Figure paternel

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Le docteur Lang était une personne importante au sein d'ADNER. Il avait décidé malgré les avis négatifs de ses confrères de me garder pour cobaye, et ainsi démarrer des recherches sur les erreurs génériques.

Bien sûr, moi, petite fille de quelques années à peine je ne percevrais pas les intentions scientifiques de mon protecteur.

Pour moi, c'était un homme doux et patient, qui ne parlais jamais de sa famille ni de sa vie.

Curieusement, il se prenait d'affection pour moi. Il était comme un père, venant me raconter des histoires en me caressant les cheveux le soir, en gardant tous les dessins naïfs avec inscrit papa dessus.

J'étais une jeune enfant de 2 ans maintenant et M. Lang était tout pour moi car j'avais contacte qu'avec très peu de personnes.

Il m'avait même donné un prénom, affiché sur ma chambre aseptisée : PROJET AMELiA.

Les recherches démontrèrent l'acquisition d'une intelligence hors norme. J'étais douée, très douée. Je dépassais tous résultats des nombreux tests que je faisais chaque jour.

Le professeur mit en évidence une défaillance dans mon système. A son grand regret, mon anomalie génétique provoquait la mort de mes cellules, il estimait la fin de ma vie aux alentours de mes cinq ans et demi. Je dépérissais, mon petit corps faiblissait au fur et à mesure de ma croissance.

Mon destin était donc de mourir jeune dans les bras de mon père, en ne connaissant jamais le monde extérieur.

Le jour de mes cinq ans, le professeur entra dans ma chambre accompagnée d'une petite fille brune avec des yeux bleus. C'était la première fois que je voyais une personne de mon âge, elle était si jolie dans ça petit robe bleu. Je l'enviai, moi je n'avais le droit cas ces blouses blanches sans originalité.

« Bonjour Amélia, je te présente Claire, c'est la fille d'une amie à moi. Elle a très envie de jouer avec toi aujourd'hui.

- Bonjour Claire, dis-je timidement en me cachant. »

La brunette m'attrapa gentiment la main, puis nous nous assaillons par terre. Elle me tendait sa poupée, je regardais M. Lang, celui-ci acquiesça avec un sourire.

Le professeur sortait avec un air triste comme s'il savait que bientôt je ne serai plus.

« Tu as une belle robe, lui dis-je en souriant

- C'est le vêtement obligatoire que doivent porter toutes les petites filles, me répondit-elle.

- Tu as un amoureux ? me questionna-t-elle.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Un garçon que tu aimes.

- Je n'en ai jamais vu, lui dis-Je.

- Après tu lui fais un bisou m'a dit ma maman.

Aimer, maman, bisou voilà des mots que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais entendu.

Elle s'approcha de moi candidement, pour me déposer ses petites lèvres roses sur les miennes. Soudainement, je regardais ses yeux se décolorer, ainsi que ses cheveux. Elle devenait blanche, livide, pâle. Ses lèvres devenaient froides, comme un glaçon me congelant les lèvres. 



Sans visageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant