Tome 3. Last World

12. Les Élus

Allez mon petit Harry, tu peux le faire !
Mon regard glissa à gauche, puis à droite. Cette fois, c'était clair, aucune aide en vue. Je me remémorai des scènes de série policières. Ça ne devait pas être si dur que ça de maîtriser un bandit.
Il fallait que je me retourne d'un coup, si rapidement que mon agresseur n'aille pas le temps de me rattraper. Puis que je lui flanque un coup de poing et qu'il s'écrase sur le sol. Prenant mon courage en mains, je suivis mes idées. Avec force je m'écartai du danger public qui me retenait et je lui envoyai mon poing dans la face. Poing qu'il évita sans problème. Il me saisit le bras et me le tordit en même temps que le bâton dans ma jambe.

— Aaaw aw awww ! gémis-je en criant.

Pourquoi je ne m'étais pas déjà affalé au sol, tel la victime que je suis ? Eh bien parce que cet enfoiré de kems (comme j'avais entendu les appeler Keyhn), me tirait vers le haut par le poignet. Mon poignet qu'il serrait d'ailleurs si fort que je ne sentais plus mes doigts.

J'entendis soudain «arrrghle» et « shllk», avant de pouvoir sentir à nouveau le sang circuler dans mes veines. Je levai les yeux et tombai sur le regard blasé de Keyhn.

— Y'a pas de quoi.

Me lança t'il en attrapant son pieux, enfoncé dans mon ancien agresseur. Celui-ci était à terre, la bouche ouverte, dégoulinante de ce liquide noirâtre, plus communément appelé sang. Je grimaçai. Mais Keyhn me tirait déjà par le bras.

— Ils sont trop nombreux, il faut partir !

Arc apparut derrière.

— Ouais il faut qu'on se barre et le plus vite sera le mieux !

Je fixai ma jambe embrochée.

— J'ai juste un petit pro... AAAAAAH !

Keyhn avait maintenant un deuxième pieu entre les mains. Il les lança plus loin comme si c'étaient de vulgaires brindilles, pendant que je gémissais:

— Adieu... je me sens partir...

— Allez viens !

Ils m'épaulèrent et nous disparûmes dans la forêt.

On s'étaient fait courser pendant un bon moment puis les kems avaient lâché prise en remarquant que beaucoup d'entre eux avaient étés vaincus.
On se posa sur des rochers. Un bel endroit surplombé de chutes d'eau.

— Il nous faut un plan ! On va jamais s'en sortir comme ça ! hurlait le dragon.

Je hochai la tête, tout à fait d'accord. Keyhn m'avait passé sa cape pour que je puisse en faire un bandage à la jambe. Celle-ci ne cessait de me torturer et je me concentrais pour résister à la douleur.
J'espérais que je ne serai pas un poid pour la suite.
L'outlaw prit la parole.

— Écoutez, dans deux jours une faille s'ouvrira à Camya, la capitale de Last World, là où se trouve le repère de lord Warkness. Il faudra qu'on soit là bas, ce sera notre seule porte de sortie. Jusqu'à là, nous devrons nous y rendre et régler ce qu'on a à y faire ! C'est à dire, entre autre, briser les talismans. C'est toi qui t'en occupera Desescard.

— Et c'est quoi ces talismans alors ?

Arc perdait patience tandis que Keyhn continuait son sérieux charabia.

— Ce sont des pierres renfermant la puissance de Kenox. Et toute l'obéissance de chacun de ses larbins de clones. Elles n'ont qu'un point faible. Le froid. Pas besoin de t'expliquer plus loin. Quand à toi Harry, tu as comme devoir... de tuer le Seigneur des Ténèbres.

Complètement révolté, je m'exclamai:

— Euh je crois qu'on s'est mal compris ! Je tue personne moi ! Ce mec est 100x, voir 1000x plus fort que moi, pourquoi ce serai à moi de...

— Parce que ce sont les flammes qui vont changer ! me coupa-t-il sévèrement. J'ai essayé d'en finir avec lui ! Ça fait 27 ans que j'essaye !

Ce détail me fit m'écrier en sursautant:

— Euh mais attend t'as quel âge ?

— Harry ! C'est toi qui va sauver Last World, toi et personne d'autre !

— Si... Arc aussi... répondu-je les dents serrées, regrettant d'avoir sursauté.

Mais Keyhn roula des yeux et se leva pour nous quitter. Bon c'est vrai, j'étais un peu chiant. Mais quoi ? Comment pouvais-je tuer un énorme félin dragonique ?! C'est lui qui allait me tuer oui !
Je lançai un coup d'œil à Arc. Il me regardait aussi.

— On va devoir s'entraider pas vrai ?

— C'est ton père qui le veut chaton.

Je souris, amusé malgré tout ce qui arrivait. Ça allait le faire. On devait le faire. Plus qu'à me rappeler de mes rêves... plus qu'à m'en rappeler.

Je me réveillai à nouveau. Keyhn n'était pas là, mais Arc tressait avec de longues herbes sèches. Je m'appuyai à une pierre pour me surélever.

— Les colliers, c'étaient des puces électroniques pour nous retrouver pas vrai ?

Le dragon bleu hocha la tête en ne quittant pas son activité des yeux.
J'avais l'impression qu'on ne servait à rien, qu'on n'avançaient plus. Je ne sentais plus ma jambe, sûr que j'étais en train de la perdre... et je ne me souvenais d'aucun de mes rêves. Est-ce qu'on pouvait dire qu'on était mal barrés ?

Réfléchissant un instant, je me rendis compte que tout reposait sur moi. Je fermai les yeux. Il fallait agir. Tant pis si ça ne marchait pas. On ne pouvait pas rester là à attendre des rêves prémonitoires qui ne venaient pas.

— Je me souviens de mes rêves.

Arc en lâcha son tressage.

— Tu rigoles ?

— Non. Pas aujourd'hui.

Je tentai de me lever pour faire plus crédible mais mon pauvre corps se contenta de lâcher sous mon poids. Avec surprise, j'aperçus Arc, qui me tendait déjà la main.

— Il faut qu'on aille voir Keyhn. On sera bientôt sortis de là !

[ note de l'auteur: eheh.. ^^" quoi que cette histoire ressemble plus à une ruine romaine, je vous promets que j'y tiens et je compte bien la finir ! Allez, si vous ne comprenez plus rien, c'est normal. Moi même j'ai du tout relire pour faire "aaaaaah mais oui !" Donc, ça aurait besoin d'une grosse réécriture mais c'est pas le moment de faire ça pour moi ! C'est bourré de fautes de temps et d'éléments inutiles mais je vais laisser comme ça et je réécrirai tout au moment ou je mettrais ça sur papier x) comme pour ma première histoire qui traîne en PDF sur mon ordi ahah ! Merci d'avoir pris le temps de lire ce chapitre ! N'hésitez pas à laisser un commentaire tout de même x)
Lov !