Chapitre 2

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Nous déchargeons le camion et préparons les plateaux dans la cuisine. Piquée par la curiosité je décide d'aller voir la salle d'exposition avant les autres. La salle est dans la pénombre les photos sont misent en valeurs avec des sortes de guirlandes lumineuses qui les entourent. Certaines sont projetées sur les murs, d'autres sur des toiles blanches. Il y a des portraits de femmes et d'hommes de tous âges, souriant, riant, pleurant, criant... Quelques spots au milieu de la salle apportent la touche de lumière qui manque, la musique jazzy en fond sonore donne le ton de la soirée. Je suis médusée. J'ai rarement assisté à ce genre de soirée. Bon d'accord ce soir je n'y assiste pas vraiment puisque je vais faire la boniche pour le gratin de New-York mais bon c'est comme même une satisfaction pour moi.
Je cesse mon inspection quand Marcus me fait signe de retourner en cuisine l'air circonspect.
- Les invités vont bientôt arriver au travail, me lance t-il.
J'acquiesce.
Petit à petit les gens commencent à arriver et en quelques minutes la salle grouille de monde. Ils sont particulièrement bien apprêtés. Tout en travaillant, j'observe une greluche en tailleur haute couture accompagnée de son mari beaucoup plus vieux qu'elle ou encore ce couple en train de se disputer.
- Qu'est ce qu'on se fait chier !
Pas besoin de me retourner je sais que Jessie vient de débarquer.
- Ouais tu as raison ça craint.
- Hep serveuse !
- Si ce con m'appelle encore comme ça je lui....
Je n'ai pas entendu la fin de sa phrase toutefois j'éclate de rire

En continuant mon service je m'arrête sur un type en train de regarder les photos. Il a l'air seul et est concentré sur l'œuvre qu'il détaille méticuleusement. Je n'arrive pas à décoller mes yeux de cet homme à l'allure athlétique. Il porte un jean, une chemise bleue et une veste noire, ces cheveux châtains clairs sont en bataille ce qui me fait sourire. Je ne vois pas bien son visage pourtant je remarque dans sa posture l'intérêt qu'il porte à la photo qu'il regarde, ce doit être un passionné comme moi. Je m'arrête net en apercevant qu'il me regarde, quand ses yeux se pose sur moi j'en ai le souffle coupé, mes joues me brûlent, il est particulièrement beau je suis captivée par la forme de ses yeux même si je ne distingue pas la couleur, je suis fascinée, sa bouche est parfaitement dessinée et épouse délicatement sa mâchoire. Il esquisse un sourire. Gênée je file en cuisine, je reprends mon souffle et rougit de plus belle à la seule pensée que ce mec m'ait vue en train de le mater, je sursaute quand Paul me tend un plateau.
- Aller en salle.

Columbia : L'amour au delà de l'interdit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant