Tome 3. Last World

6. Les règles

L'électricité me brûlait de partout, restait dans mon corps, ne partait plus. Je me débattais tout seul et ne pu m'empêcher d'hurler sauvagement.

— Ahahahhhahahaagghha !

Arc qui était toujours dans sa glace paniquait mais n'osait rien faire. Il ne voulait pas prendre le risque de se faire électrocuter vu comme je le vivais moi !
Mes flammes prirent les choses en mains. Elles m'enveloppèrent, chassant les éclairs qui me foudroyaient. Et ceux-ci cessèrent subitement. Le mur d'électricité disparut, nous laissant à nouveau dans le noir complet. Je m'écroula par terre. Ma tête tournait affreusement et je me sentais très faible. «Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive ce genre de chose». Arc, après s'être assuré que le danger était écarté, se libéra de sa couche gelée et dit:

— Bon, faudrait peut-être pas rester là...

— ...hm.

Je me relevais avec peine. Ouais, fallait qu'on s'en aille le plus vite possible. J'avais aucune envie de revivre ça...
On se retourna pour faire marche arrière et sortir mais une voix brisa le silence.

— Vous n'allez nulle part !

Et à nouveau un mur d'énergie apparu devant nous. Cette fois, Arc n'eut pas le temps de s'invoquer une protection, l'énergie nous engloba entièrement et cet espèce de mur se referma sur nous. Nous étions pris au piège.

* * *

Je compris ce qu'étais enfait cette énergie quand je vu à nouveau la lumière du jour. Un portail interdimensionel. Il nous avait fait voyager de la grotte à l'extérieur. Oui, on venait de se libérer sans avoir subit d'électrochoc. On était au centre d'une grande arène à la romaine, encerclés de hauts gradins qui montaient jusqu'à je ne sais où, c'est à dire très haut. Je me sentis très petit tout à coup.
Je remarquai que je portais l'armure de la changeline accrochée à ma nuque. Elle avait dû s'activer toute seule, sentant le danger. Arc regardait le soleil qui paraissait être nettement plus fort que le soleil mobien. Le ciel était toujours gris et pourtant si éblouissant.
Une immense ombre qui venait du ciel s'approcha de nous. C'était un grand félidé brun clair avec une longue et épaisse crinière. Il avait de gigantesques ailes de griffon et un regard repoussant. Il possédait aussi des cornes de bélier qui revenait devant son museau. Du haut de ses quatre énormes pattes griffues il nous hurla:

— Que faisiez-vous dans cette grotte, étrangers !?

Je m'avancai pour répondre.

— Bonjour déjà, on vient d'une autre dimension, on ne savait pas que...

— TAIS-TOI IMBÉCILE !

—...

Arc qui n'avait pas bougé depuis notre arrivée, fit ce qu'il aimait bien faire aux nouveaux arrivants. Il créa puis lança une boule de neige sur la face du gros félin. Celui-ci sursauta de son manque de respect et donna au dragon un coup si violent, qui, ne pouvant l'éviter, l'envoya s'écraser à l'autre bout du terrain. Puis il s'adressa à moi:

— Je sais que vous n'êtes pas d'ici mais maintenant que vous êtes la, vous ne repartirez pas. Vous n'auriez jamais dû essayer de voler le sceptre !

— Quoi ? Mais pas...

Il me coupa à nouveau la parole.

— Tu dis un mot de plus et tu vas rejoindre ton copain... c'est compris ?

Ses pupilles fendues dans ses étincelants yeux jaunes semblaient me foudroyer. Je hocha la tête comme une petite victime devant son père.