OS One Piece: Un Docteur et Son Patient

Onzième Jour

/!\ Fin du chapitre quand vous voyez ma note d'auteur ! Bonne lecture ! /!\

Cela faisait maintenant  plus d'une semaine que Law cherchait sans relâche un remède contre cette affreuse maladie. Chaque jour, il testait de nouveaux produits. Un remède à base d'herbes médicinales, produits chimiques, opérations en tout genre, et même des tests pas toujours très sûr pour la santé du patient... Mais que pouvait-il faire d'autre ? Il en avait plus qu'assez de le laisser sur son lit à dépérir, il le voyait bien. Malgré son caractère entêté, Kidd ne pouvait pas lutter contre la douleur toujours plus atroce et qui le réveillait parfois en sursaut la nuit. Il hurlait de douleur en se serrant la poitrine à bout de souffle comme si on l'étouffait de l'intérieur. Le coin où se trouvait le roux reflétait bien l'évolution de la maladie. Au départ, tout était propre et bien rangé mais à présent, du sang séché s'étalait du sol au plafond et on observait par endroit des bosses dans le mur comme si on avait frappé de toutes ses forces dessus. Pour évacuer la douleur par la douleur. Plus rien n'allait. Son docteur ne le reconnaissait plus du tout. Ses veines creusaient son visage cadavérique comme des cicatrices. Elles partaient de sa mâchoire et zigzaguaient sur son visage, laissant derrières elles des sillons noirs d'encre qui imprégnaient sa peau. On aurait dit un monstre. Ses cheveux habituellement rouges flamboyants perdaient de leurs couleurs en devenant peu à peu jaunes et en se laissant tomber sur son front.  

Kidd était si affaiblit que rien que le fait de hocher la tête pour répondre à une question le faisait terriblement souffrir. Il était depuis constamment sous l'effet de la morphine pour essayer de supporter la douleur, mais ce n'était pas facile. A cause de ce produit, parfois il se mettait à délirer, en criant à ses compagnons d'éclater Kaido ou de s'imaginer en compagnie des siens en portant des chopes de bières au bout de leurs bras. 
Le cœur de Trafalgar se serrait quand il le voyait parler à lui-même comme s'il était prisonnier de son propre corps.

Néanmoins, des deux hommes, c'était Law le plus à plaindre. Allongé sur le dos dans son lit, ses yeux étaient vides de vie. Son corps était squelettique tout comme son visage meurtri par l'épuisement. Ses yeux étaient enfoncés dans son crâne, ses cheveux devenaient gris, ses lèvres étaient craquelées et saignaient en permanence. Son sang ne coagulait plus, il suintait de sa bouche et de ses narines. D'ailleurs ses veines noires explosaient par endroit, laissant du sang noir s'échapper un peu partout de son corps. Cet homme n'était plus que l'ombre de lui-même. Cela ne l'empêchait pas d'être lucide par moment, il sortait son esprit de ce mauvais rêve et arrivait à émettre quelques réflexions cohérentes.

"Nous allons mourir."

Il en était certain dorénavant.

Puis il ferma les yeux et replongea on ne sait où. Il essayait de s'échapper de cette dure réalité, de pallier à la tristesse en laissant son esprit divaguer. Que pouvait-il faire de plus de toute façon... ?

Ses compagnons le regardaient penchés au dessus de son lit en serrant les dents.
Ils avaient eu la permission d'entrer voir leur Cap'tain, et de profiter du temps qu'il restait avec lui. Malgré toute sa bonne volonté de garder le secret, Shachi succomba face aux questions incessantes de ses camarades, ceux-ci surent à quel point la situation était grave quand il le vit s'effondrer en pleurs dans la cuisine. Ils comprirent instantanément. Ses larmes ne cessaient de couler, ponctuées de quelques gémissements, pour autant, personne n'osait parler de peur de dire la terrible vérité. Alors un à un, à commencer par Penguin, ils prirent Shachi dans leurs bras pour le réconforter et se consoler les uns les autres.
Depuis lors, tous les membres d'équipages ne souriaient plus, ne jouaient plus, ne blaguaient plus. Même le simple fait de dormir ou de manger leur faisait penser aux bons moments en compagnie de Trafalgar.
L'atmosphère sur le navire était trempée de crainte et que rien ne pouvait changer.