Chapitre 22

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La violence est le dernier refuge de l'incompétence.
~Isaac Azimov
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Hayden accompagna Harry pendant plusieurs autres rues, il traînait péniblement sa valise derrière lui, avant de s'effondrer hors d'haleine sur un muret de Magnolia Crescent. La jeune fille le regarda, il semblait hors de lui. Alors, elle se tut et s'assit à ses côtés.

Mais au bout de dix minutes, la fièvre de sa colère sembla se calmer et il frissonna de froid. Hayden continuait à regarder droit devant elle.

– Qu'est-ce que je vais faire ? dit-il.

La jeune fille poussa un soupir.

– Je ne sais pas Harry... J'ai... Peut-être que Mrs Colins voudra bien que tu dors chez elle. Je t'aurais bien proposer de venir à la maison mais... Mais c'est pas génial chez moi.

Harry souffla du nez.

– Pire que chez moi ?

Hayden ne quitta pas son point des yeux.

– Tu n'imagine même pas à quel point.

Le garçon se tourna vers elle, mais quand il vit qu'elle n'allait pas dire autre chose, il ouvrit sa valise pour chercher Dieu-sait-quoi. C'est alors qu'il releva la tête soudainement. Il scruta les ténèbres de l'allée.

Lumos, marmonna-t-il.

Mais Hayden posa la main sur sa baguette, détournant son attention.

– C'est une mauvaise idée d'utiliser ta baguette maintenant, dit-elle.

– Mais il y a quelque chose...

– Je sais, coupa Hayden.

Harry leva alors les yeux vers le point que Hayden fixait depuis tout à il distingua alors une silhouette massive dotée de grands yeux scintillants.

Harry recula d'un pas, trébucha contre sa valise et perdit l'équilibre. Il lâcha sa baguette qui fut projetée dans les airs sous le choc et tendit le bras en arrière pour essayer d'amortir sa chute mais il ne put éviter de tomber brutalement dans le caniveau.

Sous la nervosité et le ridicule de la situation, Hayden explosa de rire et au même instant, ils entendirent une forte détonation et une lumière aveuglante jaillit soudain, les obligeant à lever les mains pour se protéger les yeux. Hayden poussa un cri et tira Harry sur le trottoir juste à temps. Deux roues gigantesques surmontées d'énormes phares s'immobilisèrent dans un crissement de pneus à l'endroit précis où il était tombé un instant auparavant.

En levant la tête, Harry s'aperçut que les roues appartenaient à un bus violet à double impériale qui venait de surgir du néant. Sur le pare-brise était écrit en lettres d'or : Magicobus. Pendant une fraction de seconde, Harry se demanda si sa chute ne lui avait pas fait perdre la tête. Un contrôleur en uniforme violet sauta alors du bus en lançant d'une voix sonore:

– Bienvenue à bord du Magicobus, transport d'urgence pour sorcières et sorciers en perdition. Faites un signe avec votre baguette magique et montez, montez, nous vous emmènerons où vous voudrez. Je m'appelle Stan Rocade et je serai votre contrôleur cette...

L'homme s'interrompit. Il venait d'apercevoir Harry, toujours assis sur le trottoir. Harry ramassa sa baguette magique et se releva.

– Qu'est-ce que tu faisais par terre ? s'étonna Stan, d'un ton qui n'avait plus rien de professionnel.

– Je suis tombé, dit Harry.

– Qu'est-ce qui t'a pris ?

– Je ne l'ai pas fait exprès, répliqua Harry, agacé alors que Hayden explosa de rire à nouveau.

L'Ombre de Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant