Chapitre 25 - Épilogue

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💙

5 ans plus tard.

Point de vue Bethany :

Des gens en courant d'air. Des déplacements constants. Des coups de téléphone permanent. Des cafés fumants. Des discussions. Des claviers en action.

C'est dans ce petit monde là que j'évolue, mon petit monde à moi.

En dehors, une ville pleine de vie, des voitures en embouteillages, des touristes émerveillés et les gens de la ville fatigués. Des taxis jaunes à toutes les avenues, des travailleurs trop pressés et des publicités diffusant les derniers trucs à la mode.

C'est à New York que j'ai posé valise. Après m'être installé quelque temps en Californie, ma ville d'origine.

-Émilie, est-ce que Bryan à donner son article ? Ou alors faut-il lui rappeler que le tirage s'effectue ce soir pour demain matin ?

Ma secrétaire me regarde un peu effrayée et j'en joue beaucoup. Elle est nouvelle et place beaucoup d'espoir dans son travail. Ainsi, le moindre petit mot de ma part et elle me trouve tout plus vite que le FBI.

-Euh, je vais voir ce que je peux faire, mademoiselle Flayers.

-Très bien, merci Émilie. Dis-je alors qu'elle s'enfuit déjà.

D'un autre côté, je l'admets, je suis devenue plus dur. Il faut dire que la concurrence se fait rude et démentir toutes les diffamations qu'on trouve n'est pas toujours facile lorsque l'on touche aux gros poissons. D'autant plus qu'on est à New York et que le Times ne nous fait pas d'honneur.

Le début a été dur, vraiment très dur. La première année, j'ai pensé à plusieurs reprises à repartir, mais tout était si différent.

Lorsque j'étais en Californie, j'ai dû me faire ma place auprès des hommes, mais encore plus auprès des femmes. Elles sont plus agressives. J'avais un petit studio avec deux ordinateurs et un employé devenu mon meilleur reporter. On était vifs et en quête de vérité, ce qui nous a apporté beaucoup d'ennuis et un casier judiciaire pour fait mineur.

La première année écoulée et on a pu avoir une meilleure audience et un studio plus grand. Juste après, j'ai appris le décès de ma grand-mère. Je suis rentrée le temps de l'enterrement et maman était là. Elle est resté un temps au centre et a repris doucement contact avec Cassandra. Le décès de grand-mère l'a ébranlé, mais elle s'en est douté et a trouvé réconfort auprès d'un autre patient. Elle a fini par partir avec lui quelques mois plus tard en croisière autour du monde sur un voilier.

Je rigole alors que je me rappelle de la photo qu'elle m'a envoyée avant-hier. Elle était à bord du voilier avec Tom et faisait une grimace.
Ça me fait plaisir de voir ma mère si décontractée, de lâcher prise. Notre relation c'est beaucoup amélioré et je l'appelle enfin "maman". J'ai souvent dénigré sa faiblesse quant au départ de mon père, mais c'est seulement une fois que Lui est sorti de ma vie que j'ai moi aussi compris. Quant à Cassandra, elle est resté chez mon père et sa nouvelle famille, on s'appelle encore quelques fois et elle me dit qu'elle en a marre des autres enfants. J'ai mis pas moins de deux ans à lui pardonner le coup qu'elle nous a fait à moi et maman puis j'ai compris qu'il ne s'agissait là que d'un espoir d'enfant d'avoir deux parents.

On toque et je me retourne. Bryan est à la porte et me sors son plus beau sourire.

-Pitié Bryan, pas encore. Ne me laisse pas dans la panade, dis-moi que tu l'as.

-Tu y as cru pas vrai ? Bien sûr que je l'ai, ma belle.

Farceur. Mes lèvres se trémoussent en un petit sourire en coin et lorsqu'il me montre l'article qu'il tient dans ses mains, je jubile.

Je ne suis pas préparé [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant