Pierwszy

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"Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout."
-Victor Hugo

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L'amour d'un père ne meurt jamais, il veille, de près ou de loin, toujours sur les siens.
Mon père, n'a jamais baissé les bras, il a toujours su jouer de sa parole sans aucune pudeur et à toujours été fière.
Ma mère est morte en me mettant au monde alors mon père m'a élevé et éduqué seul.
Il a toujours été la, c'était un grand homme malgré le fait que ce soit un dealeur recherché par la police polonaise; c'était un homme bien, toujours présent pour les siens, c'est parce qu'il était recherché que nous sommes venu nous installer en France. Dans ce pays, mon père pouvait continuer ses trafiques, mais beaucoup de personnes voulaient sa mort et la mienne en parallèle, le risque était toujours présent. La sécurité n'était jamais là mais au près de mon père je me sentais bien, je pensais que rien ne pouvais m'arriver. Il prenait soins de moi, il m'offrait pleins de choses car j'étais "sa petite-fille chérie" comme il le disait si bien.

A l'âge de 9 ans, les hommes qui voulaient la mort de mon père -des trafiquants de drogues ruinés à cause de lui- nous ont retrouvés.
Plusieurs fois, on leur à échappés  mais on ne pouvait pas toujours fuir, ce n'était pas une vie.
Alors un jour mon père, a voulus y mettre fin. C'est à ce moment, que je me suis retrouvée dans le placard enfermée par mon père.

Il est sans doutes mort ou peut-être pas, je n'en sais rien son corp n'a jamais été retrouvé mais ce que je sais c'est qu'il n'est pas loin.
J'espère juste qu'il est toujours en vie et qu'il reviendra ...

Après ça, je me suis retrouvée dans une famille de deux enfants, une fille et un garçon. Ils connaissaient très bien mon père, ils lui devaient beaucoup alors pour le remercier ils ont bien voulus m'accueillir chez eux. Ce sont de braves gens en qui on peut avoir confiance.
Le "chef" de famille comme il l'appelle, travaille comme ouvriers sur des chantiers et sa femme s'occupe de ses enfants mais elle vend aussi des petits gâteaux algériens sur les marchés pour pouvoir aider son mari.
Ils habitent dans un appartement aux Tarterêts. C'est une cité à Corbeil-Essonnes, je n'avais pas l'habitude de vivre dans des endroits comme cela puisque mon père avait assez d'argent pour pourvoir nous payer une maison. Mais je m'y suis habituée et finalement je me suis trouvée une deuxième famille, pas ma vrai famille mais une famille quand même.
J'ai rencontré pas mal de monde notamment tout les gars en bas des bâtiments vendant illégalement des stupéfiants, ce qui font ne me concerne en rien bien évidemment d'ailleurs je suis plutôt mal placée pour leur dire ce qu'ils doivent faire ou pas étant fille de dealeur.
Aucun d'eux ne connaît mon passé, aucun d'eux ne sait réellement qui je suis. Ils croient tous que je suis la sœur d'Hakim et Assia et la fille de Rabia et Souleyman et c'est mieux comme ça.
Je ne veux en aucun cas que quelqu'un sache vraiment d'où je viens.

Enfin c'est ce que je croyais ...

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@alvanaroz

Près de toi (PNL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant