Écrits D'une Enfant Fatiguée Par La Vie

L'hosto

Aah, l'hôpital.
Je me revois dans le cabinet de psy. On me disait que ça allait me faire du bien. Qu'on allait bien s'occuper de moi. Que les choses allaient s'arranger grâce à ça.
Ouais je me souviens bien de ça maintenant que je suis morte.

Ils te vendent du rêve, à toi petite déprimée que tu es. Mais la réalité est bien différente.
Peut être que pour certains ça peut marcher, mais pour tout ceux que j'ai côtoyé là bâ, c'était l'enfer.

On t'enferme dans un bâtiment en te privant de tes lames, de tes clopes, de tout ce qui te faisais du bien. On te coupe du monde, de ta famille, de tes piliers sans possibilité de ne serait-ce que le téléphoner. Pas moyen de sortir prendre l'air. À la moindre crise que tu fais lorsque tu n'en peux plus d'être enfermé comme un chien, quand tu as besoin de respirer de l'air frais, on t'isoles, on t'attache et on te drogue au médicaments. Les liens te blesses tes poignets déjà meurtrient et tes chevilles. Tu luttes contre les médocs pour pas tombé dans les vappes. Car tu ne veux pas te calmer.

Le seul moyen de t'évader, c'est de dormir pour rêver. Mais une fois encore, on te réveille, on te voles les seules libertés que tu pense posséder.

Alors tu trouves toujours un moyen de te faire du mal. Tu te griffes jusqu'au sang, tu fais semblant de prendre les médicaments, les drogues qu'ils te donnent et tu gardes précieusement les cachets pour les prendre tous d'un coup et espérer passer une bonne nuit...

Puis tu comprends comment ils  fonctionnent. Tu sais où cacher les lames, les clopes, pour pas qu'ils les trouves lorsqu'il te fouillent.

Mais ça ne t'empêches pas de péter les plombs. On ne peux pas rester si longtemps enfermé.

Jusqu'au jour où ils te dises que le bras de fer est fini, sous entendue, on ne peut plus rien faire pour toi.

Il te laisse sortir, dans un état pire qu'à l'arrivée.

Ils ont essayé, ça n'a pas marché. Eux aussi ils m'ont abandonné. J'ai eu ce que je voulais, je suis sortie.

Oui mais dans quel état...