Elena Jedusor

Chapitre 4: Les griffes des lions

Son changement de ton soudain avait surpris tout le monde, y compris Elena. Elle ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. C’était comme un besoin de détester les gens.
La chouineuse aux cheveux bruns et bouclés fut la première à répondre, malgré une légère méfiance.

Ce fut autour du rouquin de lui adresser la parole, la bouche encore pleine de patacitrouilles.

La jeune rousse revint s'asseoir, la regarda longuement, puis finit par lâcher son prénom, encore sur la défensive.

Elle apprit ainsi qu’elle avait affaire à une certaine Hermione Granger, un Ron Weasley et sa petite soeur, Ginny Weasley.

Elena allait pour se présenter lorsqu’elle fut coupée par le bruit d’une cuillère tapant le bord d’un verre. C’était une grande femme à l’air strict qui avait demandé le silence comme cela. Dumbledore se leva, puis se plaça derrière un pupitre qui déploya ses ailes pour faire apparaître un Phoenix.

– Bonjour à toutes et à tous. Comme toujours, je me doute que vous êtes affamés, mais je vous dois de vous annoncer quelques mots. Comme vous en avez maintenant la preuve, Lord Voldemort est de retour.
Souvenez-vous que chaque jour, chaque heure, à cet instant même peut être, les forces du mal tentent de pénétrer ce château. Mais surtout, n’oubliez pas que maintenant, leur meilleure arme, c’est vous.
Ainsi, c’est pourquoi je laisse la parole à notre cher choixpeau.

Sur ces sombres paroles, Dumbledore saisit un vieux chapeau rapiécé. Une bouche se forma, naissante d’une couture, puis il se mit à chanter

Aujourd'hui ce n’est pas une chanson très joyeuse
Que je vais vous chanter avec ma tronche hideuse
Mais il faut se l’avouer il se prépare une guerre
Nous entrons désormais dans une bien sombre ère

Autrefois il n’y avait que des hauts et des bas
Et nous savions qu’un jour on y arriv’rait bien
Mais maintenant c’est vrai qu’on est plus trop certains
De pouvoir un jour sortir de ce long combat

Alors maintenant il n’y a qu'une solution
Pour pouvoir enfin sortir de c’tte soumition
Plus que jamais il faudra tous rester unis
Pour pouvoir tous s’allier contre Vous Savez Qui

Durant toute la chanson, il y avait eu un silence d’or. Lorsque le soit-disant choixpeau eu fini, c’était comme si tout Poudlard ressortait d’un rêve.

La grande salle toute entière applaudit à l’unisson. Le directeur s’essuya l’oeil, et Elena le soupçonna d’avoir lâché sa petite larme. Il frappa des mains et un magnifique banquet apparut.

Elle n’avait jamais rien vu de tel. Des centaines de plats étaient disposés, plus délicieux les uns des autres. En voyant tout ça, elle eut la nausée. Comment arrivaient-ils à manger autant ?

Elle vit qu'Hermione ne prenait rien, tandis que Ginny ne prenait que quelques pommes de terres. Ron, lui, avait déjà remplit son assiette de frites, de poulet, de lentilles et de saucisses. Dégoûtée mais affamée, Elena ne pût s’empêcher de prendre des haricots verts.

Au bout de quelques minute, Hermione cria sur le rouquin.

– Mais arrêtes de manger !

– Quoi ? J’ai faim ! Répondit-il d’une voix innocente

– Ton meilleur ami a disparu ! S’exclama-t-elle

– Calme-toi pauvre folle, et regarde qui arrive, dit-il en regardant derrière elles.

Elles se retournèrent brusquement, tandis qu'un jeune garçon entrait indiscrètement, ses cheveux noirs en batailles, ses lunettes rondes cassées et son nez ensanglanté, escorté violemment par le fameux Severus.

Elena ne pouvait pas se tromper, pas en voyant ce garçon. Il s’agissait d’Harry Potter. Le survivant. L’élu. Ou encore le meilleur ami d’Hermione Granger et de Ron Weasley.

Il s’approcha, ses mains plaquées contre son nez, et fixa d’un air surpris Elena. Celle-ci ne pouvait s’empêcher de la dévisager. Harry Potter se tenait devant elle, et il semblait ne pas comprendre ce qui se passait.

– Oh, Harry !

La fille aux cheveux bouclés s’était levée et avait sauté sur le nouveau venu pour l’enlacer. Elle ne cessa de lui poser des questions sur sa disparition, auxquelles il répondait tant bien que mal.

Alors que Granger s’apprêtait à continuer son interrogatoire, il l'arrêta et demanda qui était cette fille. Elle se tut et se tourna vers elle, se rendant compte qu’elle ne le savait pas.

– Je m’appelle Elena. Elena Jedusor. Et je suis à Gryffondor. Malheureusement, ajouta-t-elle pour elle même.

Plus aucun ne parlait. Ils la regardaient bizarrement, presque horrifiés.

Au bout d’un certain temps, elle finit par demander ce qu’il se passait. Ils se regardaient entre eux, comme une discussion silencieuse à laquelle Elena n’avait pas le droit d'appartenir.

Puis, lentement, le survivant lui posa une question tellement bête qu’elle se retint de rire. À croire qu’il était sourd et qu’il fallait tout répéter deux fois.

– Tu es vraiment une Jedusor ?

– Bien sur que oui, je sais encore mon nom de famille, merci.

Il y eut un rapide silence, puis Potter lui demanda si elle était nouvelle. Cette fois, elle n’arriva pas à se retenir et se mit à rigoler sèchement.

– Toi qui es l’élu, je suis assez déçu. Tu es aussi intelligent que ce pauvre haricot. Même ta copine la rouquine avait remarqué plus tôt que toi que j’étais nouvelle.

Harry ne répondit pas, impassible. Il continuait de la fixer comme si c’était un fantôme. Il reprit, toujours aussi lentement

– Mais… comment as-tu fais pour rentrer ? Tu n’as pas onze ans !

– Non, sans blague, je n’ai pas onze ans ? Et bâ on en apprend tous les jours ! Tu sais Potter, il y a d’autres façons d’entrer dans une école qu’en voiture volante. En train, par exemple.
Mais comme j’espère que tu n’es pas assez bête pour vouloir cette réponse, j'imagine que tu te demandes comment je me suis fais accepter ? Et bien, à vrai dire, c’est assez simple. Comme tout le monde, j’ai reçu une lettre d’admission à Poudlard, sauf que je ne voulais pas y aller.
Donc, comme toute personne censée l’aurait fait, à par toi car tu es bien trop exceptionnel pour faire comme tout le monde, je suis allée voir Dumbledore, lui ai montré ma lettre et il m’a malheureusement ordonné d’aller à Gryffondor.

Désormais, le survivant la fixait d’un regard noir.

– Je n’y suis pour rien s’il m’arrive des choses étranges, ou “exceptionnelles”, comme tu dis. Désolé si un certain Voldemort voulait ma mort avant même que j'ai commencé à marcher, lui rétorqua-t-il glacialement.

Elle répondit d’un ton toujours plus sarcastique, s’amusant à vexer et à remettre à sa place de haricot le fameux Harry Potter.

– Oh, mince, j’ai vexé le petit bébé Potter. Oh, quel dommage. Qu’est ce qu’il va faire ? Me jeter un sort avec sa cicatrice ? Oh maman j’ai peur ! Tu n’y es peut être pour rien pour Voldemort, mais sache qu’un cerveau ça s’entraîne, et que je vais vraiment finir par avoir une discussion plus intelligente avec cette fourchette qu'avec toi.

Le porcinet roux se leva et pointa sa baguette sur elle, essayant d’être menaçant. Elena sourit d’amusement en s’imaginant le transformer en une carotte géante, tandis que Granger gémissait qu’elle n’en valait pas la peine.

La nouvelle se leva calmement et s’apprêtait à partir lorsqu’elle se retourna pour demander:

– En fait, qu’est ce qu'il y a de si spécial avec mon nom ?

Coucou bonjour !
Ce chapitre t'as plu ?
Personnellement je me suis éclatée à l'écrire, j'espère que ça se ressent 😂
J'ai fait moi-même la chanson, elle est pas géniale mais j'ai bien aimé l'écrire 😊
Gros bisous, à plus
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