Les Naufragés

Chapitre 6

Chaleur. En me réveillant, je ne vis personne à côté de moi. Ça faisait désormais un mois et demi que l'on était ici. Un mois et une semaine et demi précisément. Toujours aucun signe des secours. Je me levai et pris une banane dans ce qu'on avait décidé de qualifier de corbeille à fruit. Je partis sur la plage et pu le voir en train de nager dans les vagues. Le soleil tapait assez fort ce matin. Mais ça faisait du bien. Je m'assis sur le sable et dégusta ma banane au soleil. Je fermais les yeux savourant la chaleur des rayons du soleil qui caressaient ma peau. Quelques minutes passèrent avant que je ne sentis quelques gouttes tomber sur mon visage. Il pleuvait ? Je rouvris les yeux et fus surprise de voir Derek se secoué devant moi pour me tremper.

- Hé Duchesse pourquoi tu ne vas pas te baigner ? L'eau est super bonne.

- Nan merci je suis très bien ici. J'accompagnai la fin de ma phrase par un petit sourire serein.

- Comme tu veux.

Il repartit en direction de la cabane et pris une noix de coco pour la casser contre un rocher. Je ne pouvais pas croire que ça faisait déjà un mois. J'avais, je le sais, maigrit a vu d'œil. Mais il y avait un bon côté, notre relation c'était améliorée. Nous nous chamaillons toujours beaucoup mais quelque chose avait changé. Je ne savais pas quoi mais ça faisait du bien. Par contre on ne pouvait pas continuer à se voiler la face, on ne pourrait pas vivre éternellement ici. Putain mais qu'est-ce que foutais les secours ? Je passai la main sur mon visage, complètement désespérée. Mais le pire n'étais pas là, mes médicaments n'étaient pas à durer éternelle. Un jour ou l'autre je n'en aurais plus. Je commençais déjà à être à cour et là c'était vraiment la merde. J'étais un cas sévère de cette maladie. Vous savez un de ces cas extrêmes que l'on peut voir à la télé ou encore ceux qui sont précisé par les médecins pour rassurer les patients de leur cas bénins. Je n'avais jamais eu le droit à un de ces discours, faisant partis de ces cas. Ma mère avait serré ma main tellement fort ce jour-là dans le cabinet de mon médecin. Je m'en rappelais encore.

Je jetai un regard à Schmidt, il était couché. Je me relevai tout en retirant mon haut et mon short, je les plia et me dirigea vers la mer. L'eau de mer me ferait le plus grand bien. En plongeant dans l'eau, je me dis qu'il avait raison, elle était super bonne. Je fis quelques brasses avant de retourner vers la cabane pour prendre mon traitement. Je fouillai plusieurs fois dans mon sac mais ne vit rien. Je le retournais complètement sur le sol mais il n'y avait absolument rien. Je me revis les mettre dans les sacs derrière la cabane. Je m'y rendis et ne vit qu'un tas de sac complètement déchirée et des tas d'affaires étalés sur le sol.

- Derek ! Il accourut quelques minutes plus tard.

Ses yeux s'agrandirent à la vue des sacs.

- Putain de merde. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- J'n'en sais rien. Sûrement des animaux.

Il s'accroupit pour regarder plus en détail les dégâts. Je m'assis à côté de lui pour vérifier si mes médicaments étaient ici.

- Ils ont dû venir pendant la nuit. Putain d'animaux de merde. Il donna un coup de poing dans le sable qui me fit sursauter.

- Qu'est-ce qu'on va faire, il nous faut des réserves de nourriture, les paquets de nourriture séchés commencent à manquer.

Il parut réfléchir pendant un moment, il se releva et parti vers la malle.

- Derek ? Qu'est-ce que tu fais ?

Il descendit la malle et prit la lampe torche, la boussole et trois sacs de nourritures ainsi qu'une couverture.