Chapitre 5 : Tu peux m'expliquer ?

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Cette pièce, celle de mon rêve, revient chaque fois que je ferme les yeux. Le même scénario se déroule tout au long de mon cauchemar, à un détail près. Avant que l'infirmier ne me fixe la tête, je remarque un cadre entourant une simple phrase "Nous ne pouvons les contrôler, mais nous pouvons les étudier". De qui parle-t-il ? Je me demande bien qui cela concerne. Je suis maintenue et je me plonge dans regard de l'infirmier qui n'est autre que Quatre.

Je sursaute à mon réveil. Je suis trempée. Je ne connais pas l'endroit, suis-je encore dans mon cauchemar ? Mon corps est encore un peu faible et je me souviens d'hier. Uriah était avec moi à l'infirmerie pour un examen et juste après être sortis j'ai soudain ressenti un vide m'envahir. Je m'écroule mais pas par terre, je suis dans les bras de Quatre.

- Tu es enfin réveillée ? me dit une voix masculine.

Quatre est assit sur le lit où je me trouve. Il semble inquiet à mon réveil, je me relève et me frotte le front trempé. J'ai des vertiges et ressens l'effet de tournis.

- Tris ? Tu m'entends ? me dit-il.

- Oui... Oui, qu'est ce que je fais ici ?

- Je t'ai amené ici pour m'assurer que tu irais bien, tu sais, après la visite à l'infirmerie et la "bombe".

- Et c'est où ici ? je lui demande avec un regard rapide.

- Oh eh bien c'est l'endroit où je vis, me répond il en se grattant la tête et un sourire forcé.

*fracas à la porte*

- Ne bouge pas ! intervient il.

*re fracas*

- Tobias ! Ouvre moi cette porte MAINTENANT ! dit une voix inconnue.

-  Tout compte fait tu devrais aller te cacher, tout de suite !

Je lui obéis d'une traite et pars dans le placard, je referme la porte mais ressors ma tête un peu.

- Caches toi ! me dit Quatre.

Alors je referme la porte et je ne peux compter que sur mon ouïe pour entendre la suite. J'entends Quatre se diriger vers la porte, tourner les clés sur la poignée et ouvrir la porte grinçant un peu.

- J'ai bien failli attendre ! Je t'ai déjà dis mille fois de ne pas fermer cette, je te l'interdit. intervient la voix. 

- Je sais, je suis désolé père... répond Quatre d'une voix que je ne lui connais pas.

Qu'est ce qu'il vient de dire ?? "Père", c'est bien le mot, mais... je ne comprends pas.

- C'est ça, tu es aussi bête que ta mère, je me demande pourquoi tu es encore ici... Bon ce n'est pas pour ça que je suis venu de toute façon. On a encore fait de nouveau ce test l'autre jour. Et bien il s'est avéré que le test a été positif sur certains d'entre eux. Comme chaque année on en récolté de nouveau.

- Ah...Ah oui ? demande-t-il hébété.

- Oui sinon je ne le dirai pas. Ils sont encore différents des précédents et on va commencer les observations. Et comme tu es mon... fils, on m'a demandé de te faire voir cette année ce travail de recherches. C'est les supérieurs qui m'ont demandé.

- Oh, je suis obligé ?

- Bien sûr ! Tu réfléchis de temps en temps ? Faut que j'y aille, rejoins moi ce soir, là où tu sais.

- Bien père...

- Ah et ne m'appelle pas comme ça devant tout le monde, Marcus ira très bien, finit par dire son père.

Sur ce, j'entends de gros pas marcher vers la porte et ensuite la claquer. Je n'ose pas ouvrir la porte du placard, c'est Quatre qui le fait lui-même. J'en sors d'un pas non tranquille, par timidité je lui laisse le temps pour parler. Mais au bout d'un moment, comme rien ne change, j'engage la conversation.

- Quatre ? Tu peux m'expliquer ?

- Ça va être assez long et difficile...

- Lance toi, je peux comprendre.

Il se lance ensuite dans un long monologue pendant que je reste en silence absorbée par ses paroles. Il me parle d'abord de la personne qui est entré de façon violente et m'avoue avec hésitation qu'il s'agit de son père. Ensuite j'évoque les mots "certains d'entre eux", "récolte", "observations" et "test positif". Il m'explique assez vaguement que ces supérieurs recherchent des personnes susceptibles d'être différents et ajoute le mot "Divergente".

- C'est quoi des Divergentes ? je lui demande.

- Ce sont des personnes qui ne peuvent pas être contrôlées, comme tu le sais à la fin de la formation on classe les nouveaux comme toi, Peter, Christina ou d'autres de ton âge dans des groupes spéciaux qui vous correspondent. Eh bien les divergentes ne peuvent pas, ils peuvent correspondre à plusieurs.

- Mais ce n'est pas extraordinaire ça.

- De ce côté nan, mais par exemple comment faire obéir quelqu'un qui ne vous écoute pas ? C'est compliqué. Cependant il existe des divergentes différents encore.

- Comment ça ?

- Certains développent des capacités en grandissant pas tous au même âge. Genre des "pouvoirs". Mais pas du genre à voler ou à lire dans les pensées hein mais ils en existent qui guérissent plus vite, d'autres qui arrivent à apprendre de nouvelles choses plus rapidement ou même... m'explique-t-il.

Je suis assez désorientée, beaucoup de choses nouvelles viennent de m'être annoncée et c'est n'est pas facile.

- Même quoi ? je demande.

- A voir des choses dans leurs rêves... m'avoue-t-il.

- Mais... comment tu sais ?

- Je t'ai entendue pendant ton sommeil. Tu répétais mon nom en me suppliant et tu as dit la phrase "Nous ne pouvons les contrôler, mais nous pouvons les observer", c'est une phrase en rapport avec les divergentes.

Les images me reviennent, mais je ne pensais pas les dire pendant mon sommeil. Il m'informe aussi que lorsqu'il a vu la "bombe" atterrir, il s'est dirigé vers l'infirmerie. C'est là qu'il m'a vu sortir chancelante et qu'il m'a rattrapé.

- Tu sais le sérum sois disant être un vaccin ? En réalité c'est un réactif crée pour faire ressortir les divergentes, ça ne marche que sur eux.

- Mais, c'est pas possible, je ne peux pas en être une... je suis comme tout le monde depuis toujours, lui dis-je.

- Ne t'inquiète pas si tu restes ici, ils ne te trouveront pas, je te le jure.

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💭Hello tout le monde ! Pfffou ça faisait longtemps 😅 mais j'ai quand même réussi à le sortir malgré tous les devoirs du lycée 😓 bon j'espère qu'il vous a plu et je vous dis à la prochaine 😉

Bisous <4💭

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