Chapitre 7.

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J'enfile mon jogging ma brassière :

« Je le connais à peine tu te tapes des films puce.
- Mouais, tu sais il est pas mal, c'est le genre de mec qui te plait d'habitude. Pis même dans tes yeux ça se voit qui te plait, me dit-elle en mangeant des M&n's
- Mais non, c'est parce qu'il est arrivé un truc à mon père que je m'attache à lui. Lui dis-je peu convaincu.
- Moi c'est les chocolats qui me rassurent ! Pas les mecs ! »

Je la regarde et explose de rire, à m'en tordre le ventre. Après une bonne tranche de rire, je prends une veste à capuche, et je la zippe jusqu'en dessous de ma poitrine. J'attache mes cheveux en queue de cheval et j'enfile ma paire de New balance 790 rose et noir.

« Bon, je vais courir une demi-heure et je reviens ça te va ?
- Tant que je peux regarder la télé et manger tout me vas ! Cours bien bagra ! Me dit Lilas la main pleine de chocolat et de M&n's. »

Je lui souris et je pars rejoindre Alejandro qui m'attend, assis sur le canapé. Je mets mes écouteurs, enclenche ma Play List qui commence par « Démarre » de $ Crew. Sans prévenir Alejandro je sors de la maison et commence à courir.

Je me mets à courir et à m'éloigner de plus en plus de la maison lorsque j'aperçois Alejandro arrivé à vive allure. Je vois bien qu'il est en colère. Mais surtout qu'il est inquiet. J'accélère donc à mon tour et m'éloigne de plus en plus de lui. Ce qu'il ne sait pas c'est que je cours depuis des années et qu'il ne pourra pas me rattrapé. Je connais le quartier par cœur et je sais où je vais me planté pour être seule un instant. Je tourne dans une rue et me retrouve seule. Je l'ai perdu de vue et je pense que c'est mieux comme ça. Je ne suis pas une enfant. Je n'ai pas envie qu'on me suive de partout.

Je me pose au sol contre le mur et je repense encore une fois à qui aurait voulu faire du mal à mon père. Est-il dans des histoires bizarres et il ne nous en a pas parlé ? Je ferme les yeux, et écoute la musique qui me berce. Jusqu'à ce que devant moi, un souffle gênant et insistant, soit face à mon visage. On m'attrape par les hanches et la personne me balance sur son épaule. Je me mets à hurler le seul prénom qui me vient en tête :

« ALEJANDRO, AU SECOURS ! ALEJANDRO ! Je pleure en même temps.
- Mais putain tu vas la fermé ta gueule c'est moi ! Me dit-il en me laissant tomber sur le sol. »

Je me retrouve le cul par terre, le visage plein de larme, la peur au ventre, et lui, il reste planter devant moi. Il ne bouge pas. Je n'ai jamais eu aussi peur pour moi-même... Je ne bouge plus. Je suffoque dans mes propres larmes. Et je n'arrive presque plus à respirer. Il m'attrape une nouvelle fois par les hanches, il place ces jambes autours de son bassin, instinctivement j'enroule mes bras autours de son cou et je me mets à pleurer dans son cou.

Il avance en me tenant le dos. Je ne sais pas où on va. Mais si mon frère me voit comme sa avec lui, je suis morte. Arriver devant la maison, il me dépose et j'essuie les quelques larmes qui continuent de couler. Il me regarde encore avec de la haine dans son regard.

« La prochaine fois, que tu t'enfuis de cette manière, je te laisse te démerder avec les connards qui en veulent à ton père ! C'est clair ? Si on doit vous protégez c'est qu'il y a une raison putain. Tu mets mon job en péril juste pour des caprices d'adolescentes frustrées ! Tu n'as pas idée de ce qui se trame dehors, t'es trop absorbé par ta petite personne !
- TA GUEULE ! Tu ne me parles pas comme ça ! Pour qui tu prends ? »

Je rentre en trombe chez moi et claque la porte le plus fort possible. Je monte dans ma chambre. Lilas est avachi sur mon lit en train de regarde une série, et je fonce dans la salle de bain. Je prends une douche bien chaude et j'enfile un débardeur et un short en coton. Je me pose à côté de Lilas, et on mange toute les deux du chocolat en regardant Insaisissable.

« On a tout entendu, me dit-elle.
-Comment ça ?
- Bah quand tu cries et que lui aussi, bah on entend tout. Me dit–elle sereinement.
- Oh non, heureusement que mon frère n'est pas là, et que ma mère non plus, lui dis-je un peu rassurée.
- Non, ils sont rentrés juste avant vous, et.... »

*BOUM*
« Je te préviendrais qu'une fois, si je t'entends je reparler comme sa à ma sœur je t'encule ! »

« Et du coup ton frère voulais le taper ! »

Je descends en trombe en bas et je vois mon frère que se tiens la main et ma mère qui lui hurle dessus que c'était totalement inutile de le frapper qu'on ne connaissait pas l'histoire, et que j'étais peut être en tort. Je me tiens la main aussi, j'ai autant mal que Camil. Alejandro c'est relevé et se dirige vers les chambres du personnel.

Je prends mon frère par la main qui lui reste et je l'emmène dans ma chambre, je lui demande de s'asseoir sur la baignoire je lui applique un peu de crème antiinflammatoire et je lui bande la main. Je me mets sur ses genoux et je lui fais un bisou.

« Merci de m'avoir défendue.
- La prochaine fois que tu t'enfuis comme ça il te laisseras ! Si on l'emploi c'est pour quelque chose ! Me dit-il plein de colère.
- Oui... »

Je me relève et je sors de la salle de bain. Lilas n'as toujours pas bougé. Je me pose dans le lit suivis de mon frère. On relance le film et on ne bouge plus de l'après-midi.

On est tous à table, Alejandro et les autres bodyguards sont là aussi. Ma mère à fait une paëlla. Lilas se régale et j'aperçois quelques regard entre elle et le garde du corps de ma mère je ne sais pas comment il s'appelle mais il est pas mal. Le repas n'est pas si tendue que ce que je pouvais imaginer. Mais tout le monde rigole et oublie le petit différent de cette après-midi. Je sens qu'Alejandro essaie de faire de petite approche. Mais je n'ai pas envie de lui pardonner si rapidement les paroles qu'il a eu envers moi.

A la fin du repas, je raccompagne avec Alejandro, Lilas chez elle. Je suis à l'avant de la voiture avec lui mais je passe mon temps à me retourner pour parler à ma meilleur amie. Nous la déposons chez elle et repartons de suite chez moi. Il rentre dans le garage, je sors sans même attendre qu'il coupe le contact.

Je monte m'enferme dans ma chambre et prend mon téléphone que je n'avais pas sortie du trajet.

D'inconnu à Katia :

« Salut, je suis Alejendro, ton futur petit copain. Je suis un pote au cousin de Lilas, elle m'a demandé de me faire passer pour ton copain. Et vu que tu es pas mal ça ne me dérange pas »

Dans quoi je me suis foutus encore ?


Garde Rapprochée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant