Un mal pour un bien

Chapitre 7 : Explosion

Bonjour ! La suite ! En espérant que ça vous plaise ! Enjouah !

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J'ouvre les yeux. Il fait jour dehors. Je suis dans mon lit. Comment je suis arrivé là ? J'ai du m'y endormir. Dormir. Bien grand mot. J'ai pas réellement dormi cette nuit. J'ai pleuré. Énormément pleurer. La douleur est toujours là je la sens. Elle m'opresse toujours. Je regarde l'heure 12h13. Je ne mange pas. Je n'ai pas faim. De toute façon je ne peux rien avaler. Les larmes me montent aux yeux. C'est trop douloureux. Je me sors du lit par je ne sais quel miracle et me dirige vers le salon. Là bas je m'effondre plus que je ne m'assoie sur le canapé. Et encore une fois je me laisse aller aux larmes. 'Tu es faible Pierre, me dit une voix dans ma tête.' "Je sais." Et maintenant je parle tout seul. Premier signe de folie .. Un rire dément s'échappe de mes lèvres. Il ne manque plus que l'hallucination et c'est bon je suis bon pour l'asile. Mon rire se propage dans mon appart et se répercute dans toutes les pièces. Mais la douleur est toujours là. Encore plus forte. Et si ? Si ... Comme dit le proverbe il faut vaincre la douleur par la douleur. Mais non ! Je ne peux pas faire ça ! Elle finira par passer. J'espère ... Mon téléphone vibre. Je regarde. J'ai un message de Thoyy. 'Salut Pierre ! J'ai eu une autre idée pour améliorer Holycube ! J'aimerais avoir ton avis ! Go TS ce soir !' Je lâche un soupir. En temps normal j'y serais aller mais là ... Non je ne peux pas. Je lui réponds rapidement. 'Désolé Thoyy mais non.' Sa réponse ne se fait pas attendre. 'Quoi ? Pourquoi ?' Je lui réponds tout aussi rapidement. 'Pas envie d'en parler. C'est privé.' Il ne me répond pas. Il l'a peut-être mal pris. Rooooh tant pis ! Qu'il le prenne mal. Je jette mon portable sur le fauteuil en face avec rage. Tant pis pour lui ! Je ne suis pas à ses ordres ! J'ai encore le droit de faire ce qui me plaît ! Je mets un coup de poing rageur dans l'accoudoir du canapé. "C'EST VRAI QUOI JE NE SUIS AUX ORDRES DE PERSONNE !" Je parle encore tout seul. Superbe .. Ça va en s'arrangeant dis donc. Des coups à la porte me font sursauter. Je n'attends personne pourtant. Je me dirige vers celle-ci. J'ouvre et la tête brune de ma voisine me fait un petit sourire inquiet. "Bonjour, me dit-elle avec sa petite voix fluette. Désolée de vous déranger mais je vous ai entendu crier. Est ce que tout va bien ?" J'ouvre des grands yeux. J'avais crié si fort que ça ? Je lui fais un sourire triste. "Oui ne vous en faites pas. Tout va bien. Je suis désolé de vous avoir dérangé." "D'accord. Ne vous en faites pas. Vous ne vous faites pas remarquer d'habitude et c'est pour cela que je me suis inquiétée. Je vais vous laisser. Au revoir.." "Aymeric." "Nathalie." Et elle repart chez elle. Je referme la porte et m'y adosse. Maintenant les voisins s'inquiètent. Super. Il ne manque plus que les viewers me laisse et là c'est sûr je vais toucher le fond. Des larmes de rage me montent aux yeux. Je serre les poings. D'abord Thoyy maintenant ça ! En plus je suis sûr que .. Mon téléphone vibre, ou tout du moins je l'entends vibrer, m'interrompant dans mes pensées. Je me dirige vers le fauteuil où il repose. Il vibre encore, signe que quelqu'un m'appelle. Je regarde l'identité de la personne qui m'appelle, Aurélien. Je décroche. "Oui ?" Ma voix me semble étrange, même à moi. Comme si elle était rouillée. "Pierre ? Me dit la voix de mon ami. Tout va bien ?" "Oui bien sûr. Pourquoi cette question ?" "Parce que ..." Il hésite à me dire ce qu'il y a, ça se sent dans sa voix. "Parce que ?" Ma voix s'est durcie sans raison. "Parce que Thoyy m'a dit que tu l'avais envoyé balader tout à l'heure et que là tu me sautes à la gorge." J'explose. Je lui déballe tout. Il subit. Ma colère, ma tristesse, ma douleur, tout. Il ne peut même pas en placer une. À chaque fois qu'il veut parler je l'interrompt. Je vide mon sac. Je suis en larmes. C'est encore plus douloureux d'en parler. Mais au fond ça libère un peu. Il m'écoute. J'ai fini. J'ai explosé. Je me suis libéré mais ça ne suffira pas. Je le sais. "Je .. je suis désolé Pierre. Vraiment." Il a une petite voix triste. Je ne réponds pas, les larmes coulent le long de mes joues. C'est douloureux. "Si ... si jamais tu as besoin je suis là l'oublie pas." Je murmure "Merci Auré et n'en parle pas s'il te plaît." "T'en fais pas." Et il raccroche. Je m'effondre sur le canapé et éclate en sanglots. La journée commence bien dis donc.