Into The Woods [Fanfiction Code Rouge]

Envol vers de nouvelles aventures

Désolée tout le monde pour l'attente ! J'ai eu une panne d'inspi ^^ J'espère que ce chapitre vous plaira !

Je sentais qu'on me secouait doucement mais je n'arrivais pas à ouvrir les yeux, mes paupières étaient comme engluées. Ma bouche ressemblait à un désert aride et mes muscles étaient totalement relâchés. Je n'avais plus de contrôle sur mon corps.

- C'est votre potion immonde ! pesta une voix toute proche. Un garçon assez jeune selon moi.

Je me demandais vaguement où j'étais et à qui appartenait cette voix, elle me semblait familière mais je ne me rappelais de rien. Je baignais dans un cocon chaud et bien qu'inconfortable, je ne voulais pas le quitter.

- Ce n'est qu'un somnifère banal, se défendit une autre personne.

Celle ci était plus âgée, une femme mûre et autoritaire. J'avais envie de grimacer sous l'agression des décibels de leur voix mais je ne pouvais toujours pas bouger d'un iota. Une dispute éclata entre le jeune garçon et la femme. Ils foutaient un bordel de tout les diables. Une troisième personne demanda d'une voix angoissée :

- Est ce qu'elle va mourir ?

Qui allait mourir ? Je pris peu à peu conscience de ce qui ce passait vraiment autour de moi et tout me revint. Le test réussi, j'étais apprenti Chaperon, la potion dégueulasse, le trajet. La peur glissa rapidement dans mes veines, je ne pouvais toujours pas bouger. Etait ce ça la mort ?

- Mais non, gronda la femme, le Chaperon Klair. Elle va se réveiller !

- Vous avez intérêt à dire la vérité, menaça Derek.

Derek ... C'est vrai qu'il était du voyage. Il m'avait suivi malgré les horreurs que je lui avais dites. Il voulait toujours que l'on forme un duo mais je n'étais plus sûre de moi. Avais je suffisamment confiance en lui pour lui confier ma vie ? Le voile qui s'était posé sur mes yeux à l'adolescence s'était levé. Je le voyais vraiment tel qu'il était et ... Il me ressemblait bien trop pour que cela fonctionne. Nous n'étions pas complémentaires. Je me fis secouer plus rudement, j'allais avoir des bleus demain ... Je luttais de toute mes forces pour ne pas me laisser tomber dans le gouffre noir mais moelleux qui s'ouvrait sous mes pieds. Je ne pouvais pas abandonner ! Mes paupières battirent enfin et je pus discerner son visage au dessus du mien.

- Hé, souffla t il alors que le soulagement traversait son regard.

- Hé, répétais je en m'asseyant avec précaution. Ma tête avait arrêtée de tourner, c'était déjà ça même si je me sentais un peu vaseuse.

J'étais toujours dans le minibus et tout le monde me regardait. Je rougis violemment. C'était tout moi de me faire remarquer ... Je jetais un coup d'œil par la vitre et ouvrit la bouche, totalement sous le choc. Nous étions dans un hangar immense près d'un avion tout aussi impressionnant. Une seule de ses ailes blanches devait au moins faire la taille de ma maison !

- Bien, dit le Chaperon Klair pour attirer notre attention. Maintenant que tout le monde est réveillé, elle me lança un regard venimeux. Je peux vous expliquer ce qu'il va se passer par la suite.

Je grimaçais. Elle n'avait pas du aimer les menaces de Derek, mais alors pas du tout ! Je la comprenais. Derek pouvait faire froid dans le dos quand il s'y mettais. Celui ci me pressa l'épaule avec un sourire que je ne lui rendis pas.

- Nous sommes dans un aéroport privé et cet avion est le nôtre. Nous avons neuf heures de vol alors vous allez devoir prendre votre mal en patience. Qui a déjà pris l'avion ? demanda t elle.

Une seule main se leva. Quand j'aperçus qui s'était je détournais les yeux, honteuse. Je n'arrivais pas à m'enlever de la tête le baiser que je lui avais volé. Pourtant je ne m'étais pas excusée ... Dire que je ne savais même pas son nom ! Derek, s'apercevant de mon trouble me glissa :

- ça va ? Tu es devenue toute pâle d'un coup.

Je hochais la tête pour le rassurer mais il me jeta un coup d'œil sceptique et suivit les autres hors du minibus. Plus je m'approchais de l'avion plus je le trouvais grand. Comment un truc de cette taille pouvait voler !? ça devait être vachement lourd !

- Vous pouvez monter, ordonna le Chaperon en se plaçant d'un côté de la rampe tandis que son Chasseur se mettait de l'autre côté.

Bien vite la curiosité prit le pas sur l'intimidation que l'engin me causait, je montais les marches la première, émerveillée et excitée. L'intérieur ressemblait un peu à un bus avec ses deux rangées de sièges de chaque côté de l'allée. Je m'assis juste derrière l'aile côté fenêtre en me retenant de sautiller comme une enfant. Derek s'affala sur le siège voisin en soupirant et attacha vivement sa ceinture. Je lui jetais à peine un regard ainsi qu'aux autres qui s'installaient en se chamaillant. J'étais déjà accaparée par le spectacle des employés qui s'affairaient autour de l'appareil. Je me demandais quel était le rôle de chacun quand un grondement retentit. Maud cria de surprise, ce qui nous fit tous rire.

- Nous vous souhaitons un très bon vol avec la compagnie Code Rouge, aux services des Mères Grands, pépia une voix. Je me redressais pour regarder l'hôtesse de l'air qui arborait un sourire serein. Veuillez attacher vos ceintures et laissez vos tablettes relevées.

J'attachais ma ceinture avec impatience et écoutais les moteurs vrombir de plus en plus fort pendant que l'avion roulait de plus en plus vite vers le bout de la piste. Je retins mon souffle comme les autres au moment où les roues quittèrent la terre ferme puis un cri de joie retentit. Mon ventre fit un triple salto arrière mais je me mis à rire. Nom d'une biscotte, quelle sensation grisante ! Derek prit violemment ma main, je le regardais. Il était totalement enfoncé dans son siège, les yeux fermés tellement fort que son front était froncés. Je compris ce qu'il se passait.

- Hé ne t'inquiète pas, lui chuchotais je.

J'étais peut être la seule qui commençait la cause de son malaise. Je me sentais redevable. Il avait pris ma défense face au Chaperon Klair, je pouvais très bien essayé de le rassurer pendant ce long trajet. Je lui demandais :

- Qu'est ce que je peux faire pour t'aider ?

- Parle moi, gémit il en entre ouvrant un œil.

Je regardais un peu dehors. C'était magnifique, nous volions au dessus des nuages qui se teintait d'orange et de doré avec le soleil couchant. Je me sentais libre mais terriblement seule malgré la présence de Derek sur le siège voisin. Sa voix plaintive s'éleva :

- Cici ?

Je retournais mon attention vers lui.

- De quoi veux tu que je te parle ?

- Je sais pas, n'importe quoi pour oublier où je suis ...

Je rigolais doucement. Il jouait au mec fort et sans peur mais dès qu'il n'avait plus les pieds au sol, monsieur balisait. Pas un goutte de sang félin en lui ça s'est sûr ! Je lui parlais distraitement des jours précédents, de cette sensation de perte qui m'habitait malgré que je sois plus libre que jamais et de ces doutes qui me troublaient. Il écouta sans un mot, sa main dans la mienne tandis que je déversais tout ce que je ressentais. Peut être que j'en avais besoin, peut être que ces nuages sombres et ce ciel devenus entièrement noirs prêtaient à la confidence mais je dis tout sans me laisser troubler par le balai des hôtesses et de leur chariot ou le babillage des autres élèves.

- Voilà je crois que je n'ai plus rien à dire, conclus je, soulagée.

Je le regardais et entendis pour la première fois un léger ronflement. Ce traitre s'était endormi ! Je haussais les épaules. Tant pis, j'avais livré mes secrets à la lune bien ronde. Je croisais soudain les prunelles limpides de quelqu'un dans le hublot. Mon cœur fit une embardée. C'était LUI ! Il avait tout entendu, les yeux toujours rivés aux siens, je me demandais confusément ce qu'il pensait de mes faiblesses. Je finis par m'endormir aussi en calant ma tête contre le hublot, la tête rempli de doutes et d'excitation.