Ces autres

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Je n'ai pas encore relu entièrement mon texte, j'espère qu'il n'y aura pas trop de fautes ! Et qu'il vous plaira ^^ J'ai eu un mal fou à l'écrire, je voulais vraiment montrer la différence entre Ciarah et le monde extérieur. Dans les Villages, ils respectent la nature et débarquer comme ça dans la pollution la perturbe grandement. J'espère avoir réussir à retranscrire ce que je voulais :)

Je fus réveiller en sursaut par la sensation désagréable que mes oreilles allaient exploser. J'y portais mes mains avec un gémissement. Quel réveil ! Je tentais en vain de réfléchir mais tout me parvenait assourdit. Je voyais les visages valser devant mes yeux sans parvenir à les fixer, j'entendais des mots sans qu'ils ne forment des phrases. Je nageais en plein cauchemar. Puis une main serra la mienne jusqu'à me faire mal, je rouvris les yeux -que je ne pensais pas avoir fermer- pour me plonger dans deux lacs bleus pâles. Cela me calma instantanément, j'arrêtais de me débattre contre la sensation. Ces personnes tentaient de me dire quelque chose et en me concentrant j'entendis enfin :

- Baille un bon coup, c'est la descente qui t'as bouché les oreilles. Tu dois être très sensible, m'expliquait l'hôtesse de l'air en secouant inutilement une serviette autour de mon visage pendant que je m'exécutais, soulagée de ne pas trépasser sur place.

- J'ai cru que tu étais en train de calancher Chaton, s'exclama Derek en riant.

Je pouffais, gênée d'être ainsi le centre de l'attention. Ma main avait été relâchée et je n'osais pas lever les yeux vers celui qui venait de me "sauver" une autre fois, Derek le fusillait d'ailleurs du regard.

- Et ben, lança Argan (NDA : c'est celui qui lui a ouvert la porte à la fête si vous ne vous en souvenez pas xD) sur le ton de la plaisanterie. On peut dire que tu aime être au centre de l'attention Ciarah !

Tous éclatèrent de rire pendant que je devenais aussi rouge qu'une tomate.

- On va peut être enfin pouvoir descendre de cet avion ...

La voix sèche du Chaperon Klair me fit l'effet d'une claque, je tournais les yeux vers elle, vexée. Elle, elle ne m'aimait vraiment pas ...

En même temps tu ne fais que la retarder, maugréa ma conscience en secouant la tête.

J'en fus doublement vexée et me plongeais dans un silence boudeur pendant que nous descendions de l'avion. Je souris en sentant l'air tiède m'effleurer le visage et ébouriffer mes cheveux corbeaux, les emmêlant, les faisant flotter par dessus mes épaules. Je respirais un grand bol d'air et me mit à tousser, l'atmosphère était chargée de pollution qui m'irritait le nez et la gorge. Je regardais autour de moi, sur le tarmac ça s'agitait, les gens courraient de ci, de là entre les oiseaux aux ailes d'acier sans se préoccuper de nous. Des voyageurs descendaient, d'autres montaient dans un étrange ballet mécanique. Les uns jouaient avec leur portable, ignorant les autres qui conversaient d'un air blasé. Je vis une mère de famille à bout de nerfs, peinant à séparer deux turbulents garnements, un homme en costard toiser le monde comme si il en était le maître, des vieux et des moins vieux fatigués et les traits tirés. Des gens de toutes les couleurs, de toutes les origines stressés par le voyage, niant la vie elle même, ne se regardant plus. Choquée, je pressais le pas pour suivre Derek qui se chamaillait avec Argan. Etait ce ça le monde ? Allais je moi aussi devenir une de ces choses pressées et aussi peu attentives aux autres ?

- ça va ? me demanda une fille aux cheveux noirs très raides et aux yeux noirs bridés. Je suis Keiko, apprentie Chaperon.

- Ouais, marmonnais je, encore perturbée par mes récentes découvertes du monde.

Elle regarda autour d'elle le nez froncés. L'intérieur de l'aéroport étaient guère mieux que sur la piste, tout un ramassis de gens nombrilistes. Je me sentis vraiment différente, pour la première fois je regrettais le Village et les Villageois préoccupés par les autres -en bien comme en mal- bavards et attentifs au monde.

- Tu viens d'où ? questionnais brusquement Keiko.

Je voulais me sentir différente, ne pas devenir comme ces gens et je voulais que les gens autour le comprennent aussi. Alors moi l'introvertie je me mis à prêter attention à celle qui marchait près de moi. J'appris qu'elle venait d'un autre village, qu'elle parlait cinq langues différentes et qu'en plus d'aimer les sports de combats, elle se débrouillait pas mal avec l'informatique. Fille unique, elle avait toujours voulu partir et d'une certaine façon se créer cette famille nombreuse qu'elle n'avait pas eu. Franche et sûre d'elle, elle me faisait penser à Fanny. Mon cœur se serra douloureusement à cette pensée. Où était elle ? M'en voulait elle de ne pas rendre ses sentiments réciproques ? Perdue dans mes pensées, je rentrais dans le garçon qui marchait devant moi.

- Fais gaffe où tu mets les pieds ma jolie, ricana t il.

Je restais un instant scotchée par ses yeux d'un bleu turquoise hypnotique avant de répliquer :

- Pourquoi tu t'arrête comme ça au milieu de tout si tu veux pas qu'on te rentre dedans !?

- Peut être parce c'est le moment où votre mentor va vous parler mais que, Mademoiselle Hale, vous êtes restée perchée dans les nuages pour le remarquer !

Je grimaçais. Pourquoi devait elle toujours m'entendre et me rabrouer celle là ? pestais je.

- Bien, ici commence votre nouvelle vie. Vous avez prêter serment, promis de défendre la Cause, de prêcher la Voix, je serais votre mentor ainsi que le Chasseur Manuel, nos paroles sont évangiles. Nous dictons, vous obéissez.

Je serrais les poings, envahie par une puissante vague de rébellion. Ainsi je quittais un monde d'ordres et de règles pour en retrouver un autre ... Je me sentais impuissante et minuscule. Comment avais je pu penser que je ferais mes propres choix ?

- Du moins le temps de votre formation, enfin ... Si vous réussissez, ajouta t elle d'un air hautain. Maintenant, suivez nous.

Elle tourna les talons et j'aperçus brièvement son holter d'épaules. Je suivis le groupe à l'extérieur de l'aéroport, curieuse de savoir ce qui nous attendait là, dehors. Bouche bée, je regardais les voitures filer en tout sens, à vive allure, derrière le concert des klaxons, j'entendais les voix des gens qui se pressait sur les trottoirs. La richesse des femmes bien habillées côtoyait la pauvreté des enfants tendant leur mains, vêtus de haillons.

- Ne traîne pas, petite fille, gronda sourdement le Chasseur et je remarquais que je m'étais arrêtée, scotchée sur place, la bouche ouverte. Ce monde est dangereux.

Je ne résistais pas à sa main qui me pressait, un long frisson me parcourut l'échine. Où était les arbres et les forêts ? La nature et l'air pur ? Ces gens avaient tués leur Mère, détruit leur terre avec leur construction ... Et moi ? Allais je survivre dans ce monde hostile ? Silencieuse, je montais à la suite des autres, tout aussi perturbés que moi, dans un minibus. Seul mon sauveur semblait à l'aise. A l'aise mais coupé du monde lui aussi. D'où venait il pour supporter ce qu'ils avaient fait de Mère Nature ... ?

Into The Woods [Fanfiction Code Rouge]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant