Partie 7

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| 14 juin 2040, 06:26 |

Je me réveille en m'étirant un peu. Je suis un peu fatiguée mais c'est moi qui l'ai cherché. J'ai préféré m'endormir à une heure assez tardive de mes heures habituelles. Je prends mon téléphone et remarque que j'ai plusieurs appels manqués. Je souris à la vue des personnes. Je leur envoie des messages pour m'excuser de mon retard de réponse et leur dis que j'étais entrain de dormir. Je sais très bien qu'ils ne sont toujours réveillés à cette heure-ci mais ce n'est pas grave.

Je me lève enfin du lit et pars en direction de la salle de bain. La porte est fermée. Bizarre... Je suis la seule à me lever tôt d'habitude. Je décide de partir en direction de la chambre pour choisir mes vêtements. J'ai tout juste le temps de prendre un jeans que la porte de la salle de bain s'ouvre. Je dépose mes vêtements tranquillement sur mon lit puis finis enfin par partir vers la salle de bain. Il me regarde. Je le dévisage. Qu'est-ce que Anouar fait debout ? C'est bizarre d'habitude il dort encore. Il me sourit légèrement mais j'entre dans la salle de bain et ferme la porte sur son nez pour lui faire comprendre que je ne veux pas lui sourire et encore moins lui parler.

Je l'entends souffler et partir en direction de sa chambre. J'attache mes cheveux en forme de chignon puis fais ma douche. Il fait assez chaud ces temps-ci alors j'en prends une bien froide. Elle me fait du bien. Je pense à beaucoup de choses et surtout aux nombreuses choses qui se sont déroulées dans ma vie ces jours-ci. Un chamboulement totale pour une aussi petite personne.

Je sors enfin de la douche et pars vers ma chambre. Je regarde une dernière fois mon portable : aucun message. Ils sont vraiment de gros dormeurs en fait ! Je m'habille en vitesse puis finis par m'attacher les cheveux avec une simple queue de cheval haute. Je me maquille enfin puis sors de la chambre. J'arrive dans la cuisine et j'y trouve une table bien garnie. Mon frère est assis et me regarde. Je me crispe un peu et il le remarque puisqu'il baisse d'un coup sa tête en trempant son pain dans son café. Je prends un bol et cherche mes céréales dans l'armoire.

- Elles sont là !

J'ai très bien entendu. Très bien vu. Mais je ne veux pas partager mon petit déjeuner avec lui et encore moins prendre de ce qu'il a pris.

- Ça sert à rien de chercher le deuxième paquet je l'ai posé ici aussi !

Je m'arrête un cours instant. Il l'a fait exprès. Il a fait exprès de poser les deux paquets pour que je sois obligée de manger de ce qu'il a touché. Je reprends mon bol puis me tourne vers la table. Je remarque qu'il a vraiment tout déposé. Il a même fait mon café habituel. Je le sens sourire légèrement. Il pense avoir gagné quelque chose alors qu'au contraire il m'énerve encore plus en faisant ce qu'il fait. Je remplis mon bol de céréales et commence à manger. Je le sens me regarder par moment. Au bout de quelques minutes, je suis agacée de ses regards persistants. Je pose ma tasse de café et le regarde.

- T'en n'as pas marre ?

- De quoi ?

- De me regarder comme ça comme si tu m'avais jamais vu ?

Il baisse les yeux. Ça peut paraître fou mais Anouar a un an de plus que moi. Il a 27 ans mais entre lui et moi c'est toujours moi qui ai le dernier mot depuis cette histoire. Il n'ose plus trop me parler où il essaye mais avec gêne.

- Je vais te dire une chose Anouar et écoute moi bien !

Il relève ses yeux vers moi et me fixe.

- Comment on était avant tu peux l'oublier ! On redeviendra jamais comme avant Anouar ! Rania et Anouar c'est du passé ! C'est toi qui l'a cherché pas moi. Hier soir je pensais avoir été claire pourtant mais là je vois que t'es toujours aussi persistant dans ta démarche c'est vraiment dingue ! Je te demande pas grand chose Anouar ! Tout ce que je te demande c'est de me laisser tranquille.

- Pour combien de temps tu veux que je te laisse tranquille ?

- Pour une durée déterminée !

- Et c'est quoi cette durée déterminée ?

- Cette durée déterminée ?

- Oui j'aimerais la connaître parce que là je suis épuisé de voir que mes efforts ne servent à rien !

- Eh bien moi je te conseille d'arrêter de forcer pour avoir un sourire ou un geste de ma part.

Je me lève et dépose mon bol dans l'évier. Il me regarde puis d'un sourire narcissique je lui réponds :

- Arrête de chercher quelque chose de ma part jusqu'à ma mort.

- ...

- Parce que OUI, la durée déterminée sera ma mort !

L'Homme et Les Quatre femmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant