Chapitre 3 - Méli-mélo.

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Bonjour, bonsoir !
Cela fait bien longtemps que je suis rentrée de Londres, j'ai même eu des vacances entre temps, j'avais même une bonne partie de ce chapitre d'écris en rentrant ... mais je n'étais vraiment pas d'humeur à écrire. Pas mal de choses se sont passées et j'ai dû éclaircir mes idées, en plus des différents devoirs que nous avions à apprendre et faire.
Je m'excuse donc d'avoir mis autant de temps à poster ce chapitre !

○ • ○ • ○

Tsurugi et Kurama erraient, tous deux, dans les couloirs du Collège Raimon. Aucun des élèves ne se rendirent compte de l'existence des deux adolescents, pas même lorsque le plus petit s'arrêta près de quelques classes et y jetait quelques coups d'œil. Il fallut que la sonnerie retentisse pour stopper l'enthousiasme du jeune homme en Kimono. Alerté, il avait pressé le pas pour rejoindre sa connaissance et lui demander :

« Quel était ce bruit infâme ?
- ... C'est une sonnerie.
- Une sonnerie ? Que voulez-vous dire ? Seriez-vous en temps de guerre ? De fêtes, peut-être ?
- N- non ... c'est juste pour changer de cours ! »

L'adolescent aux cheveux bleus poussa un soupir en se passant une main sur le visage. Son cerveau serait incapable de lui produire son Kurama ? Pourquoi avait-il fallu qu'il se prenne la tête, ne pouvait-il pas tout simplement lui montrer l'original ? Il fronça les sourcils en apercevant que l'auteur de ses maux allait poser une question.

« Et fermes-la !
- Qu- ?! Pourquoi devrai-je- ?! »

Le jeune albinos eut un sursaut quand il entendit les portes coulisser violemment. Plusieurs personnes sortirent de ces pièces et il ne tarda pas à remarquer qu'ils avaient un accoutrement similaire à celui de Kyousuke, ce qui piqua son intérêt. Pourquoi avait-il un 'uniforme' particulier ? Il pensait que tous étaient nobles, ici. Quelle était donc cette hiérarchie ? Il n'y comprenait rien.

Au yeux des autres élèves, la réputation de Tsurugi Kyousuke était nette : il ne fallait pas le faire chier, au risque de se prendre on ne sait quoi dans la gueule. Seulement, ce jour-là, certains élèves ne pouvaient simplement pas ignorer cette brute, quitte à se prendre une pêche en pleine gueule. C'était tout bonnement impossible ! Comment ignorer cette illusion, ce rêve dont ils se pensaient victimes ? Cette Hallucination collective ... les murmures ne tardèrent pas à s'élever au fur et à mesure que les élèves sortaient. Il y avait ceux qui reconnaissait le jeune albinos grâce aux journaux, ceux qui le connaissait un peu plus et d'autre qui n'en avait que faire. La plupart marmonnaient en allant vite ailleurs. Kurama était cependant sûr d'une chose : il ne lâcherait pas Kyousuke plus de 50 cm, au vu des regards dont il était victime !

« P'tain, j't'ai d'jà dis que j'voyais les crevés ?
- Sérieux ... ? Arrêtes, moi aussi ...
- Déconnez pas, les gars, ça m'fait pas rire ...
- Vous n'êtes pas les seuls à le voir ...
- V-vous aussi ?
- Kurama Norihito ?
- CHUUUUT ! Nah mais t'es un fou, toi !
- Tu veux qu'on soit maudit ?!
- Quoi, nah, sérieux ? Uuuuh ...
- Eh, vas-y, moi j'me casse ! »

D'autres conversations orientées vers le défunt faisaient surface. Ces paroles, Kurama les entendait, il ne pouvait pas se permettre de les ignorer. Il sentait la peur monter en lui ... peut-être était-il un nouveau, mais un tel accueil, il n'en voulait pas ... Hésitant, il déglutit discrètement.

« Kyousuke-dono ... ?
- ...
- Kyousuke-dono, qui sont ces gens ... ? »

Lui, il était plongé dans un amas de réflexions. S'il n'était pas le seul à le voir, cela voulait-il dire qu'il était ... v- vivant ... ? Non. Non. Il avait été présent à l'enterrement.

« Tsurugi ! »

Essoufflé, un autre adolescent débarqua dans le couloir. Ce qu'il avait d'atypique, celui-ci, c'était sa coupe de cheveux : on aurait dit un adorable bélier. Les élèves encore présents, qui étaient devenus aussi pâles que la Lune, le fixaient, comme s'il allait leur donner une réponse infaillible. Ils s'interrogeaient, se demandaient si cet être naïf, qui s'excitait pour un rien à la moindre occasion, allait aussi être témoin de leur hallucination collective. Ils restaient tous muets, pendus à ses lèvres, surtout lorsqu'il s'approchait du duo.

Juste du noir et des cendres.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant