Écrits D'une Enfant Fatiguée Par La Vie

Insomnies

L'insomnie se définit par un mauvais sommeil. Celui-ci peut se traduire par des difficultés à l'endormissement, des réveils en cours de nuit, un réveil trop tôt le matin ou bien encore l'impression pénible de ne pas avoir pu s'endormir et d'être resté « entre deux » tout au long de la nuit.

L'insomnie, ne pas pouvoir s'endormir. J'ai l'impression d'y être aujourd'hui. Dans cet étrange monde après la mort. Les yeux grand ouvert dans le noir complet.

Quand j'étais en vie, l'insomnie me pourrissait l'existence. Elle nous transforme en zombie. On glane chaque moment de repos; ne serait ce que pour décontracter nos muscle, notre cerveau, qui ont désespérément besoin de sommeil. Le monde tourne au ralentit, les migraine prennent le dessus. On ne vit plus, on tombe de fatigue. Mon seul objectif était de prier pour que mes jambes ne me lâchent pas au milieu de le journée.

Malgré la dépression, quand rêver est notre seul porte de sortie, le sommeil nous abandonne.

Durant mes nuits blanches, la seule chose que je pouvais faire c'était penser. Penser...
Je pensais à mes problèmes, au fait que j'ai probablement déjà foutu ma vie en l'air. Je haïssais mon corps, mes yeux qui me privaient de la seule chose qui me permettais de ne plus penser.
Le sommeil, que se soit en rêve ou en cauchemar, le seul endroit où la réalité n'existe plus, où les problèmes s'évanouissent.

J'avais perdu le sommeil, à tel point qu'il me fallait parfois une semaine pour pouvoir enfin retomber dans les songes ne serait ce qu'un heure ou deux.

La mort me paraissait douce, un repos éternelle. Plus aucun effort pour se tenir debout durant des journées entières.

Mais maintenant que j'avais laissé la vie s'échapper, je replongeais dans ce cauchemar.

Les yeux ouverts dans le noir de cet étrange monde. Ne pas pouvoir bouger. Juste avoir le droit de penser.

Je sentis une larme le long de ma joue. Ma première sensation depuis ce qui me semblait être une éternité.

La mort ressemble trop à la vie. La vie que j'avais quitter pour ne plus connaitre la peur, la douleur et la tristesse. Me voilà maintenant plongée dans cet enfer sans avoir de moyen de m'en sortir.