Chapitre 10

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- Johnny a raison... Il ne m'aime pas... Il ne m'a jamais aimé... Alors que lui, il m'aime... Il m'aime depuis toujours... souffla-t-elle. Il vaudrait mieux que je rentre, ajouta-t-elle en regardant une nouvelle fois le ciel. Oui, je vais rentrer et appeler Johnny...

Elle se releva, essuya ses larmes mélangées à la pluie et alla vers chez elle tout en faisant un détour par l'hôpital pour aller dire bonjour à son père.

Soudain, quelqu'un lui attrapa le bras et la retourna vers lui alors qu'elle allait entrer dans la cafétéria de l'hôpital, son père y étant avec Rei et Hikaru.

Elle allait crier et se retint en voyant que ce n'était que Lui.

Un long silence pendant lequel ils ne se quittaient pas des yeux s'installa.

- Euh... Salut, dit finalement Ichigo, gênée.

- Tu étais avec Johnny ? Demanda-t-il de but en blanc en s'approchant pour qu'elle soit sous son parapluie et ainsi la protéger un minimum

- Qu'est-ce que ça peut te faire, grogna-t-elle en croisant ses bras et en regardant son père rire à travers les vitres.

- Tout. Réponds-moi. T'a-t-il fait sa demande en mariage ?

- Ça ne te regarde pas.

- Au contraire, réponds Ichigo !

- NON !

- Ichigo ! Haussa-t-il le ton à son tour en lui attrapant un bras pour l'empêcher de fuir.

- OUI ! Céda-t-elle. OUI IL M'A DEMANDE EN MARIAGE !

- JE NE LE PERMETTRAIS PAS ! Gronda-t-il en serrant sans le vouloir sa prise sur son bras.

- Aye ! Tu me fais mal !

Il desserra de suite la poigne de sa main sans la lâcher.

- Tu ne l'épouseras pas, affirma-t-il. Tu ne l'aimes pas.

- Et comment peux-tu le savoir monsieur le génie ?! Railla-t-elle en recommençant à pleurer. Hein ?! Toi, le grand, froid et insensible Kashino Makoto, comment peux-tu être si sûr de toi !?

- Parce que c'est moi que tu aimes !

Elle fut bouche-bée.

- Et parce que c'est moi que tu aimes, je ne te laisserais pas te marier avec lui !

La colère montait en elle et elle le repoussa.

- OUI ! TU AS RAISON ! JE T'AIME DEPUIS LA PRIMAIRE ! JE N'AI JAMAIS REUSSI A T'OUBLIER ! MAIS J'EN AI MARRE ! JOHNNY A RAISON, TU NE M'AIMES PAS COMME JE T'AIME OU COMME IL M'AIME ! JE NE SUPPORTE PLUS CET AMOUR A SENS UNIQUE ALORS SI JOHNNY PEUT ME FAIRE OUBLIER MES SENTIMENTS POUR TOI, ALORS JE L'EPOUSERAI !

- C'EST MOI QUE TU EPOUSERAS ! Hurla-t-il en lâchant le parapluie et en l'attirant dans ses bras pour la serrer contre lui.

- Hein... ? Se figea-t-elle.

- C'est moi que tu épouseras, dit-il plus calmement en plongeant ses yeux dans les siens.

- Tu...

- Finalement, je suis tombé sous ton charme, avoua-t-il en attrapant son menton.

Elle pleura à nouveau, troublée mais si heureuse. Son cœur se réchauffait et tambourinait dans sa poitrine. Le jeune homme posa délicatement ses lèvres contre les siennes et l'embrassa avec le plus d'amour et de passion qu'il pouvait lui transmettre pour lui prouver ses dires.

Ichigo se laissa faire complètement et quelques brides de souvenirs de sa soirée un mois plus tôt lui revint. Il se voyait danser contre un homme qui la tripotait puis elle voyait Makoto l'emmener loin de ce type, la protégeant de ces mains si dégoûtantes...

Il arrêta le baiser et la regarda. Elle allait lui en parler mais il la coupa dans son élan en la tirant vers l'intérieur de l'hôpital pour aller à la cafétéria où discutait leurs parents.

- Viens, dit-il seulement en serrant sa main pour être sûr de ne pas la perdre.

Elle se laissa faire, l'esprit ailleurs. Sa tête tournait un peu, elle était épuisée et la journée avait été longue et lourde en émotions...

Rei fut la première à les voir et elle vit directement leurs mains enlacées. Tous ses espoirs revinrent à grands galops et elle sortit sa caméra tandis que les deux pères s'inquiétaient de les voir complètement trempés.

- Monsieur Amano, je dois vous demander quelque chose, fit-il sérieusement.

- Euh... Vas-y.... fut-il surpris.

- Donnez-moi la main de votre fille !

Rei en pleura de joie, Hikaru était fier de voir son fils s'ouvrir et d'enfin dévoiler ses sentiments. Quant à Shigeru, il était complètement abasourdi, il était persuadé que ce garçon n'avait aucun sentiment pour sa fille chérie, mais il devait avouer qu'il savait bien cacher ses émotions.

- C'est sérieux ? Réussit-il à dire. Tu aimes ma fille ? Tu veux vraiment l'épouser ?

- Très sérieux. Ichigo est la seule que je veux. Bien sûr, on ne se mariera pas maintenant, mais quand nos études seront finies. Enfin, quand les miennes seront finies.

- Ma fille ? Ma petite Ichigo ? Tu veux la prendre pour femme ?

- Oui.

- Mon premier bébé ?

- Oui. Je prendrais soin d'elle. C'est la seule qui me fait ressentir ces émotions qui me font sentir vivant. Elle m'a appris ce qu'était une passion, un passe-temps. Elle m'a appris à aimer. Sa bonne humeur et sa bienveillance me réchauffe le cœur.

- Je comprends, sourit le père. Tu es d'accord avec ça, Ichigo ? Tu veux épouser Makoto ?

- Hein ? Fut-elle surprise qu'on l'appelle.

La pauvre n'avait pas vraiment suivi la conversation, elle ne e sentait vraiment pas bien du tout. Tout tournait autour d'elle.

- Bon sang, Ichigo, tu es si pâle ! S'exclama Rei. Infirmière ! S'écria-t-elle.

Makoto eut le bon reflex de la rattraper au moment où elle perdait pied et elle tomba dans l'inconscience...

L'espiègle BaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant