Partie 17

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08:10.

Je sors de la douche. Je me regarde une dernière fois dans le miroir puis je sors enfin de ma douche. Je me dirige vers mon armoire tout en me séchant les cheveux avec une serviette que j'agite du haut vers le bas. Je la jette sur mon fauteuil et ouvre enfin mon armoire pour choisir mes vêtements. Aujourd'hui je la vois. J'ai envie d'être beau mais tout en lui plaisant. Je décide de mettre une chemise bleue que j'accompagne d'un pantalon noir et d'une veste en cuir rouge bordeaux que j'accompagne de chaussures noires aussi. J'hésite à mettre mes lunettes, je ne sais pas si elle m'aime avec. Je les mets, je me regarde, je les enlève, je les remets, je les enlève une autre fois et je me regarde encore une fois et je recommence à refaire la même chose plusieurs fois. Je décide tout compte fait de ne pas les mettre.

Je prends mes clefs et mets du parfum. "La nuit de l'homme" de Yves Saint Laurent. Ce parfum que toutes les femmes aiment. Je prends mon téléphone et descends enfin. Je trouve mon père dans le salon accompagné de ma mère qui lit son livre pendant que lui, lit son journal du matin. Je m'approche d'eux et leur embrasse le front chacun.

- Salam Aleykoum mon fils !

- Aleykoum Salam baba (papa) !

- Tu t'es fait beau comme tout... Pour qui est dédiée toute cette beauté ?

Je regarde ma mère et souris.

- Pour la plus belle femme au monde !

Elle rigole et je la suis aussi. Mon père nous regarde et d'un coup il rajoute :

- Ne me vole pas ma perle !

J'ouvre les yeux pendant qu'elle le regarde.

- Ta perle qui te ne parle plus !

Je les regarde parler.  J'aimerais vraiment avoir cette relation avec la femme qui accompagnera ma vie. Il y en a toujours une qui sera placée avant les autres et ça c'est tout à fait normal. Ma mère est celle qui a détrôné les trois. Je regarde ma montre et remarque qu'il faut vraiment que je parte. Je leur embrasse une dernière fois le front puis cours en direction de ma voiture.

09:42.

- SALAM ALEYKOUUUUM !

- Waaaaaouh t'es troooop beau !

- À moooort !

- Ah ouais quand même ça se voit t'es mon mari !

Je m'avance vers elles l'air un peu gêné. Elles arrivent à te rendre mal à l'aise ces trois sœurs d'un coup alors que tu allais très bien il y a quelques minutes. Je m'approche d'elles et leur sers la main. Je vois bien qu'elles sont un peu surprises mais je ne dis rien et ne demande même pas pourquoi.

- L'agent immobilier n'est toujours pas là ?

- Non ! Elle n'est pas encore venue ! Elle m'a dit qu'elle arrivait !

- Ah tu as son numéro ?

Elles me posent la question en même temps.

- Oui j'ai son numéro !

- Euh... Oooook !

Elles se regardent et serrent les lèvres. Un mouvement que toutes les femmes aiment faire quand elles trouvent que quelque chose ne va pas. Je fronce un peu les sourcils.

- Un problème ?

- Bah tu parles avec une femme je veux dire même pas tu nous respectes une seule fois !

Je fronce encore plus les sourcils mais cette fois-ci pour faire une grimace du style 'mais elle me raconte quoi celle là'.

- Je vois pas en quoi je vous respecte pas. Je fais rien de mal je lui parle pour connaître les rendez-vous, les villas qu'elle nous trouve et les exigences que je lui donne. Je lui dis jamais 'Salam ça va ? La famille, les gosses, le rep'.

Choc. Elles ne s'attendaient pas à ce que je réponde de la sorte. Il fallait s'y attendre. Leur comportement est pour moi excessif et surtout incompréhensible. Je les regarde une dernière fois puis remarque que Rania n'est pas là.

- Rania elle est où ?

Elles ne me répondent pas. Les filles gamines comme elles sont tout ce que je déteste. Je vois qu'au bout de 30 secondes, je n'ai toujours pas de réponses alors je les laisse et ne leur reparle plus.

Je vois arriver une voiture. Je comprends tout de suite que c'est l'agent immobilier qui est enfin arrivée. Elle sort de sa voiture, quelques feuilles dans sa main et l'air un peu pressée.

- Je suis SIN-CER-EMENT désolée ! Il y a eu des bouchons sur la route je n'arrivais vraiment pas à rouler je suis vraiment désolée excusez-moi mesdames et surtout monsieur Boughlifa !

Je la regarde en souriant.

- Ne vous inquiétez pas il n'y a pas aucun soucis pour ça bien au contraire, je viens d'arriver il n'y a quelques minutes de cela. Ne vous en faites pas !

Elle me sourit puis regarde les filles en souriant toujours. Elles lui tirent une tête, mon Dieu si seulement en islam balayer sa femme était autorisée. L'agent immobilier baisse la tête un peu gênée. Je la comprends ! Elle la relève puis après un 'bon' assez timide, elle se dirige vers la porte d'entrée. Nous la suivons derrière. Au moment où je remarque qu'elle est un peu loin de nous, je me retourne vers les filles et leur dis :

- Un faux mouvement, une phrase ou un mot de travers, les bagues seront enlevées de la commande !

Elles se regardent l'une après l'autre. Elles comprennent qu'à partir de maintenant, je ne rigolerai plus avec elles. Je me retourne puis continue de suivre l'agent immobilier. Nous entrons enfin dans la villa. L'entrée est magnifique comme je les aime. Nous faisons tout le tour de la villa et une pièce attire mon attention. Elle est au deuxième étage et est cachée des autres. Je me la laisse dans un coin de ma tête puis décide d'enfin partir de l'étage pour aller visiter le reste. Quand nous avons terminé, l'agent immobilier nous explique un peu tout mais bien sûr, ne parle pas du prix devant les autres. C'est une affaire qui m'appartient. Nous partons alors vers le jardin et elle nous explique qu'elle nous laisse visiter la villa seuls de notre coté pendant qu'elle remplit quelques papiers. Au moment où elle veut partir, Sofia prend la parole.

- Ma sœur va venir d'ici quelques minutes.

L'agent immobilier hoche de la tête puis je regarde Sofia. Elle baisse la tête un peu gênée. Nous partons enfin chacun de notre coté pour visiter. Au bout de trente minutes à visiter, je monte une nouvelle fois à l'étage pour regarder cette pièce que j'ai tant aimée. Au moment où j'entre à l'intérieur, une silhouette se trouvant devant la baie-vitrée me dit quelque chose. Je m'approche d'elle.

Celle avec qui je veux partager mes nuits dans cette pièce se trouve devant moi !

L'Homme et Les Quatre femmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant