Elena Jedusor

Chapitre 6: Contradictions

Le lendemain, Elena ne fut pas étonnée d’être la première réveillée. Bien qu’elle pouvait se montrer très pénible quand elle le voulait, elle n’était pas impolie, et elle se retint donc de réveiller brutalement ses camarades de dortoirs.

Elle regarda par la fenêtre et vit qu’il faisait encore nuit. Elle saisit un carnet noir, une plume et de l’encre, puis descendit dans la salle commune. Celle-ci était encore déserte. Profitant de ce court moment de solitude, elle s’installa.

Elle s’assit dans un des fauteuil, devant une table basse. Elle y posa ses affaires et ouvrit son carnet. Il était vierge. Enfin, c’est ce qu’il laissait paraître. Elle pensa à une formule magique qui fit apparaître un texte.

Elle choisit une nouvelle page et y nota:

Dimanche 01 / 09 / 1996

Ai dormi dans le magicobus, jusqu’à Londres. Ai trouvé la voie 9¾ grâce à Tom qui m’avait dit comment s'y rendre. Charmant type, ce barman. Ai pris le Poudlard Express. Journée interminable.

Ai été envoyée à Gryffondor par Dumbledore. Ai rencontré Harry Potter et ses amis. Potter à l’intelligence d’un haricot et ses amis me font pitié. Ai parlé avec un portrait. Je deviens sans doute folle.

Ai réussi à rejoindre mon dortoir. Je suis avec Ginny Weasley, la soeur de la grosse carotte et la pote du haricot. Charmant. Les deux autres sont des dindes. Je vais finir par les cuisiner ces Gryffondor.

A oui, et aussi. Mon nom. Dès que je dis mon nom, ils me regardent bizarrement. Tous. Potter n’a pas voulu me dire pourquoi, mais j’avoue je l’ai cherché. Je vais en parler à Dumbledore, ou j’irait à la bibli quand je pourrai.

Elle sauta quelques lignes et continua.

Lundi 02 / 09 / 1996

C’est le jour de la rentrée. Youpi. Réveillée la première, comme d’hab. Salle commune est hideuse, mais déserte. J’en profite. Je sens que dans quelques instants, je vais devoir me taper des Gryffondors. Allez. Plus que 3 putains d’années.

Entendant du bruit, Elena ferma son journal, pensa à la fameuse formule, puis se pressa de reprendre ce qu’elle avait descendu pour le remonter silencieusement dans son dortoir et le glisser dans son sac.

Les filles dormaient encore comme des loirs, ce qui la désespéra. Comment pouvaient elles dormir aussi longtemps ? Il était presque l’aube et tout le monde ronflait encore !

Elle reprit les escaliers pour arriver dans la salle commune. Potter. Ici. Là. Maintenant. Elle n’avait vraiment pas de chance; sur la grosse cinquantaine d'élèves de Gryffondor, il avait fallu qu’elle tombe sur lui.

Il sembla penser la même chose car, après l’avoir regardé, il se retourna d’un air contrarié et continua sa contemplation du feu.

– Bonjour Potter. La politesse ça existe, et saluer quelqu'un lorsque tu ne peux pas l’éviter en fait parti.

Sans attendre de réponse, elle sortit, se moquant de réveiller la grosse dame. Dans les couloirs, aucun bruit ne se faisait entendre. C’était comme si même le château dormait encore.

Elle entra dans la grande salle et s’installa à sa table. Elle regarda les trois autres. A côté, aucun Poufsouffle n’était lève. Plus loin, trois Serdaigles discutaient, et à l’opposé, à la table des Serpentard, il ne se trouvait qu'un seul garçon.

Celui-ci avait la peau extrêmement pâle, des cheveux blonds presque blanc et mangeait les yeux dans le vide, regardant son assiette de ses yeux gris.