Chapitre 9

754 42 0
                                    

La vie est une aventure audacieuse, ou elle n'est rien.
~Helen Keller
________________________________

Le lendemain matin, Hayden se réveilla en sursaut. Elle avait affreusement mal dormi à cause des problèmes qu'elle avait causé hier... C'était jamais arrivé avant, et ce n'était pas censé arriver.

L'enfant jeta un coup d'œil à son horloge, il était 5h du matin, elle avait encore 3h avant le début de son cour. Elle se rallongea et balaya sa chambre du regard. Ses yeux tombèrent sur la feuille que Rogue lui avait lancé à la figure lorsqu'elle avait fait exprès de l'énerver.

Hayden poussa un juron. La feuille ! Elle était censé faire la Potion Tue-Loup ! Poussant un soupir, elle se releva et prit la feuille dans ses mains. C'était juste après que Rogue ait disparu que Hayden avait vu les jumeaux. Ça semblait si lointain...

L'enfant refit l'inventaire des ingrédients, et, en transplanant à différents endroits (notamment dans le bureau de Rogue), elle avait fini par trouver tout ce dont elle avait besoin. Si cela n'était pas magnifique.

Elle commença sa potion et à 5h50, elle avait fait toutes les préparations, il ne restait plus qu'à attendre deux jours avant de rajouter de nouveaux ingrédients. Hayden déposa le chaudron dans un coin de sa chambre, où elle ne risquait pas de le faire tomber. Tout était parfait, il semblerait qu'elle n'aurait pas de soucis à se faire quand à la réussite indéniable de sa potion !

Il lui restait maintenant deux heures avant le début de son cours, Hayden tourna en rond deux minutes dans sa chambre, pas plus. La tentation était trop grande, l'excitation trop présente, l'adrénaline trop élevée, elle voulait sortir. Elle voulait -même si ça lui causait les plus grand problèmes du monde- sentir le soleil sur sa peau et voir les couloirs de Poudlard en plein jour, encore une fois.

Alors, elle sortit. Cette fois sans hésitation. Elle descendit les escaliers et commença son escapade en plein jour. Elle aimait Poudlard, elle aimait ses murs froids, son odeur un peu vieille, sa bibliothèque gigantesque, ses salles communes accueillantes, elle aimait tout de Poudlard.

Hayden continua de se balader dans les couloirs pendant une bonne heure, tripotant son bracelet chaque fois qu'elle entendait du bruit, mais elle n'arrêtait pas de marcher pour autant. Ce ne fut que lorsqu'elle se trouva près de l'infirmerie qu'elle ralentit, inconsciemment. Dedans, il y avait des élèves qui étaient pétrifiés.

Elle se rappela du moment où elle avait vu Colin, il était sur le sol, un murmure s'était élevé, puis le silence. Le silence le plus pesant qu'elle n'avait jamais sentit. Colin était sur le sol, comme une statut, il ne bougeait pas, ne respirait pas, il ne faisait rien. Il était juste là, comme une poupée de cire. C'était effrayant. Mais Hayden n'avait pas crié, elle avait su garder son calme, elle avait couru vers la tour de Griffondor, couru dans la chambre du professeur McGonagall et avait frappé de toutes ses forces jusqu'à ce que son professeur se réveillât.

Hayden entra dans la salle, elle savait qu'elle risquait de croiser madame Pomefresh, mais cette femme était comme une mère. Sa colère était raisonnable, et son silence effrayant. Hayden passa devant les quatre lits occupés. Hermione, un pied devant l'autre, la main fermé autour d'un miroir invisible. Peneloppe, il semblait que c'était la petite amie de Percy Weasley, une fille très intelligente que Hayden n'avait jamais vu, elle la connaissait seulement en raison de son statut de Prefète. Colin, qu'elle avait trouvé, un enfant plein d'énergie qui fanatisait Harry Potter. Et Miss Teigne, le félin d'Argus, il était dans un état après ça... Hayden avait mit deux nuits entières à le consoler.

L'enfant s'allongea sur le cinquième lit. L'odeur des désinfectants et de propreté étaient assez agréable à vrai dire. Chez elle, chez les moldus, ça puait la pisse, même les rues étaient dégoûtantes. Ils auraient pu vivre dans un beau quartier si l'homme qui s'occupait d'elle ne jouait pas autant aux jeux. Il était fan de ça, à croc. C'était comme quand il la frappait ou qu'il frappait sa femme. Il ne pouvait pas s'arrêter, il frappait jusqu'à ce qu'il s'endorme.

L'Ombre de Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant