Partie 18

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Je sens son souffle sur le coté de mon visage mais surtout sur mon cou. Je n'arrive plus à bouger, je me sens paralysée. Je ne sais que faire face à cette situation. Je me sens débile mais surtout sale de faire ça. Je me retourne d'un coup.

- Tu veux quoi toi encore ?

Il me regarde sans répondre. Je le sens blessé par ce que je viens de dire mais il reste de marbre et fait comme si de rien n'était.

- Je fais ce que tout homme aurait fait pour sa femme.

- Ah ouais ? Un homme ça vient et ça lâche un 'ouais on va passer la nuit ici' ?

Il me fixe. J'attends une réponse. Je veux savoir ce qu'il va me répondre, ce qu'il osera dire. Il me regarde puis finit par s'approcher un peu plus de moi. Je le sens fixer mes lèvres. Il aimerait tellement y goûter mais malheureusement c'est pas un gâteau au chocolat alors je m'enlève d'un coup et je le laisse. Il a l'air énervé mais essaye de ne pas le montrer.

- Tu vas encore fuir comme ça pendant encore combien de temps ?

Je me retourne vers lui. Je croise mes bras et fronce les sourcils.

- En quoi ça te dérange ? Hein ?

- En quoi ça me dérange ?

- Bah oui en quoi ça te dérange ? C'est pas qui va te marier avec une personne dont tu n'as pas envie et avec qui tu ne te voyais pas faire ta vie !

- Hahaha alors celle la !

- Quoi celle la ?

- À croire que moi, je voulais me marier avec quatre femmes différentes alors que je ne les connais même pas.

- Oui tu es habitué à ça ! Dans ta famille c'est une règle, une loi, une habitude tout ce que tu veux mais c'est n'importe quoi !

Il me regarde sans répondre. Il serre le poing.

- Je veux bien être gentil tout ce que tu veux, ne rien dire quand tu me parles mal, ne rien dire quand tu me regardes de haut en bas. Mais ma famille t'y touches pas !

Je le fixe droit dans les yeux. Je me décale un peu puis finis par sortir de cette pièce. Qu'est-ce qu'il me rend dingue c'est vraiment incroyable ! Il a une capacité à m'énerver en un rien de temps c'est vraiment hallucinant. Je n'essaye même pas de chercher à comprendre ou d'aller plus loin avec lui. En descendant les escaliers, je tombe nez à nez avec ma sœur Sofia.

- T'es venue !

- Non non en fait j'ai une sœur jumelle tu vois et c'est elle qui est devant toi !

Elle me regarde méchamment.

- Que Dieu me protège de ton mauvais œil !

Je descends les escaliers et j'entends des pas me suivre. Je me retourne et remarque que c'est Sofia accompagnée de Tawfik en même temps. Il a dû m'entendre parler avec elle. Je ne calcule pas la scène à quoi bon ? Je pars en direction du salon où se trouve l'agent immobilier.

- Alors vous avez tout vu madame ?

Mes deux autres sœurs viennent aussi et se rapprochent de moi. Nous sommes désormais tous réunis.

- Oui j'ai fait le tour merci beaucoup en tout cas de m'avoir laissé faire un petit tour de la villa ça a été un honneur !

Elle me sourit. Elle a l'air heureuse mais surtout soulagée. J'ai directement compris que mes sœurs ont totalement fait les pestes avec elle et qu'elle est contente de se dire 'ouf enfin une qui est gentille avec moi au moins'. Je la regarde en souriant. Je sens les autres me regarder et surtout Tawfik ! L'agent immobilier se rapproche de nous et nous propose de nous asseoir.

- Bien alors discussion du prix etc ce sera avec monsieur directement sinon est-ce que la villa vous plaît ?

Elle nous regarde toutes les quatre.

- Oui elle est magnifique !

- La villa est juste parfaite dommage qu'elle est pas un peu plus grande !

Mes trois sœurs se regardent et hochent de la tête en même temps comme dans les films lorsque les filles sont du même avis. Je commence à rigoler.

- Pourquoi tu rigoles toi encore ?

- Enlève ton 'toi encore' on n'a pas élevé les cochons ensemble !

Elle me regarde l'air choqué. Je les déteste. Je les remets toujours en place il faut bien les calmer. L'agent immobilier nous regarde. Elle a l'air gêné.

- Vous aimez la villa ou vous en voulez une autre ?

Elles regardent toutes Tawfik. Il attend une réponse. 'Une autre'. L'argent que certaines personnes peuvent jeter par la fenêtre tandis que d'autre non.

- Ouiiiii elle est parfaite !

- Magnifique franchement très bon choix Tawfik !

- Merciiiii Tawfik pour cette villa !

Il sourit puis baisse la tête l'air un peu timide. Il la relève puis tout le monde me regarde. Il fixe mes yeux. Normalement, lors de mon trajet dans la voiture, j'avais pour idée de dire que la villa ne me plaisait pas. Je voulais qu'il cherche encore et encore malgré que les villas et les bien proposés me plairaient, je voulais qu'il cherche encore et encore mais tout compte fait, cette idée ne me plaît plus. Alors je baisse la tête et j'arrête de le regarder. Je me retourne vers l'agent immobilier et d'une voix douce et triste je réponds :

- Peu importe...

- ...

- Du moment où j'ai un toit !

L'Homme et Les Quatre femmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant