à la voir partout, j'avais des hallucinations d'elle. Chez moi, dans la rue, sur des photos, dans des films, à la place d'autres personnes. D'après le docteur Staffier, je venais de réaliser qu'elle existe, qu'elle était vivante. Apparemment, mon esprit pour me protéger, à créer une barrière avec la réalité. Comme je l'ai dit, je la vois comme un songe même si maintenant j'intègre petit à petit que se songe est mon passé.

-La fréquence de ces cauchemars ?

-Un toute les deux nuits à peu près.

Zoé note toutes mes réponses et j'hésite à lui dire autre chose. Finalement, je me décide à le faire.

-Ils sont différents. Zoé relève la tête vers moi. Les cauchemars...ils se transforment, ce ne sont plus les mêmes qu'avant, des détails changent.

Je ne suis pas préparé [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant