Une visite médicale éprouvante

1.1K 156 39
                                    

J'attendais qu'Oko finisse sa journée de travail. Les ruelles étaient silencieuses à cette heure, seuls quelques animaux errants fouillaient les poubelles pleines des restaurants. Mon amie sortie par l'arrière du bar. Elle avait troqué sa tenue d'employée pour une robe tee shirt grise trouée avec des motifs blancs.

« Alors tu es prête à aller voir Dr Graln ? Me demanda-t-elle en fermant la porte à clé.

- Pas vraiment, mais je ne vois pas d'autre solution. » Lui répondis-je

Nous partions en direction du cabinet de se soi-disant docteur. Je détestais devoir retourner le voir, cet homme avait quelque chose de malsain et de malveillant. Certains racontaient qu'il avait été un éminent scientifique d'ADNER mais que ses expériences sur l'être humain qu'il avait menées, l'avait obligé à fuir. Même si sans lui la communauté aurait beaucoup moins de chance de sens sortir, je ne l'appréciais absolument pas.

« Tu as trouvé des informations sur tes parents ? Me demanda Oko sur la route.

- J'ai l'impression de tourner en rond. Chaque info que je récupère ne me mène nulle part. C'est comme s'ils n'avaient jamais existé.

- C'est ce qu'ADNER essaye de te faire croire. Ils ont surement détruit ou caché les informations pour éliminer toute trace de ton existant aux yeux de la société.

- Si cela est exact. Il y a de forte chance que je ne retrouve jamais mes parents... M'exclamais-je découragée.

- Je pense que ta détermination finira par aboutir. Tes parents te cherchent surement d'une manière ou d'une autre, ils ne peuvent pas avoir oublié leurs propres enfants.

- Nous sommes arrivés. » Annonçais-je peu réjouie.

La porte légèrement rouillée n'était pas vraiment accueillante. Je respectais l'écriteau placé sur le mur et je sonnais avant d'entrée.

Oko me suivait dans le couloir sombre et délabré. On traversait une petite cour remplie de carton et d'objet en tous genres. La salle d'attente était toujours aussi glauque. Les chaises étaient cassées, le papier Paint déchiré et les plantes desséchées.

Je m'adossais au mur, attendant que le docteur veuille nous recevoir. Soudainement, la porte s'ouvrait, un vieil homme petit et chauve portant de grandes lunettes sales apparaissait. Celui-ci portait un tablier noir crasseux et avait encore ses mains recouvertes de gant en latex. Un sourire étrange se dessinait sur son visage quand il m'apercevait.

« Encore une nouvelle apparence ? Dit-il en m'analysant au loin.

- Comment faites-vous pour me reconnaître à chaque visite ? Demandais-je intriguée.

- Un médecin sait reconnaître ses patients, surtout quand ils sont aussi spéciaux que vous. Entrez mes demoiselles. »

Nous rentrions dans son petit cabinet exigu. La table d'opération était encore plus dégoûtante que la dernière fois, A croire qu'il ne nettoyait jamais rien dans cette pièce. Ses outils étaient disposés dans un vieux seau en métal posé juste à côté d'une armoire en verre contenant des produits médicaux.

« Que me vaux votre visite aujourd'hui ? Demanda-t-il.

- Est-il possible d'avoir plusieurs capsules dans son corps ?

- Rien n'est impossible, s'exclama-t-il avec sa voix abîmée.

- Il se trouve que celle que vous m'avez élevée la dernière fois n'est surement pas la seule.

- Mhmm, il va falloir le vérifier. » Expliqua-t-il en réfléchissant.

Le vieil homme bossu allait chercher quelque outil dans un de ses tiroirs.

« Allez-vous asseoir sur la table. S'exclama-t-il en sortant un outil pour le moins étrange.

- Quelle est cette chose ? Demanda mon amie inquiète.

- C'est un détecteur de charge énergétique que j'ai conçu il y a quelque jour. Vous risquez de ressentir de léger picotement. Plaisanta-t-il avec un rire malsain.

- Mais la dernière fois, vous n'avez pas utilisé cet outil.

- C'est parce que nous cherchions une capsule de surface, je pense que celle d'aujourd'hui a été inséré plus profondément dans le corps. Maintenant allongée vous. » Ordonna-t-il.

Je m'allongeais difficilement sur cette table poisseuse. Le docteur fit signe à mon amie de reculer pour avoir de l'espace. Il attrapait son outil relié à une étrange machine. Souleva mon tee-shirt pour pauser plusieurs capteurs métalliques froids sur ma peau.

Sans même me prévenir, il déclencha la machine qui dégagea à travers ses capteurs de puissantes charges électrique. Mon corps convulsa à chaque nouvelle impulsion. Mes membres ainsi que mes muscles me faisaient affreusement mal. Oko inquiète ne pouvait s'empêcher de m'approcher mais le vieil homme lui barra la route.

Plusieurs minutes de douleur et de sensation affreuse se terminaient par un mal soudain au niveau de mon cœur. Je me relevais instinctivement pour mieux respirer et retrouver mon souffle. Le docteur stoppa sa recherche, l'œil étrangement confus. Il retira ses lunettes sales pour les essuyer sur son tablier.

« Vous devez être précieuse pour ADNER pour qu'il place une capsule à cet endroit.

- Quel endroit ? Demanda mon amie affolée.

- Sur l'artère pulmonaire de votre cœur. Si on l'enlève votre vie s'arrêtera instantanément. »


Sans visageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant