Elena Jedusor

Chapitre 3: Et donc, vous êtes... ?

Le dénommé Severus répondit d’une voix glaciale et légèrement tendue qu’elle était une sois disant nouvelle et qu’elle voulait parler au directeur.

– Et tu t’appelles… ? Demanda gentiment le vieil homme.

– Elena Jedusor. Je sais, j’ai un nom de famille étrange, ajouta-t-elle devant le froncement de sourcil de Dumbledore.

– Oh non, ce n’est rien… As-tu quelque chose à me montrer ? Un mot, peut être ?

Pour la deuxième fois en moins d’une heure, Elena ressortit sa lettre d’admission à Poudlard.

– Vous m’aviez envoyé une lettre il y a cinq ans maintenant, à laquelle nous n’avons jamais répondu, et j’en suis désolée. Nous avions estimé que je pouvais vivre avec mon père, qui m’enseignerait les bases lui même. Mais cette année, il a été décidé que je devrait venir à Poudlard jusqu’à la fin de ma scolarité, avait expliqué poliment Jedusor tandis que le directeur examinait la lettre.

Severus n’avait pas bougé et fixait intensément la nouvelle individu. Il semblait comme intrigué par elle, ce qu’elle sentit mais ne dit rien.

– Très bien, très bien, annonça finalement Dumbledore. Tu entres donc en cinquième année, une année assez compliquée puisque, juste avant l’été, tu passeras d’importants examens appelés BUSES. Penses-tu en être capable ?

Elle hocha la tête, pensant que, de toute façon, elle n’avait pas beaucoup le choix. Elle remarqua tout à coup une étrange blessure à la main du directeur, comme si celle-ci avait été plongée dans le feu. Elle fronça les sourcils mais ne posa aucune question.

– Comme tu le sais sans doute, Poudlard comporte quatre maisons, chacune ayant des caractéristiques différentes. D’habitude, les premières années passent par le test du choixpeau magique, mais comme la cérémonie est déjà passée, je vais choisir moi-même la maison où tu vas aller. Et je te demande d’aller à Gryffondor.

Elena se raidit. Deux des filles avec qui elle partageait sa calèche étaient de Gryffondor, et elles avaient l’air terriblement stupides. Elle s’empressa de demander quels genres de personnes il y avait dans cette maison.

– Ne t’inquiète pas, ce n’est pas parce que tu appartiens à une maison que tu es classée dans une certaine tranche de personnalité. Dans chaque maison, il y a des gens bien différents, et à Gryffondor se trouve autant une des filles la plus douée de l’école que les garçons les plus courageux.

– Et, si je peux me permettre, pourquoi faudrait-il que j’aille dans celle-ci précisément ?

– Tout simplement car, comme je viens de le dire, il y a des personnes différentes dans chaque maison et, à mon goût, en ce moment c’est Gryffondor qui est la plus diversifiée. De plus, c’est dans cette maison qu’il y a le moins de cinquième année.

L’homme chauve-souris se racla brusquement la gorge, et rappela au directeur qu’il était bientôt l’heure de faire son discours. Celui-ci s’étonna sur la vitesse à laquelle le temps passait, puis se leva et raccompagna les deux autres à l'extérieur de son bureau.

Obéissant à Dumbledore, Elena courut à travers les couloirs pour se rendre jusqu'à la grande salle. Arrivée devant la porte, elle eut un temps d’arrêt, hésita puis entra.

Personne ne la remarqua, cause de l’agitation des autres élèves. Elle se dirigea du pas le plus sûr possible jusqu'à la table ornée de banderoles rouges et or, sur lesquelles brillaient les lettres de Gryffondor.

Elle passa d’abord devant une table vert et argent, nommée Serpentard. Les élèves ricanaient, se donnaient des tapes amicales et commençaient vaguement à s’installer à leur table.

À côté, à la table des Serdaigles, colorée de bleu et bronze, les camarades étaient plus calmes, étant déjà assis. Certains d’entre eux étaient habillés ou se comportaient bizarrement, comme en faisant voler la perruque blonde d’un jeune garçon.

Plus loin, les Poufsouffles échangeaient gaiement, partageant leurs vacances et leurs résultats d’examen. Ils arboraient fièrement leurs couleurs jaunes et noires, tout en riant à coeur joie. À vrai dire, ils avaient l’air très gentils.

Enfin, Elena arriva jusqu’aux Gryffondor. Ils parlaient et rigolaient, s’enlaçant et s’installant. Ils avaient l’air sympathiques, mais un trop plein de fierté dégoûtait la jeune fille. On aurait dit qu’ils faisaient tout pour montrer au monde entier leur couleurs de cravate.

Elle s’installa discrètement au bout de la table, à côté d’une fille qui chouinait et en face d’un rouquin qui mangeait comme un porc. Bien sur, il avait fallu qu'elle s'assoit vers ces deux personnes qui l'énervaient rien qu'en les regardant.

Elle était en train de se relever lorsque la voix d’une fille l’interpella.

– Et, toi ! Je ne t’ai jamais vu ici ! Tu ne serais pas nouvelle par hasard ?

Elle se retourna pour la regarder. Elle était assise à côté du porc, et avait les mêmes cheveux flamboyants que lui. Elle semblait un peu plus petite et était très jolie.

– Peut être, et donc ? Il se pourrait aussi que je sois ici depuis toujours et que tu n’ais juste pas ouvert les yeux. Désolée de ne pas pouvoir avoir l’honneur de parler plus longtemps avec une fille aussi intéressante que toi, mais je dois y aller parce que je n’ai pas spécialement envie de me retrouver avec une chialeuse, un porc et une petite fouine comme vous.

Elle ne savait pas ce qui lui avait prit, mais elle avait besoin de rejeter tout ses sentiments condensés sous forme de colère et de dégoût sur quelqu'un. Plus précisément, sur quelqu'un d’innocent.

La rouquine se leva d’un bond et contourna ce qui devait être son frère pour se retrouver en face d'elle. Elle la dévisagea, puis lui chuchota méchamment à la figure

– Ça tombe bien, car moi non plus je n’ai pas le temps de discuter avec une fille comme toi qui se prend déjà de haut alors qu'elle vient à peine d’arriver. Tu n’as même pas l’insigne de Gryffondor accrochée à ta robe et tu te crois plus ancienne que nous. Alors oui, je pense être bien plus intéressante qu’une fille comme toi qui cherche déjà les embrouilles à peine arrivée.

Elena haussa les sourcils et se mit à ricaner d’un rire sans joie. Contre toute attente, elle se rassit à côté de la pleurnicheuse, qui la fixait d’un regard noir, et en face du rouquin, qui la dévisageait d’un air ahuri.

– Bon, et bien si tu es si intéressante, je viens m’installer avec vous. Au moins, je suis plus proche de la sortie si j’ai tout d’un coup envie de vomir en vous regardant. Au fait, vous vous appelez… ?

Bonjour bonjour !
Voilà un nouveau chapitre juste pour vous, en espérant que vous l'aimez !
Vous appréciez Elena ? C'est vrai qu'elle est un peu spéciale, et elle est justement faite pour ne pas plaire à tout le monde. Mais c'est ce qui fait son charme !
Bref, bonne journée et bonne chance à ceux qui habitent aux USA
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