Chapitre 5

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Mets tes peurs entre parenthèses et prends le risque d'être heureux.
~Guillaume Musso
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Hayden se réveilla sur le sol, le dos douloureux. Elle ne savait pas quelle heure il était exactement étant donné que les volets étaient complètement barricadés mais elle devina qu'on était encore qu'au petit matin par l'air humide et frais qui envahissait la maison.

Hayden tenta de se lever mais lorsqu'elle bougea à peine, se fut tous ses muscles et nerfs qui hurlèrent à la douleur, arrachant à Hayden un gémissement de souffrance.

– J'avais oublié l'effet que ça faisait, se murmura-t-elle à elle-même.

Lorsqu'elle finit par s'habituer à la douleur, Hayden se mit debout, les genoux tremblotants. Elle prit sa baguette entre ses mains et noua son bracelet sur son poignet à nouveau. Perdant l'équilibre elle posa sa main sur une rambarde et son cerveau se mit à fonctionner à tout allure. Les jumeaux.

– Bordel !

Les jumeaux étaient encore dans sa chambre ! Et s'ils avaient trouvé un moyen de sortir ? L'enchantement qu'elle avait lancé sur la porte n'était pas très puissant, s'ils s'y connaissaient un minimum en sorts, ils pouvaient le déjouer en un rien de temps.

Sans perdre un instant, Hayden transplana dans sa chambre, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Elle atterrit en un claquement de doigt mais le choc était tel qu'elle perdit l'équilibre et arriva sur le sol, entraînant une chaise avec elle. Tous ses muscles crièrent à nouveau, du plus profond de ses membres à la peau superficiel qui recouvrait son corps.

Hayden se tordit sous la douleur, tentant de reprendre ses esprits, de la sueur froide parcourut tout son corps.

– Tu as l'air d'avoir mal.

En entendant la voix, l'enfant se releva soudainement, essayant tant bien que mal de mettre sa douleur de côté, ou au moins, de ne pas la laisser se voir. Fred était là, assis sur son lit, les cheveux en batailles de la mauvaise nuit qu'il avait passé, les yeux bouffis et l'uniforme dans un état désastreux. Il tenait sa baguette d'une main, et une balle dans l'autre.

– Comment ça se fait que tu saches transplaner à l'intérieur du bâtiment ?

Hayden rabaissa son arme, sachant qu'elle ne lui était d'aucune utilité maintenant.

– Ton frère est parti.

Fred sourit à pleine dent, faisant tourner sa baguette entre ses mains.

– Le sort que tu as lancé à la porte était assez puissant. Mais on dirait que tu n'as pas eu le temps de le renforcer. On a mit deux bonnes heures à pouvoir l'annuler.

– Et pourquoi tu n'es pas sorti ? George est parti, lui.

Fred plissa les yeux. Il semblait un peu déconcentré par le fait qu'elle pouvait dire la différence entre lui et son frère.

– Je veux savoir qui tu es.

Hayden prit une grande inspiration. Elle n'allait plus pouvoir sortir maintenant qu'elle avait laissé un élève échapper à son sort. Alors à quoi bon suivre les règles maintenant ? Puisque de toute manière, d'ici 4 heures, elle allait être sous surveillance constante.

– Je m'appelle Hayden Palmer, il semblerait que j'ai 12 ans et je vis ici.

– Tu es une élève de Poudlard ?

Hayden haussa les épaules, les larmes aux yeux. Elle était fatiguée, elle s'en moquait de répondre par la vérité ou par le mensonge, ça n'avait plus aucune importance désormais, elle allait devoir arrêter toutes les sorties possible.

– Je suppose, oui.

– Dans quelle maison es-tu ? Serpentard ?

Hayden tourna la tête de droite à gauche.

– Je n'ai pas été réparti.

Fred haussa les sourcils

– Et tu es en deuxième année.

– Je n'ai pas d'année, non plus. Professeur Flitwick voulait me faire passer mes BUSES, c'est tout ce que je sais de mon niveau actuel.

Fred ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Il semblait de plus en plus perdu. Il se leva du lit de Hayden, ses yeux bleus la transperçaient de toute part.

– Pourquoi est-ce que tu vis ici ?

– Pourquoi est-ce que tu poses toutes ces questions ?

Un long silence s'en suivit dans lequel les deux élèves tentaient de se lire l'un et l'autre.

– Qu'est-ce que ça t'apporterait ? Tu iras voir tes amis ? Leur dire qu'une fille sans nom vit dans les donjons du château sans jamais sortir ?

Fred ne dit rien, toujours tentant de lire la fille.

– QU'EST-CE QUE TU ATTENDS DE MOI ?!

Mais Fred ne cilla pas, il regarda Hayden d'un air encore plus dubitatif qu'avant.

– Tu n'es jamais sortie ?

Hayden recula d'un pas, elle n'avait pas voulu le dire, elle n'aurait pas du dire ça, elle n'était pas censé dire ça.

– Si, répondit-elle un peu trop rapidement, bien sûr que si.

– Pourquoi je ne t'ai jamais vu alors ?

La fille faillit répondre que si, ils s'étaient déjà rencontrés deux fois auparavant, mais se ravisa. Elle garda la bouche close et tenta de lire Fred mais tout ce qu'elle put deviner fut que peu importe ce qui allait suivre, ça n'allait être rien de bon.

Fred la regarda un peu plus longuement, un sourire malin sur les lèvres, il fit tournoyer sa baguette entre ses deux doigts.

– Ça te dirait une petite balade ?

Le cœur de Hayden rata un battement. Une balade ? Maintenant ? Elle regarda son horloge rapidement, il était 6h du matin, les entraînements de Quidditch étaient annulés, mais les professeurs étaient éveillés, les élèves assidus aussi, ils pourraient croisés n'importe qui.

– M-M-Maintenant ? balbutia Hayden.

Elle détestait balbutier, mais dans ces circonstances, la peur l'emportait sur la raison.

– Ne t'inquiète pas. Les professeurs ne te verront pas. On fera attention à cela.

– Personnellement attention, dit une voix derrière elle.

Hayden se retourna et vit George, au pan de la porte, dans un état encore plus piteux que son frère. Un sourire au lèvre, il déplia la carte du Maraudeur.

– On connaît une bonne centaine de passage tu sais ?

– Autant que Argus ?

Fred et Georges échangèrent un regard interloqué devant le fait que Hayden appelait Russard par son prénom mais ils reprirent rapidement leurs sang-froids.

– Et même plus.

Hayden n'en croyait pas un mot, et son cœur battant de plus en plus fort dans sa poitrine, elle ne voulait pas y aller. Pourtant, comme vous vous en doutez sûrement, sa bouche s'ouvrit et il en sortit des mots qu'elle n'avait pas pu contrôlé.

– Si vous le dîtes, alors allons-y.

Suivit d'une pensée totalement adequat à la situation ''Et m*rde''.

Le cœur toujours battant la chamade dans sa poitrine, les muscles toujours douloureux, la peau encore sensible et les nerfs à vif Hayden franchit la porte de sa chambre, et tandis un charmant sourire aux deux trolls endormis qui veillaient sur la porte. George avait fait un boulot extraordinaire avec ces deux bêtes.

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Merci d'avoir peut le temps de lire, j'espère que ca vous a plu, si vous vous voulez absolument lire la suite je suis sur un autre site ou la j'ai débuté le chapitre 20 x) Sinon merci encore de lire et laissez moi des messages ou des commentaires :D Ca me donne du courage et je me sens un peu plus proche de vous :) ! On pourra parle un peu comme ca ! Bref, amusez vous bien, je vous aime

L'Ombre de Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant